Rue des Haudriettes
La rue des Haudriettes est une rue du 3e arrondissement de Paris.
3e arrt Rue des Haudriettes
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Situation | |||
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Arrondissement | 3e | ||
Quartier | Sainte-Avoye | ||
DĂ©but | 53, rue des Archives | ||
Fin | 78-84, rue du Temple | ||
Morphologie | |||
Longueur | 115 m | ||
Largeur | 12 m | ||
Historique | |||
DĂ©nomination | |||
Ancien nom | Rue Jehan l'Huilier (1290) Rue des Haudriettes Rue de l'Échelle du Temple Rue de la Fontaine Neuve (1636), Rue des Vieilles Haudriettes (1650) |
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GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
GĂ©olocalisation sur la carte : 3e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
Situation et accès
La rue est située dans le quartier du Marais. Elle se trouve dans le prolongement de la rue des Quatre-Fils et de la rue Michel-le-Comte. Aujourd'hui, il s'agit d'une rue paisible du Marais, ponctuée par quelques bars.
Ce site est desservi par les stations de métro Rambuteau (ligne  ), République (lignes      ), Hôtel de Ville (lignes   ) et Arts et Métiers (lignes   ).
Origine du nom
Étienne Haudry, grand panetier de Philippe le Bel, fonda en 1306 la Société des femmes veuves. Afin de l'en remercier, ces religieuses hospitalières, qui possédaient plusieurs maisons en cet endroit, prirent le nom d'« Haudriettes » et leur maison devint l'hospice des Haudriettes.
Historique
Elle fut ouverte vers 1290 dans le lotissement de la Ville-Neuve du Temple créé par l'ordre des Templiers, sous le nom de la « rue Jehan-l'Huillier », en raison d'un particulier de ce nom qui y demeurait.
En 1306, les Haudriettes s'installèrent dans cette rue qui prit alors le nom de « rue des Haudriettes ».
On lui donna ensuite le nom de « rue de L'Échelle-du-Temple », en raison d'une échelle patibulaire que le grand prieur de France y avait fait élever. Des fragments de cette échelle se voyaient encore, en 1789, au coin de cette rue et de la rue Sainte-Avoie. Ces instruments étaient des espèces de piloris ou carcans qui servaient de marques de haute justice. Pendant les premières années du règne de Louis XIV, ou plutôt à l'époque de la toute-puissance de Mazarin, quelques jeunes seigneurs, excités par de fréquentes libations, se mirent à brûler, en chantant, l'échelle de la justice du Temple. Le cardinal la rétablit sur-le-champ, et leur fit ainsi connaître son mécontentement[1] :
« Messieurs, si pareil scandale se renouvelle, vous payerez d'abord les frais de la reconstruction de l'échelle, et vous l'étrennerez ensuite. »
L'archevĂŞque de Paris avait deux Ă©chelles, l'une sur le parvis Notre-Dame, l'autre au port Saint-Landry.
Elle est citée sous le nom de « rue des Haudriettes », pour une partie, et « rue de l'Eschelle du Temple », pour l'autre partie, dans un manuscrit de 1636 dont le procès-verbal de visite, en date du , indique : « pleine de boues et d'immundices ».
En 1662, les Haudriettes quittèrent leur chapelle située dans cette rue[2].
En 1636, la « rue de l'Échelle-du-Temple » portait le nom « rue de la Fontaine », en raison d'une fontaine que la Ville y avait fait construire, avant de reprendre vers 1650 la dénomination de « rue des Vieilles-Haudriettes » pour reprendre le nom de « rue des Haudriettes » en 1881.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- La fontaine des Haudriettes se trouve au coin de la rue des Archives.
- Nos 4 et 6 : hôtel particulier dit hôtel de Bondeville, qui appartenait en 1555 à Thomas Raponel, seigneur de Bondeville. L'hôtel fut construit dans la seconde moitié du XVIIe siècle, la date exacte restant incertaine[3]. Les façades sur cour sont inscrites aux monuments historiques[4].
- No 5 : emplacement de la maison natale du dessinateur et aquarelliste Paul Gavarni, né le . C'est aussi là que vivait la famille de Rose Berkowicz, résistante morte à Drancy[5].
- No 8 : maison datant de 1618.
- No 14 : maison Ă pignon.
- À l'intersection de la rue du Temple, la place Renée-Vivien occupe l'emplacement de l'ancien hôtel de Trudaine (1718) nommé d'après le conseiller d'Etat et prévôt des marchands révoqué injustement par le Régent pour avoir refusé de tremper dans les spéculations du Mississipi. Auparavant l'hôtel avait appartenu aux Turgot de Ste-Claire. Il en restait des vestiges en 1910[6].
Notes et références
- FĂ©lix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments.
- Jean La Tynna, Dictionnaire topographique, Ă©tymologique et historique des rues de Paris.
- Jean-Marie PĂ©rouse de Montclos, Le Guide du patrimoine. Paris, Paris, Hachette, , 608 p.
- Notice no PA00086121, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « BERKIWICZ Rose », sur https://maitron.fr
- FĂ©lix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris, 1910, Hachette, Paris, p. 42 (en ligne).
Bibliographie
- Jacques Hillairet, Évocation du vieux Paris, Paris, Éditions de Minuit, 2e éd., 1960, 677 p., p. 343-344.