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Sacristie de Notre-Dame de Paris

La sacristie de Notre-Dame de Paris est une sacristie de style néo-gothique reconstruite au XIXe siècle par Viollet-le-Duc, située au sud du chœur de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Elle abrite le trésor de cette dernière.

Sacristie de Notre-Dame de Paris
Présentation
Type
Partie de
Fondation
Architecte
Localisation
Localisation
Coordonnées
48° 51′ 09″ N, 2° 21′ 00″ E
Carte

Histoire

Construction

La façade ouest de la sacristie, en 1892.

Un premier édifice, construit par Jacques-Germain Soufflot en 1758, est endommagé par les émeutes du et du , quand le palais archiépiscopal et la sacristie sont saccagés et pillés.

En 1845, l'AssemblĂ©e nationale vote un budget de 665 000 francs pour la rĂ©fection du sanctuaire et pour le gros Ĺ“uvre de la sacristie du chapitre, qui s’avĂ©rera insuffisant Ă  cause de l'instabilitĂ© du sous-sol. En effet, il faudra des fondations d'une profondeur avoisinant les 9 mètres. La construction est confiĂ©e Ă  Eugène Viollet-le-Duc[1], qui opte pour un style du XIIIe siècle en concordance avec celui du chevet de la cathĂ©drale. Le plan prĂ©voit que la sacristie soit reliĂ©e Ă  l'Ă©difice religieux par deux bras parallèles enserrant un espace rĂ©servĂ© au petit cloĂ®tre du chapitre de forme carrĂ©e.

Vitraux

Il est prévu que les vitraux soient blancs, mais ce manque de couleur et ses inconvénients sont dénoncés par Prosper Mérimée et des vitraux de couleur sont finalement choisis. Les vitraux de la salle principale, réalisés par Laurent-Charles Maréchal, représentent des évêques de Paris. Alfred Gérente réalise les vitraux aux couleurs plus tendres des dix-huit verrières des arcatures des galeries du cloître d’après les dessins de Auguste Steinheil, retraçant les scènes de vie de sainte Geneviève, patronne de la ville de Paris, avec au bas de chaque scène, sa description. Le vitrail représentant le Couronnement de la Vierge se trouve au sommet de la principale verrière du cloître[2].

  • Illustrations de quatre verrières
  • Sainte Geneviève rend la vue Ă  deux aveugles.
    Sainte Geneviève rend la vue à deux aveugles.
  • Sainte Geneviève remplit miraculeusement les vases destinĂ©s aux bâtisseurs d’une chapelle.
    Sainte Geneviève remplit miraculeusement les vases destinés aux bâtisseurs d’une chapelle.
  • Sainte Geneviève obtient par sa prière que la pluie qui menace la rĂ©colte s’éloigne.
    Sainte Geneviève obtient par sa prière que la pluie qui menace la récolte s’éloigne.
  • Mort de sainte Geneviève.
    Mort de sainte Geneviève.

Reliquaires et reliques

Les pièces principales exposées sont les reliquaires de la Sainte Couronne, un fragment et un clou de la Vraie Croix[3].

La pièce centrale du trésor est le reliquaire de la croix palatine conservée à cet endroit depuis 1828 et ayant appartenu à la « princesse palatine », Anne de Gonzague de Clèves, morte au XVIIe siècle. Celui-ci est censé contenir un morceau et un clou de la Vraie Croix.

L’ancien reliquaire de la Sainte Couronne crĂ©Ă© par Charles Cahier en 1804 contient la couronne d’épines achetĂ©e par saint Louis Ă  Baudouin II de Courtenay, dernier empereur latin de Constantinople[2]. En 1845, l’équipe de Viollet-le-Duc projette une nouvelle châsse-reliquaire pour la couronne d’épines de 88 cm de haut et 49 cm de large en bronze et argent dorĂ©s, diamants et pierres prĂ©cieuses qui date de 1862, rĂ©alisĂ© d’après le dessin de Viollet-le-Duc par l’orfèvre Placide Poussielgue-Rusand, avec la collaboration de Adolphe-Victor Geoffroy-Dechaume pour la sculpture des figures.

Le trésor contient aussi des reliques de saint Louis, roi de France : des vêtements (dont la chemise de Saint Louis), un fragment de sa mâchoire et d’une côte[2].

Époque contemporaine

En 2013, une ruche est installĂ©e sur le toit de la sacristie[4]. Offerte par l’apiculteur Nicolas GĂ©ant, cette ruche est composĂ©e d’abeilles de l’espèce frère Adam[5]. Deux autres ruches y sont installĂ©es a posteriori pour abriter quelque 200 000 abeilles en 2019[6].

La sacristie n’est pas touchée par l’incendie du 15 avril 2019[7]. La Sainte Couronne et la chemise de Saint Louis sont évacuées dès le début de l’incendie et transportées à l'hôtel de ville de Paris puis dans les réserves du musée du Louvre[8]. Les éléments d’orfèvrerie, considérés comme moins fragiles et moins menacés, sont laissés sur place[7].

Notes et références

  1. Marc-Antoine Mouterde, « Le trésor de Notre-Dame de Paris dévoilé ! », sur Aleteia, (consulté le ).
  2. « Notre-Dame - Le Trésor et la Sacristie », sur Paristoric (consulté le ).
  3. « Muséographie », sur Notre-Dame de Paris (consulté le ).
  4. « Une ruche sur le toit de Notre-Dame de Paris », sur La Croix, (consulté le ).
  5. Les Décodeurs, « Huit choses à savoir sur Notre-Dame de Paris », sur Le Monde, (consulté le ).
  6. « Les 200 000 abeilles de Notre-Dame sont sauvées », sur RTL, (consulté le ).
  7. « Notre-Dame de Paris : ce qui a pu être sauvé, ce qui est perdu », sur L'Obs, (consulté le ).
  8. « Le trésor de Notre-Dame est “sauvé”, selon le ministre de la Culture », sur BFM TV, (consulté le ).

Voir aussi

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