SĂ©bastien Falquet de Planta
Le général Bernard-Sébastien-Henry Falquet de Planta (connu également sous le nom de Sébastien Falquet de Planta), né le à Grenoble dans l'Isère et mort le est un général français durant le Consulat, un homme d'état (durant l'éphémère République romaine) et un lieutenant du roi dans diverses places durant la Restauration.
Bernard-SĂ©bastien-Henry Falquet de Planta | ||
Naissance | Grenoble, Isère |
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Décès | (à 69 ans) |
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Origine | France | |
Allégeance | Royaume de France Royaume de France République française Royaume de France Royaume de France |
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Grade | Général de brigade | |
Années de service | 1791 – 1833 | |
Commandement | Place de Sisteron, Place de Lille | |
Conflits | Guerres de la Révolution française Restauration |
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Il est notamment connu pour son abondante correspondance, laquelle a fait l'objet d'une étude historique par l'ancien conservateur à la bibliothèque municipale de Grenoble, Yves Jocteur-Montrozier[1].
Carrière
Bernard-Sébastien-Henry Falquet de Planta, né en 1770, servira l'ensemble de régimes politiques depuis les différents gouvernements issus de la Révolution française jusqu'à la monarchie de Juillet, à l'exception du Premier Empire[2].
Sa famille, originaire de Seyssel, est liée au château de la Rochette, situé sur la commune de Fontaine dans l'Isère et dont ils furent les châtelains[3].
Sous la RĂ©volution et Consulat
Né dans le Dauphiné, à Grenoble, il est le fils d'un juge de paix, Jacques Falquet de Planta et de Hyacinthe Soulange de Mansécourt. Il fut élevé au Collège de Tournon, aux mains des Oratoriens ou il excella dans les cours de rhétorique[4].
Il commença sa carrière militaire en qualité de capitaine au 3e bataillon de l'Isère le , puis il est nommé le chef du 3e bataillon des côtes maritimes. Très vite monté en grade, il est nommé provisoirement général de brigade des troupes de la république romaine le , il est nommé un an plus tard (), ministre de la guerre de l'éphémère république romaine. Le de cette même année il reçoit son brevet d'adjudant général, chef de brigade du général en chef au service de Guillaume Philibert Duhesme puis il est envoyé dans les Alpes où il commande notamment les vallées de Château-Dauphin et de Queyras.
En 1800, il commande l'avant-garde, puis il est affecté à l'état-major de l'aile gauche de l'armée d'Italie, dirigée par le général Masséna. Durant cette même période ils se marie avec Euphrosine Picot de la Buissonière[5]
Nommé général au titre de la république romaine le , il exerce la fonction d'adjudant commandant dans l'organisation des états-majors. Le il est placé en position de non activité.
Malgré sa nomination à la 2e division de dragons à l'armée des côtes de l'Océan, mais il ne participera à la création de la Grande Armée, car il démissionne le et n'a plus d'activité jusqu'à la fin de l'Empire.
Sous la Restauration et la monarchie de Juillet
Un an après le retour de la monarchie, il est prévôt de l'Isère (). Réintégré dans le grade de colonel le , il cesse ses fonctions le et est admis au traitement de réforme le .
Il ne met cependant pas fin à ses fonctions au service du pouvoir. Le , il est nommé lieutenant du roi à Ajaccio puis le de la même année, il est nommé pour les mêmes fonctions à Briançon, position qu'il quittera au début de la monarchie de Juillet.
Là encore, le changement de régime ne met pas fin à sa carrière et le , le gouvernement de Louis-Philippe 1er lui confie le commandement de la place de Sisteron et le celui de la place de Lille.
Fin de carrière et décès
Il est placé en solde de congé le , puis prend sa retraite le . Il est mort le .
Correspondances
Né en 1770, Sébastien Falquet de Planta est le témoin d'une époque qui a connu la succession de plusieurs régimes différents : (Louis XVI, la Première République, le Directoire, le Consulat, le Premier Empire, la Restauration, la Monarchie de juillet. Durant ces différentes périodes, l'homme a laissé un témoignage important grâce à un volume de courriers estimé à un millier de lettres.
Yves Jocteur Montrozier, conservateur de bibliothèque, a réalisé une étude minutieuse de cette correspondance lui permettant de reconstituer le réseau de correspondants du militaire dauphinois : l'éducateur suisse Johann Heinrich Pestalozzi, le physicien et chimiste français André-Marie Ampère, Pierre l'humaniste et précurseur de la psychologie Maine de Biran, le poète italien Alessandro Manzoni et sa mère, la personnalité italienne Giulia Beccaria.
L'étude a permis de comprendre l'important intérêt que Falquet du Planta portait aux sciences et aux nouveautés de son temps telles la philosophie, la pédagogie, mais aussi le magnétisme animal, la réforme carcérale… Un livre reprenant l'essentiel de cette étude a été publié par les Presses universitaires de Grenoble[6].
Bibliographie
- Yves Jocteur Montrozier, Les deux visages de SĂ©bastien Falquet de Planta - Soldat et philosophe (1770-1839), Ă©dit. PUG (16/05/2016), 382 pages, (ISBN 978-2-7061-4264-2)
Notes et références
- Site pug.fr, page "Yves Jocteur-Montrozier", consulté le 1er décembre 2019.
- francearchives.fr, page "Fonds général Falquet de Planta (1791-1830)", consulté le 1er décembre 2019.
- Site fapisere.fr, page "Présentation de "Les deux visages de Sébastien Falquet de Planta, soldat et philosophe (1770-1839)", consulté le 1er décembre 2019
- Site gallica.bnf.fr Ouvrage "Sébastien du Planta" par Albert Duboys, Grenoble, 1862, consulté le 1er décembre 2019
- Site geneanet.org, fiche de Bernard Sébastien Henri Falquet de Planta, consulté le 1er décembre 2019
- Site eyrolles.com, page "La pierre et l'écrit ; les deux visages de sébastien falquet de planta ; soldat et philosophe - 1770 - 1839", consulté le 1er décembre 2019.