Rue de MĂ©nilmontant
La rue de Ménilmontant est une voie située dans les quartiers de Belleville, de Saint-Fargeau, et du Père-Lachaise du 20e arrondissement de Paris.
20e arrt Rue de MĂ©nilmontant
| |||
| |||
Situation | |||
---|---|---|---|
Arrondissement | 20e | ||
Quartier | Belleville Saint-Fargeau Père-Lachaise |
||
DĂ©but | 2, boulevard de Belleville, 152, boulevard de MĂ©nilmontant et place Jean-Ferrat | ||
Fin | 105, rue Pelleport | ||
Morphologie | |||
Longueur | 1 230 m | ||
Largeur | 13,7 m | ||
Historique | |||
Ancien nom | Chemin du Ménil-Mautemps Chaussée ou avenue de Ménilmontant |
||
GĂ©ocodification | |||
Ville de Paris | 6187 | ||
DGI | 6270 | ||
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
GĂ©olocalisation sur la carte : 20e arrondissement de Paris
| |||
Images sur Wikimedia Commons | |||
Situation et accès
Longue de 1 230 mètres, la rue de Ménilmontant prolonge la rue Oberkampf après le carrefour du métro Ménilmontant (situé à 54 m d'altitude) aujourd'hui nommé place Jean-Ferrat. Elle monte modérément jusqu'à la rue Sorbier (située à 75 m), puis plus abruptement jusqu'à la rue des Pyrénées (à 104 m), et continue plus haut encore jusqu'à la rue Saint-Fargeau (culminant à 112 m).
Depuis juin 2006, elle est en sens unique vers la montée pour les voitures, alors que le sens inverse offre une vue panoramique de Paris. Bus, vélos et taxis peuvent descendre la rue de Ménilmontant.
La rue de Ménilmontant est desservie à proximité par les lignes   à la station Ménilmontant et   à la station Saint-Fargeau, ainsi que par les lignes de bus  RATP 26 60 61 96.
Origine du nom
Cette voie Ă©tait la principale rue de l'ancien village de MĂ©nilmontant.
Historique
Noter l'omnibus au milieu du cliché, sur la ligne Ménilmontant–Gare Montparnasse, ancêtre de l'actuel bus 96.
Cette rue provient d'un ancien chemin qui conduisait à un hameau formé autour d'un mesnil ou villa, appelée dans une charte de 1224 mesnolium mali temporis (« mesnil du mauvais temps ») et dans un autre de 1231 mesnilium mautenz appellation transformée vers le XVIe siècle en « Mesnil montant »[1].
Cette voie de l'ancienne commune de Belleville tracée sur le plan de Jouvin de Rochefort de 1672 porta le nom de « chemin du Ménil-Mautemps », « chaussée de Ménilmontant » et « avenue de Ménilmontant ». Un décret du , rapporté le , avait classé cette voie comme « route départementale no 27 ».
L'abbaye Saint-Antoine, la maison de Saint-Lazare et les religieux de Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie furent pendant longtemps propriétaires de biens à Ménilmontant en particulier des vignobles.
Classée dans la voirie parisienne en vertu du décret du , elle prend sa dénomination actuelle en 1869.
Elle est le lieu de plusieurs barricades pendant la révolution de 1848 et la Commune de Paris[2].
Le 15 septembre 1918, durant la Première Guerre mondiale, une bombe explose sur le no 57 rue de Ménilmontant, lors d'un raid effectué par des avions allemands[3].
Le 23 aout 1944, des combats opposent au niveau de la gare MĂ©nilmontant des FTP et des FFI Ă des soldats allemands qui escortent un convoi sur la ligne de Petite Ceinture.
La maison de la laïcité de Paris va ouvrir à l'intersection de la rue de Ménilmontant et de la rue des Pyrénées, dans les locaux du pavillon Carré de Baudouin, un hôtel particulier rouvert au public le , comme lieu consacré à la culture et à la création.
