Rue de la Tour-des-Dames
La rue de la Tour-des-Dames est une voie du 9e arrondissement de Paris. Elle relie la rue Blanche et la rue Catherine-de-La-Rochefoucauld.
9e arrt Rue de la Tour-des-Dames
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Situation | |||
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Arrondissement | 9e | ||
Quartier | Chaussée-d'Antin | ||
DĂ©but | 7, rue Catherine-de-La-Rochefoucauld | ||
Fin | 12, rue Blanche | ||
Historique | |||
Ancien nom | Ruelle Baudin Rue Baudin |
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GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
GĂ©olocalisation sur la carte : 9e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
Situation et accès
Ce site est desservi par la station de métro Trinité - d'Estienne d'Orves.
Origine du nom
Dès 1494, il est question d'un « moulin aux Dames », supposé être construit en 1320 et situé en cet endroit. Sur le plan de Turgot, une tour est figurée sur cet emplacement : elle était située à l'angle de la rue de La Rochefoucauld. Cette tour, qui appartenait aux « dames », les abbesses de Montmartre, existait encore en 1821, et se trouvait alors dans l'hôtel Lestapis[1] - [2].
Historique
Cette rue provient d'une très ancienne ruelle du village des Porcherons conduisant, jadis, de la rue Blanche à un moulin à vent appartenant à l'abbaye des Dames de Montmartre et est tracée sur le plan de Jean de La Caille de 1714.
Vers 1760, elle est appelée « ruelle Baudin » puis « rue Baudin » et figure sur le plan de Deharme de 1763 avant d'apparaitre sous le nom de « rue de la Tour-des-Dames » sur le plan de Verniquet de 1789.
Cette rue fut à la fin du Premier Empire et sous la Restauration le centre du quartier appelé Nouvelle Athènes.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
Plusieurs célèbres comédiens ont habité dans la rue[3].
- No 1 : hôtel de Mademoiselle Mars, construit en 1820 construit par Louis Visconti (Ludovico Tullio Giocchino Visconti) pour le maréchal de Gouvion-Saint-Cyr. En 1824, l'hôtel est racheté par la célèbre comédienne Mademoiselle Mars, amie de Talma, qui habitait dans la même rue.
- No 2 : hôtel de Lestapis construit en 1819 à l'origine pour le prince de Wurtemberg, l'architecte Biet l'acheva pour le pair de France Claude Bailliot. La famille de Lestapis en fut propriétaire de 1838 à 1870.
- No 3 : hôtel de Mademoiselle Duchesnois construit en 1820 par Auguste Constantin pour le spéculateur Jean-Joseph-Pierre-Augustin Lapeyrière sur des dépendances de son hôtel de Valentinois. En 1822, Augustin Lapeyrière revend l'hôtel à Catherine-Joséphine Duchesnois, tragédienne de la compagnie de Talma. Cette actrice rivale de Mademoiselle George cacha pendant et après les Cent-Jours des victimes désignées tour à tour, aux vengeances de l'un et de l'autre parti.
- No 4 : le moulin en forme de tour, qui a donné le nom de la rue, était situé à hauteur du no 4. Aujourd'hui s'y trouve l'hôtel de Cambacérès. Il fut construit en 1822 par l'architecte Clouet et acheté en 1826 par le comte Étienne Hubert de Cambacérès, cardinal-archevêque de Rouen.
- No 5 : hĂ´tel du peintre Horace Vernet construit en 1822 par l'architecte Louis Pierre Haudebourt, Ă©poux de la peintre Hortense Haudebourt-Lescot.
- No 7 : hĂ´tel construit par l'architecte Auguste Constantin. Le peintre Paul Delaroche, gendre d'Horace Vernet, y habita (comme inscrit sur le cadastre municipal de 1850 environ[4].
- No 9 : hôtel particulier du grand comédien Talma (où il est mort), construit en 1820 par Paul Lelong[2]. Il en confia la décoration au peintre Eugène Delacroix en 1821 avec ordre de s'inspirer des fresques d'Herculanum.
- No 11 : le médecin Jean Charcot y résida.
- No 13 : adresse, durant l'enfance et l'adolescence, chez sa tante, d'un certain Jean-Philippe Smet, alors qu'il commence sa carrière artistique de chanteur avec des membres de son entourage familial, Les Hallidays. Il deviendra célèbre sous son nom de scène : Johnny Hallyday[5] - [6].
- Nos 1 et 3.
- No 4.
Notes
- Maurice Dumolin, Notes sur l'abbaye de Montmartre, Société de l'histoire de Paris, 1932.
- Alain Rustenholz, Les Traversées de Paris : l'esprit de la ville dans tous ses quartiers, Evreux, Parigramme, , 647 p. (ISBN 2-84096-400-7).
- « Rues Pigalle, La Rochefoucault, de la Tour-des-Dames », www.paris-pittoresque.com.
- Cf. Paris, archives municipales, inv. RES/A1513/7.
- PARIS 9e - PARADIS DES ROCKERS
- « Dans ce quartier est né le Rock en France », bvjhostelparis.com, 7 décembre 2017.
Bibliographie
- Bruno Centorame (dir.), La Nouvelle Athènes. Haut lieu du romantisme, Action artistique de la Ville de Paris, Paris, 2001, 293 p. (ISBN 978-2-913246-33-1).
- Charles Lefeuve, Histoire de Paris rue par rue, maison par maison, 1875.
- « Rues Pigalle, la Rochefoucauld et de la Tour-des-Dames », www.paris-pittoresque.com.