Rue des Favorites
La rue des Favorites est une voie du 15e arrondissement de Paris, en France.
15e arrt Rue des Favorites
| |||
| |||
Situation | |||
---|---|---|---|
Arrondissement | 15e | ||
Quartier | Saint-Lambert | ||
DĂ©but | 273, rue de Vaugirard | ||
Fin | Place d'Alleray et 48, rue Paul-Barruel | ||
Morphologie | |||
Longueur | 460 m | ||
Largeur | 12 m | ||
Historique | |||
DĂ©nomination | 1927 | ||
Ancien nom | Passage des Favorites | ||
GĂ©ocodification | |||
Ville de Paris | 3558 | ||
DGI | 3536 | ||
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
GĂ©olocalisation sur la carte : 15e arrondissement de Paris
| |||
Situation et accès
Elle débute 273, rue de Vaugirard et se termine Place d'Alleray et 48, rue Paul-Barruel.
La rue des Favorites est desservie par la ligne   à la station Vaugirard, ainsi que par les lignes de bus  RATP 39 70 88 89 95 et le Noctilien  N13 N62.
Origine du nom
Ce nom est dû à celui qui était donné, en 1838, aux voitures omnibus hippomobiles dites Favorites, de la société du même nom[1] - [2], cette voie lui servant alors de dépôt[3]. Le dépôt se trouvait sur un terrain délimité par les « rues des Favorites », Sainte-Félicité, et de la Procession, et abritait jusqu'à 780 chevaux en 1899[4] - [5].
La compagnie Favorites desservait, en 1838, quatre lignes dans Paris :
- de la rue Lafayette à l'école de médecine,
- de la rue des Martyrs aux Gobelins,
- de la barrière Saint-Denis à la barrière d'Enfer,
- des Bains Tivoli à la barrière de Sèvres.
Historique
Cette voie est indiquée sur le plan cadastral de 1812 de l'ancienne commune de Vaugirard en tant que « cul-de-sac[6] ».
La rue emprunte des tracés viaires anciens : La partie comprise entre les rues de Vaugirard et La Quintinie était la « ruelle Saint-Alexandre » au milieu du XIXe siècle.
- La portion entre les rues La Quintinie et Gager-Gabillot a porté la forme et le nom d'« impasse Saint-Pierre[7] » à la même époque.
Classée dans la voirie parisienne en vertu d'un décret du , ces deux impasses sont réunies sous la dénomination de « passage des Favorites ».
Ce passage est prolongée par un décret du jusqu'à la place d'Alleray, puis élargi et transformé à partir de 1925. Devenue une rue cette voie prend alors la dénomination de « rue des Favorites » par un arrêté du .
Après avoir porté le nom de « passage des Favorites », elle est la « rue des Favorites » depuis 1927, du fait qu'elle longeait et donnait l'accès à l'ancien dépôt de la ligne privée d'omnibus des Favorites.
Sur pétition des habitants de la rue, croyant que leur adresse était une référence aux maîtresses royales, et au moment où le conseil municipal voulait honorer la mémoire de l'ancien maire du 15e arrondissement Paul Barruel, la rue des Favorites prit furtivement le nom de l'édile en 1932, le temps que la Commission du Vieux Paris se saisisse de l'affaire et apporte les explications sur l'origine de l'odonyme[8]. Le nom de Paul Barruel fut finalement attribué à la rue presque parallèle qui prolonge la rue Cambronne et qu'on venait alors d'ouvrir, à travers le dépôt justement.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- No 6 : de 1938 à 1959, domicile l'écrivain Samuel Beckett et sa compagne, Suzanne Dechevaux-Dumesnil, dans un petit studio où furent écrites notamment la trilogie Molloy, Malone meurt et L'Innommable, ainsi que la pièce En attendant Godot, avant que le succès de cette dernière ne permette au couple de déménager au no 38, boulevard Saint-Jacques[9] - [10]. Beckett et sa compagne y furent actifs dans la Résistance au sein du réseau Gloria durant les années de guerre.
- No 12 : emplacement de l'imprimerie G. de Malherbe et Cie[11].
- Nos 22-24 : emplacement des ateliers de construction d'aérostats d'Henri Lachambre[12]
- No 25 : siège de la Société hydrotechnique de France.
Notes et références
- Il existait alors une quinzaine de sociétés d'omnibus comme la Compagnie générale des omnibus, les Algériennes, les Batignollaises, les Béarnaises, les Carolines, les Citadines, les Constantines, les Dames Blanches, les Écossaises, les Excellentes ou les Hirondelles.
- René Bellu, Les Autobus parisiens des origines à nos jours, Jean-Pierre Delville, 2000, 154 p. (ISBN 978-2859220211).
- « Omnibus privé 1 : origines et premières utilisations. Omnibus de gare, d'hôtel, de pensionnat », www.attelage-patrimoine.com.
- Florence Claval, Le Guide du Promeneur. 15e arrondissement, Paris, Parigramme, , 191 p. (ISBN 2-84096-041-9), p. 57.
- « Une rue au fil du temps : la rue des Favorites », résumé d'un article de Jacques Couvreur, Bull. Soc. hist. & arch. du XVe arrondt de Paris, no 40.
- Plan cadastral.
- « Rue des Favorites », nomenclature officielle des voies de Paris, paris.fr.
- « Modification des noms de diverses voies », procès-verbal de la Commission du Vieux Paris, 29 octobre 1932, p. 115-116.
- Nathalie LĂ©ger, Les Vies silencieuses de Samuel Beckett, Ă©ditions Allia, 2006, 118 p. (ISBN 9782844852175), p. 68-70.
- (en) James Knowlson, «A Writer's Homes: A Writer's Life », in S. E. Gontarski, A Companion to Samuel Beckett, Éditions John Wiley & Sons, 2010, 424 p. (ISBN 9781405158695), p. 13-14. En ligne.
- Georges Pioch et André Domin, Les Victimes, éd. Paul Ollendorff.
- FĂ©lix Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris par arrondissements, Paris, Hachette, (lire en ligne), p. 27