Une partie de la rue délimitait la ZAC des Amandiers.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
Le père de Justin-Marie Lequien (et grand-père de Justin Lequien) fonde dans cette rue en 1835 une école de dessin et de modelage ; le grand-père, le père et le petit-fils ont été sculpteurs.
- No 4 : entrée de la salle Graffard, qui abrita des réunions politiques publiques à la fin du Second Empire, auxquelles participa notamment Louise Michel[2].
- No 24 : la cité du Labyrinthe. Ouverte sous la Commune, cette cité typique zigzague et relie la rue à la rue des Panoyaux. Certains immeubles sont d'origine.
- Du no 28 au no 40 se tenaient des « répartitions » de la coopérative La Bellevilloise. La façade du magasin d’alimentation (no 34), créé en 1903, porte la devise « Chacun pour tous, tous pour chacun[2] ».
- No 30 : fondée en 1920, la brasserie La Chope, où le communiste Maurice Thorez tint sa permanence électorale en 1930[2].
- Nos 54-56 : petite placette en retrait de la rue. Sur une façade aveugle, Jérôme Mesnager a créé le mur peint La Ronde des p'tits gars de Ménilmontant.
- No 68 : début de l'allée Chantal-Akerman et de la rue Sorbier.
- No 88 : le lieu de vie La Miroiterie se trouvait lĂ jusqu'Ă sa fermeture en .
- L'entrée du no 88.
- No 94 : siège social du Club athlétique socialiste de la Bellevilloise, un des premiers clubs sportifs ouvriers de la capitale, fondé en 1909[2].
- No 97 : la plus petite maison de la rue.
- No 103 : pharmacie de la Solidarité, réservée aux sociétaires de la Bellevilloise[2].
- No 113 : entrée de la cité de l'Ermitage. Ancienne cité ouvrière ayant conservé son côté populaire, avec d'anciens pavillons noyés sous la verdure.
- No 113 : entrée de la cité de l'Ermitage.
- No 119 : ancien orphelinat des sœurs de Saint Vincent de Paul qui vit passer les frères Edmond et Jules de Goncourt[2] ; cet ancien bâtiment se trouve désormais dans le jardin du Carré-de-Baudouin.
- Ancien orphelinat du no 119 vu depuis le jardin du Carré-de-Baudouin.
- No 121 : pavillon Carré de Baudouin, classé au patrimoine national[4]. Ancienne folie néo-classique de 1770, rénovée puis rouverte en 2007 par la ville en centre culturel.
- Entrée du no 121.
- Pavillon vu du jardin.
- No 140 : le chef cuisinier Thierry Marx a vécu son enfance dans la cité du 140[5].
- No 145 : emplacement de la maison des Saint-Simoniens[6] - [7].
- Nos 147-151 : square des Saint-Simoniens.
- No 159 : en 1927 y était installée une école paroissiale[8].
Notes et références
- Dictionnaire historique des rues de Paris, Jacques Hillairet, Éditions de Minuit, p. 124.
- « Quand la colère monte… à Ménilmontant », parisrevolutionnaire.com, (consulté le ).
- Excelsior du 8 janvier 1919 : Carte et liste officielles des bombes d'avions et de zeppelins lancées sur Paris et la banlieue et numérotées suivant leur ordre et leur date de chute
- Alice Lepic, Paris caché, 120 lieux inattendus à découvrir, Paris, Parigramme, , 119 p. (ISBN 978-2-84096-541-1).
- Audrey Loussouarn, « Thierry Marx : “Il n'existe pas de quartiers ni de personnes faits pour l'échec” », sur humanite.fr, (consulté le ).
- « Couvent des Saint-Simoniens », www.des-gens.net.
- « Quarante Saint-Simoniens au 145, rue de Ménilmontant en 1832 », www.terresdecrivains.com.
- « Notre-Dame de Lourdes de 1927 à ... », sur ndl75.fr (consulté le ).