Rue de la Lanterne-en-la-Cité
La rue de la Lanterne-en-la-Cité[1], également appelée plus simplement rue de la Lanterne, est une ancienne rue de Paris, incorporée à la rue de la Cité en 1834. Elle était située dans l'ancien 9e arrondissement (actuel 4e arrondissement) quartier de la Cité.
Anc. 9e arrt Rue de la Lanterne-en-la-Cité
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Ancienne rue de la Lanterne, devenue une partie de rue de la Cité. | ||
Situation | ||
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Arrondissement | Anc. 9e (4e) | |
Quartier | Cité | |
Début | Quai Desaix | |
Fin | Rue de la Vieille-Draperie | |
Morphologie | ||
Largeur | 12 m | |
Historique | ||
Dénomination | Place Saint-Denis-de-la-Chartre Rue devant la croix Saint-Denis Rue devant la place et l'église-Saint-Denis Rue de la Jusrie Rue de la Juirie Rue du Pont-Notre-Dame Rue de la Planche Saint-Denis-de-la-Chartre |
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Géolocalisation sur la carte : Paris
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Origine du nom
La rue doit son nom à une enseigne.
Situation
Cette rue commençait quai Desaix et finissait rue de la Vieille-Draperie. Elle était située dans l'ancien 9e arrondissement[2].
Les numéros de la rue étaient noirs[1]. Le dernier numéro impair était le no 17 et le dernier numéro pair était le no 18.
Historique
Elle a anciennement porté les noms de « place Saint-Denis-de-la-Chartre », « rue devant la croix Saint-Denis » ou encore « rue devant la place et l'église-Saint-Denis », parce qu'elle passait devant l'église Saint-Denis-de-la-Chartre[1].
Elle a également porté le nom de « rue de la Jusrie» et « rue de la Juirie », parce qu'elle prolongeait la rue de Juiverie, ainsi que le nom de « rue du Pont-Notre-Dame » parce qu'elle conduisait directement au pont du même nom[1].
Elle est citée dans Le Dit des rues de Paris de Guillot de Paris sous le nom « rue de la Lanterne », nom qu'elle a porté sans discontinuité à partir de 1326. On lui a rajouté « en-la-Cité », le quartier dans lequel elle se trouvait, afin de la différencier de la rue de la Lanterne-des-Arcis.
Elle fut toutefois également appelée, en 1457, « rue de la Planche Saint-Denis-de-la-Chartre », car il existait du côté du pont-Notre-Dame des planches pour passer sur le bray qui signifie en vieux français « fange, boue, terre grasse[1] ».
En 1702, la rue, qui fait partie du quartier de la Cité, possède 25 maisons et 4 lanternes[3].
Une décision ministérielle du 26 prairial an XI (), signée Chaptal fixe la largeur de la rue de la Lanterne-en-la-Cité à 12 mètres[4].
En 1824, au croisement avec l'actuel quai de la Corse (site actuel de l'Hôtel-Dieu) s'installe le magasin de vêtements À la Belle Jardinière. C'est un succès et il s'agrandit, au point de posséder 25 des maisons voisines en 1856[5].
Le , sur la demande des propriétaires riverains, le ministre de l'Intérieur, Adolphe Thiers, décide de fusionner la rue du Marché-Palu, la rue de la Juiverie et la rue de la Lanterne-en-la-Cité sous le nom de rue de la Cité[4].
Notes et références
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris.
- Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 35e quartier « Cité », îlots nos 23 et 24, F/31/90/10, îlots nos 26 à 28, F/31/90/12.
- Description de la ville de Paris par Jean de la Caille.
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, édition de 1844, p. 141 [lire en ligne].
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, septième édition, 1963, t. 1 (« A-K »), « Quai de la Corse », p. 393-394.
Bibliographie
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol. [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117).
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments.
- Guillot de Paris, Le Dit des rues de Paris, avec préface, notes et glossaire par Edgar Mareuse.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1812.