Saeb Erekat
Saeb Erekat (en arabe : صائب عريقات), né le et mort le [1] à Jérusalem, est un homme politique palestinien considéré comme un proche de Yasser Arafat. Il était le chef des négociateurs palestiniens, pendant la présidence de ce dernier et était le Secrétaire Général du Comité exécutif de l'OLP (depuis 2015). Il était un fervent défenseur de la solution à deux États.
Secrétaire du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (d) | |
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Hussein al-Sheikh (en) | |
Minister of Information Palestine (d) | |
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Ministre des négociations de l'OLP (d) | |
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Chef du ministère des négociations de la Palestine (d) | |
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Ministre du Gouvernement Local de Palestine (d) | |
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Jamal Al Shobaki (en) |
Naissance | |
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Décès |
(à 65 ans) Hadassah Ein Karem Hospital (d) |
Sépulture | |
Nom dans la langue maternelle |
صائب عُريقات |
Surnoms |
كبير المُفاوضين الفلسطينيين, شيطان أريحا |
Pseudonyme |
أبو علي |
Nationalités | |
Formation | |
Activités |
A travaillé pour |
Ministère des négociations de l'OLP (en) (jusqu'au ) Autorité palestinienne ( - Al-Quds (journal) (- Université nationale An-Najah (- |
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Parti politique |
Fatah (jusqu'au ) |
Distinction |
Order of the Star of Honour (Palestine) (d) () |
Carrière
Saeb Erekat a fait partie de toutes les équipes palestiniennes de négociateurs avec Israël, sauf celle qui avait négocié secrètement les accords d'Oslo de 1993. Il est titulaire d'un Bachelor of Arts et d'un Master of Arts de l'université d'État de San Francisco en relations internationales. Il est également titulaire d'un doctorat en Peace Studies de l'université de Bradford en Angleterre.
Erekat participe aux négociations ratées de Camp David et de Taba. Ces échecs sont suivis par le chaos de la deuxième Intifada et par une vague d'attentats-suicides de groupes terroristes palestiniens. Erekat affirme néanmoins croire qu'un accord de paix est réalisable[2].
Il démissionne de son poste de négociateur en mais est réintégré dans ses fonctions au mois de septembre de la même année.
Il participe aux négociations initiés par les présidents américains George W. Bush et Barack Obama, qui se sont également avérées infructueuses[2].
Erekat et les négociateurs palestiniens ne répondent pas à l'offre de paix de 2008 du Premier ministre Ehud Olmert[2].
Il démissionne le après le scandale des Palestine papers révélés par Al-Jazeera[3].
Représentant du gouvernorat de Jéricho au Parlement de Palestine depuis 1996, il est également secrétaire général de l'OLP.
En l'absence de négociations de paix, Erekat et la diplomatie palestinienne mène une campagne de pression diplomatique contre Israël à travers les institutions internationales, en particulier aux Nations Unies et dans l'Union européenne[2].
Erekat souffre de fibrose pulmonaire et subit une greffe pulmonaire en 2017 aux États-Unis[4].
En , à la suite de sa contraction de la maladie à Covid-19, il est hospitalisé en état critique à l'hôpital Hadassah de Jérusalem, en Israël et est placé sous assistance respiratoire[5]. Son hospitalisation a été retardée en raison des difficultés mises par les Israéliens à tout transfert sanitaire. Des personnalités de la droite et de l’extrême droite israéliennes ont dénoncé l’accueil d'un « ennemi » dans un hôpital israélien[6]. Il décède le à la suite de complications de la maladie à Covid-19[7].
Positions politiques
Au cours de la seconde intifada, Erekat qualifie l'opération militaire israélienne de 2002 à Jénine de « massacre » et de « crime de guerre »[8].
Selon le négociateur israélien Yossi Beilin, Erekat « a toujours été contre le recours à la violence. Il a soutenu d'autres moyens de faire pression sur Israël — des moyens diplomatiques — mais il était totalement contre la deuxième Intifada et a fait de son mieux pour combler le fossé entre les Israéliens et les Palestiniens[2] ».
Durant la période d'attaques au couteau de 2015 contre des Juifs israéliens, suivie par une politique de destruction d'habitations et de représailles collectives conduite par les autorités israéliennes, Erekat déclare dans la presse palestinienne que « l'agression israélienne contre le peuple palestinien se poursuit toujours, à travers des exécutions sommaires et des punitions collectives » et que « nous nous protégeons avec les corps de nos fils et filles[9] ».
Le négociateur palestinien revendique comme condition à un accord de paix qu'Israël « se retire aux frontières de 1967[9] - [10] ». Erekat compare également Israël à l'État islamique[11].
D'après The Jerusalem Post, Saeb Erekat soutient les groupes palestiniens listés comme terroristes qui découle de sa conviction que ces organisations luttent pour la liberté. Il déclare ainsi en au journal Al-Hayat Al-Jadida qu'il « est interdit à quiconque et à toute partie qui s’appuie sur le droit international et les organes internationaux de décrire cette lutte comme de la terreur[9] ». Concernant la réconciliation avec le Hamas, Erekat déclare en 2014 au journal Al-Hayat Al-Jadida (en), que l'organisation est « un mouvement palestinien, qui n'a jamais été et ne sera jamais un mouvement terroriste[9] ».
Erekat s'oppose à la normalisation de pays arabes avec Israël initié par les accords d'Abraham. Il déclare : « La normalisation avec l'occupation israélienne constitue un couteau dans le dos, permettant [le déversement] du sang palestinien[9] ». Selon lui, ces accords « minent la possibilité de la paix » israélo-palestinienne et « renforcent les extrémistes », tant chez les Israéliens que chez les Palestiniens, les uns pensant ne plus avoir besoin à négocier avec les Palestiniens et les autres ne plus avoir à attendre quoi que ce soit d’Israël[9].
Notes et références
- Natacha Milleret, « Le négociateur et haut dirigeant palestinien Saëb Erekat est décédé », sur France 24, .
- (en-US) Aaron Boxerman, « Saeb Erekat, who led Palestinian negotiations for statehood, dies at 65 », sur www.timesofisrael.com (consulté le ).
- (en) Al Jazeera Staff, « Obituary: Erekat, negotiator, public face of Palestinian cause », sur www.aljazeera.com (consulté le ).
- (en-US) Isabel Kershner, « His Health Crisis Made Public, Palestinian Envoy Pushes On (Published 2017) », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
- David Horovitz, « Soigner Saeb Erekat », sur The Times of Israel, .
- Pierre Barbancey, « Palestine. Disparition de Saëb Erekat, secrétaire général de l’OLP », sur L'Humanité,
- (en-GB) Deutsche Welle (www.dw.com), « Saeb Erekat dies after coronavirus infection | DW | 10.11.2020 », sur DW.COM (consulté le ).
- (en) « Army denies frenzy of destruction in Jenin », sur the Guardian, (consulté le ).
- (en-US) « Saeb Erekat: Chief Palestinian negotiator's legacy in 'his own words' », sur The Jerusalem Post | JPost.com (consulté le ).
- (en) « The Obama Doctrine : “Leading From Behind” », dans Barack Obama's Post-American Foreign Policy : The Limits of Engagement, Bloomsbury Academic (ISBN 978-1-78093-038-1, lire en ligne).
- (en) « American Jewish Year Book 2014 », American Jewish Year Book (en), (ISSN 2213-9575 et 2213-9583, DOI 10.1007/978-3-319-09623-0, lire en ligne, consulté le ).