Rue du Regard
La rue du Regard est une voie située dans le quartier Notre-Dame-des-Champs dans le 6e arrondissement de Paris.
6e arrt Rue du Regard
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Situation | |||
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Arrondissement | 6e | ||
Quartier | Notre-Dame-des-Champs | ||
DĂ©but | 37, rue du Cherche-Midi | ||
Fin | 116, rue de Rennes | ||
Morphologie | |||
Longueur | 253 m | ||
Largeur | 12 m | ||
Historique | |||
Création | XVIe siècle et 1680 | ||
DĂ©nomination | 1795 | ||
Ancien nom | Chemin Herbu chemin de la Fosse Ă l'Aumosnier rue de la Descente de Montargis rue des Carmes |
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GĂ©ocodification | |||
Ville de Paris | 8088 | ||
DGI | 8092 | ||
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
GĂ©olocalisation sur la carte : 6e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
Situation et accès
La rue du Regard est desservie à proximité par la ligne   à la station Saint-Placide, ainsi que par les lignes de bus RATP 68 83.
Origine du nom
Le nom rue du Regard fut attribué à cette voie[1] en raison de la présence d'un regard de fontaine[2], attesté dès 1636 face à son extrémité méridionale, à l'angle des actuelles rues de Vaugirard et Notre-Dame-des-Champs[1].
Historique
Dénommée précédemment « rue des Carmes Déchaussés » (depuis 1650), antérieurement « rue de la Descente de Montargis (en 1646) », plus anciennement « chemin de la Fosse à l'Aumosnier » (en 1529), elle était initialement, sous le nom de « petit-chemin herbu », un prolongement du « grand chemin herbu » (actuelle rue Notre-Dame-des-Champs)[1].
Le nom de « rue du Regard » remonte aux années 1667, époque à laquelle le « petit chemin herbu » formait avec le « grand chemin herbu » un sentier emprunté par les fidèles qui se rendaient en pèlerinage à la chapelle Notre-Dame des Champs implantée depuis le VIe siècle entre la rue d'Enfer (rue Henri-Barbusse) et l'ancienne grande rue du faubourg Saint-Jacques. Elle fut réellement ouverte en 1680 sur les terrains du couvent des Carmes dont elle prend le nom, avant d'être rebaptisée « rue du Regard ».
De 1807 à 1856, la rue hébergea l'une des nouvelles fontaines de Paris construites par François-Jean Bralle ; elle fut détruite lors du percement de la rue de Rennes. Seul le bas-relief la décorant fut conservé et se trouve désormais sur la fontaine de Léda dans le jardin du Luxembourg.
- Rue du Regard vue depuis la rue de Rennes.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- Plusieurs immeubles de la rue sont inscrits aux monuments historiques, au no 1, l'hôtel de Dreux-Brézé ; au no 5, l'hôtel de Rothembourg ; au no 7, l'hôtel de Beaune où habita notamment François-René de Chateaubriand en 1825-1826 ; et au no 13.
- Des bâtiments du séminaire Saint-Sulpice (principalement situé à Issy-les-Moulineaux), sont toujours présents dans la rue au no 6.
- No 1 : les Carmes achètent ce terrain à l'angle des rues du Regard et du Cherche-Midi en 1696 et en 1719 y font construire deux grands hôtels, dont les entrées principales donnent aux numéros 9, 11 et 13 de la rue du Cherche-Midi. À la demande de la comtesse de la Verrue, Jeanne-Baptiste d'Albert de Luynes, qui acheta les lieux, elle mourut en novembre 1736[3].
- No 6 : depuis 1906, maison occupée par les Sulpiciens. Les chandeliers de leur chapelle viennent de celle du château de Versailles et ils furent utilisés lors du sacre de Napoléon Ier à Notre-Dame[3].
- No 13 :
- No 15 : hôtel de Guiche, construit en 1711, dont l'une des façades a par la suite été reconstruite en 1752. Il appartenait en 1754 au comte de la Guiche, arrière petit-fils d'une comtesse de Guiche, dite la belle Corisande, maîtresse d'Henri IV. Il s'agit en 1808 de la résidence du général John Armstrong, Jr., ambassadeur des États-Unis en France. En 1820, il est habité par le nonce du pape Monseigneur Vincenzo Macchi, puis par une communauté religieuse[3]. En 1921, le Crédit municipal de Paris s'y installe[4].
- No 17 : ancien hospice Devillas[5].
- La prison du Cherche-Midi, jusqu'en 1950, où fut incarcéré le capitaine Dreyfus.
- La Maison des sciences de l'homme construite Ă la place de la prison.
- Cour intérieure du no 1.
- Entrée de l'hôtel de Rothembourg.
- Entrée de l'hôtel de Beaune.
- Immeuble du no 13.
Notes et références
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Éditions de Minuit, 1963, t. II, (ISBN 2-7073-0092-6), p. 326.
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, Paris, Éditions Maisonneuve & Larose, 1855, p. 585 (en ligne sur gallica.bnf).
- J. Hillairet, Connaissance du vieux Paris, Ă©ditions Princesse, 1978, p. 187, op. cit..
- « Lieux de mémoire américains à Paris », sur usembassy.gov (consulté le ).
- Armand Husson, Étude sur les hôpitaux considérés sous le rapport de leur construction, de la distribution de leurs batiments, de l'ameublement, de l'hygiène & du service des salles de malades, Paris, Paul Dupont, imprimeur de l'administration de l'Assistance publique, (lire en ligne), « Hospice Devillas », p. 315-317