SĂ©bastienne Guyot
Sébastienne Guyot (née le à Pont-l'Abbé dans le Finistère et décédée à Paris le ) est une ingénieure française spécialiste d'aérodynamique, issue de la première promotion de l'École centrale de Paris ouverte aux femmes. Elle est championne de France de cross crountry et participe également aux Jeux olympiques d'été d'Amsterdam en 1928 sur la distance du 800 mètres. Membre de la Résistance française, elle est arrêtée par les Allemands en 1940 et meurt l'année suivante des suites de son emprisonnement.
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(Ă 45 ans) 14e arrondissement de Paris |
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Biographie
Jeunesse
Sébastienne Guyot naît le à Pont-l'Abbé[1]. Elle est issue d'une famille modeste et a trois frères[1]. Son père Sébastien est gendarme à cheval[1].
Études
Institutrice dans la région de Vannes[1], Sébastienne Guyot démissionne de son poste en 1917 pour préparer le concours de l’École centrale de Paris au lycée Jules-Ferry lorsqu'elle apprend que l’école accepte des jeunes filles dans ses rangs[2]. Elle est l'une des sept femmes à réussir le concours d'entrée[1]. Elle choisit d'étudier l'option « mécanique »[1]. Elle est issue de la première promotion de l'École centrale de Paris (devenue CentraleSupélec en 2015) qui accepte des femmes ; elle est diplômée en 1921[2]. Elle sort de l'École 45e sur 243 diplômés (425 élèves avaient été reçus au concours)[3].
Carrière d'ingénieure
Elle travaille au bureau d'études aéronautiques d'Issy-les-Moulineaux de 1921 à 1928 puis sur les hydravions au sein de l'entreprise Lioré et Olivier d'Argenteuil[2]. Elle y participe en particulier au dessin des fuselages et des coques de plusieurs hydravions[1]. En 1932, elle décide d'apprendre à piloter et achète un avion Fairman 231[2]. Elle oriente par la suite ses travaux sur les hélicoptères[2].
Carrière sportive
Également athlète de haut niveau, elle est championne de France de cross-country lors de sa première édition en 1918[4]. D'autres sources indiquent l'année 1928[1] - [2]. Elle participe aux Jeux olympiques d'été d'Amsterdam en 1928 sur 800 mètres[5].
Seconde Guerre mondiale
Durant la Seconde Guerre mondiale, elle est membre de la Résistance. En 1940, elle essaye de faire évader son frère emprisonné au camp de Musannes, près du Mans[6]. Arrêtée par les Allemands en 1940, elle est emprisonnée pendant 6 mois et décède de maladie à Paris l'année suivante en raison des mauvaises conditions de son incarcération[2] - [6].
Distinctions et hommages
DĂ©coration
- Médaille de la Résistance française à titre posthume (décret du 31 mars 1947)[7] - [2]
Hommages
Elle est la seule femme dont le nom figure sur le monument aux morts de l’École Centrale, situé rue Conté à Paris[6].
Depuis 2010, une bourse portant son nom est attribuée chaque année à cinq étudiantes de Centrale puis de CentraleSupélec pour financer leurs études à l’École[8] - [9] - [10]. En 2020, son montant est de 8 000 euros par an pendant 3 ans[11].
En 2015, une édition de la publication « Parcours de Centraliens » lui est consacrée, rédigée par Michel de la Burgade et Luc Bastard[6].
Son nom est également choisi par la première promotion de la nouvelle école CentraleSupélec comme nom de promotion.
Odonymie
En 2015, son nom est donné à une des huit rues du nouveau quartier universitaire du Moulon à Gif-sur-Yvette, quartier qui accueille CentraleSupélec à partir de 2017, à la suite de la fusion de Centrale Paris et Supélec[12].
Son nom est également donné à une rue de Trégueux en 2016[13], à une voie du campus de l'université Paul-Sabatier à Toulouse en 2017[14] et à une voie d'Albi en 2021[15].
Notes et références
- centrale-histoire.centraliens.net, SĂ©bastienne Guyot (1894-1941), 4 p. (archives-histoire.centraliens.net/pdfs/revues/rev606.pdf)
- Femmes & Sciences, 40 femmes scientifiques remarquables du XVIIIème siècle nos jours, 52 p. (lire en ligne), p. 41
- « biographie/Sébastienne Guyot » (consulté le )
- « Des pionnières du sport en pleine Première Guerre mondiale », sur France 24, (consulté le )
- « Sebastienne GUYOT », sur Olympics.com (consulté le )
- « Sébastienne Guyot, ingénieure et résistante | CentraleSupélec Alumni », sur association.centralesupelec-alumni.com (consulté le )
- Ordre de la Libération - Base Médaillés de la Résistance française, « Fiche Sébastienne marie henriette Guyot » (consulté le )
- « Femmes : les écoles d'ingénieurs séduisent les étudiantes... », sur Le Parisien Etudiant (consulté le )
- « Remise des bourses Sébastienne Guyot | CentraleSupelec », sur www.centralesupelec.fr (consulté le )
- « L'Ecole centrale et les femmes », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Ouverture des candidatures des bourses Sébastienne Guyot 2020. », sur Fondation CentraleSupélec, (consulté le )
- « Conseil municipal du 10 février 2015. », Bulletin municipal de Gif-sur-Yvette,‎
- « Deux nouvelles rues Louis-Paturel et Sébastienne-Guyot », Ouest-France,‎ (lire en ligne)
- Robert Boure, Inventaire des hommages rendus aux chercheurs toulousains par leurs pairs (années 1880 – années 2010) : attributions de noms, publications dédiées et galeries de portraits, , 78 p. (lire en ligne), p. 39
- « Albi : une souscription publique pour la statue Lapérouse », sur ladepeche.fr (consulté le )
Liens externes
- Ressources relatives au sport :
- (en) Olympedia
- (en) Track and Field Statistics
- Biographie sur le site centraliens.net
- Informations complémentaires sur les travaux de Sébastienne Guyot