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Rue des Azes

La rue des Azes (en occitan : carrièra dels Ases) est une voie de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France.

Rue des Azes
Image illustrative de l’article Rue des Azes
La première partie de la rue des Azes depuis le croisement de la rue des Fleurs.
Situation
CoordonnĂ©es 43° 35′ 41″ nord, 1° 26′ 44″ est
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Occitanie
DĂ©partement Haute-Garonne
MĂ©tropole Toulouse MĂ©tropole
Ville Toulouse
Secteur(s) 1 - Centre
Quartier(s) Saint-Étienne
DĂ©but no 13 rue des Fleurs
Fin no 16 place du Salin
Morphologie
Type Rue
Longueur 124 m
Largeur entre 2 et 4 m
Odonymie
Anciens noms Rue Fermée (XVIIIe siècle)
Rue de la Tour (fin du XVIIIe siècle)
Rue l'Indivisibilité (1794)
Nom actuel XIIIe siècle
Nom occitan Carrièra dels Ases
Histoire et patrimoine
Protection Site patrimonial remarquable (1986)
Notice
Archives 315550457607
Chalande 161
GĂ©olocalisation sur la carte : Toulouse
(Voir situation sur carte : Toulouse)
Rue des Azes
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Rue des Azes

Situation et accès

Description

La rue des Azes est une voie publique situĂ©e Ă  Toulouse. Elle se situe au cĹ“ur du quartier Saint-Étienne, dans le secteur 1 - Centre. Elle est large de 2 mètres dans ses parties les plus Ă©troites et ne dĂ©passe pas les 4 mètres. Elle naĂ®t perpendiculairement Ă  la rue des Fleurs et suit un parcours presque rectiligne, orientĂ© au nord, avant d'obliquer Ă  l'ouest pour se terminer en dĂ©bouchant place du Salin.

La chaussée compte une seule voie de circulation automobile à sens unique de la place du Salin vers la rue des Fleurs. Elle est définie comme une zone de rencontre et la vitesse y est limitée à 20 km/h. Il n'existe pas de piste, ni de bande cyclable, quoiqu'elle soit à double-sens cyclable.

Voies rencontrées

La rue des Azes rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants :

  1. Rue des Fleurs
  2. Place du Salin

Odonymie

Le nom de la rue des Azes renvoie aux ânes (ases en occitan) qu'on utilisait pour la traction et le transport de marchandises et qui Ă©taient remisĂ©s dans cette rue par les habitants et les marchands qui se rendaient Ă  la place du Salin. Il est ancien, puisqu'on le trouvait dĂ©jĂ  au XIIIe siècle (carraria Asinorum en latin). Il existe d'ailleurs d'autres rues qui portèrent ce nom, telles que la rue de la Hache, très proche, et la rue du Puits-Vert. Pour la distinguer, on qualifiait celle-ci de rue des Azes « près de Saint-BarthĂ©lĂ©my Â», « du Château narbonnais Â» ou « des Fleurs Â»[1] - [2].

En 1794, pendant la Révolution française, en 1794, la rue fut quelque temps renommée rue l'Indivisibilité – la place du Salin ayant reçu la même appellation. Ce nom ne fut cependant pas conservé[3] - [4].

Histoire

Moyen Âge et période moderne

Au Moyen Ă‚ge, la rue des Azes dĂ©pend du capitoulat de Saint-BarthĂ©lĂ©my. Les constructions de cette rue ne sont alors que des dĂ©pendances des maisons et des immeubles qui donnent sur les rues qui lui sont proches, la place du Salin, la grande-rue Nazareth et la rue des Fleurs. Elle sert Ă©galement de lieu d'attache pour les ânes qui sont utilisĂ©s pour le transport de marchandises par les commerçants et les artisans des rues voisines : c'est de lĂ  qu'elle tient son nom de « rue des ânes Â». Progressivement, une grande partie du moulon compris entre la rue des Azes, la rue des Fleurs et la place du Salin est occupĂ© par l'hĂ´tel de la Monnaie.

Il semble que la rue ait aussi Ă©tĂ© dĂ©signĂ©e, Ă  la fin du XVIIIe siècle, comme la « rue de la Tour Â», car François Garipuy, astronome toulousain, avait placĂ© son observatoire dans la maison qu'il possĂ©dait rue des Fleurs (actuel no 16), près de la rue des Azes.

Époque contemporaine

En 1804, un incendie détruit en partie l'hôtel de la Monnaie de Toulouse. En 1807, c'est l'institution de la Monnaie qui est supprimée et le bâtiment perd sa première fonction. Il est, à partir de 1837, occupé par les institutions militaires, qui le transforment en caserne. Finalement, en 1857, les bâtiments de la Monnaie sont définitivement démolis, permettant d'agrandir la nouvelle place du Salin[5]. À son emplacement sont élevées dans la deuxième moitié du XIXe siècle des constructions nouvelles de style néo-classique (no 3 à 9). En 1873, le conseil municipal se préoccupe de rouvrir la rue à la circulation la rue Bédelières et la rue des Azes, toutes les deux fermées à la circulation. C'est finalement après 1857, à la suite de la démolition de l'hôtel de la Monnaie et de l'agrandissement de la place du Salin, qu'il est décidé de la laisser complètement ouverte[6].

Notes et références

  1. Chalande 1918, p. 193.
  2. Salies 1989, vol. 1, p. 86.
  3. Chalande 1918, p. 193-194.
  4. Salies 1989, vol. 2, p. 14.
  5. Salies 1989, vol. 2, p. 182.
  6. Salies 1989, vol. 1, p. 86 et 131.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jules Chalande, « Histoire des rues de Toulouse », MĂ©moires de l'AcadĂ©mie des Sciences et Belles-Lettres de Toulouse, 11e sĂ©rie, tome VI, Toulouse, 1918, p. 193-194.
  • Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, 2 vol., Ă©d. Milan, Toulouse, 1989 (ISBN 978-2-8672-6354-5)

Article connexe

Liens externes

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