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Rue de Chanaleilles

La rue de Chanaleilles est une voie du 7e arrondissement de Paris, en France.

7e arrt
Rue de Chanaleilles
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La rue de Chanaleilles en 2019, vue de la rue Vaneau.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 7e
Quartier Invalides
DĂ©but 24, rue Vaneau
Fin 17, rue Barbet-de-Jouy
Morphologie
Longueur 117 m
Largeur 11 m
Historique
Création 1844
GĂ©ocodification
Ville de Paris 1741
DGI 1737
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue de Chanaleilles
GĂ©olocalisation sur la carte : 7e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 7e arrondissement de Paris)
Rue de Chanaleilles

Situation et accès

La rue de Chanaleilles est une voie publique située dans le 7e arrondissement de Paris. Longue de 117 m, elle débute au 24, rue Vaneau et se termine au 17, rue Barbet-de-Jouy. Elle est en sens unique dans le sens ouest-est.

Le quartier est desservi par la ligne de bus RATP 86 et par la ligne (M) (13) à la station Saint-François-Xavier.

Origine du nom

Armoiries de la famille de Chanaleilles.

Elle porte le nom du marquis Sosthène de Chanaleilles (1808-1893), lieutenant-colonel de l'Armée d'Afrique.

Historique

La voie est ouverte en 1844.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

No 2 : hĂ´tel de Chanaleilles.
  • No 2 : l'hĂ´tel de Chanaleilles, construction basse et allongĂ©e dont les jardins s'Ă©tendaient autrefois jusqu'Ă  la rue de Babylone, a Ă©tĂ© bâti au XVIIIe siècle (extrĂŞme fin du règne de Louis XVI) mais ses dispositions et sa dĂ©coration intĂ©rieures ont Ă©tĂ© très remaniĂ©es par la suite. L'aile moderne sur les jardins a Ă©tĂ© Ă©difiĂ©e dans les annĂ©es 1960 pour l'armateur Stavros Niarchos, qui devint propriĂ©taire de l'hĂ´tel et le fit restaurer. La salle de bains circulaire en sous-sol amĂ©nagĂ©e (après 1799) pour Mme Tallien est l'une des plus anciennes de Paris[1]. Sosthène de Chanaleilles y habitait avec ses parents lors de son baptĂŞme en 1844. Les façades et toitures, sauf l'aile moderne sur les jardins, les boiseries anciennes et les stucs de la galerie, les parquets en bois des Ă®les et le jardin ont Ă©tĂ© inscrits Ă  l'inventaire supplĂ©mentaire des monuments historiques par arrĂŞtĂ© du [2].
No 4 : hĂ´tel de Tocqueville.
  • No 4 : hĂ´tel de Tocqueville, de style nĂ©o-Louis XIII, Ă©difiĂ© vers la fin du XIXe siècle. Certains habitants ont laissĂ© une trace dans la presse de leur temps, telles la vicomtesse de Mortemart[3] (1877) et la comtesse de Tocqueville (1930), cette dernière y organisant des rĂ©unions de groupe pour les Dames royalistes et d’Action française[4]. Pendant la Première Guerre mondiale, on y trouve la Mission militaire franco-polonaise[5]. En 1932, le bâtiment est mentionnĂ© dans la presse sous le nom d’hĂ´tel de PuysĂ©gur[6]. En 1978, les propriĂ©taires sont autorisĂ©s Ă  diviser le bâtiment et une construction annexe en appartements et Ă  crĂ©er cinq niveaux en sous-sol Ă  usage de parkings ; Ă  l’occasion de ces travaux, le grand escalier intĂ©rieur d’origine est dĂ©moli[7]. L’écrivain Albert Camus y habita en 1954[8]. Le poète RenĂ© Char y vĂ©cut de 1954 Ă  1978[9]. L’ethnologue Robert Jaulin (1928-1996) y a Ă©galement Ă©galement habitĂ©. Ă€ son dĂ©part pour l’AmĂ©rique du Sud, dans les annĂ©es 1970, il cède son appartement au poète paragayen RubĂ©n Bareiro Saguier (1930-2014), situĂ© « dans une partie qui Ă©tait autrefois les lieux communs de l’hĂ´tel particulier d’Alexis de Tocqueville, historien et homme politique du XIXe siècle ». Au bas des escaliers, RubĂ©n Bareiro Saguier a l’habitude d’échanger quelques mots avec le poète RenĂ© Char, « un voisin du premier Ă©tage ». L’appartement qu’il occupe, au troisième Ă©tage, a Ă©tĂ© celui de l’écrivain Antoine de Saint-ExupĂ©ry. Albert Camus, quant Ă  lui, rĂ©sidait au deuxième Ă©tage[10].
  • No 5 : demeure de la romancière Émilie Devars, alias Émilie de Vars, collaboratrice et amie de l'abbĂ© Michon, l'un des fondateurs de la graphologie[11].
  • No 9 : maison-atelier construite en 1842 par l’architecte Pierre-Charles Dusillion (1804-1878) pour lui-mĂŞme[12].
  • No 11 : bâtiment construit en 1847 par l’architecte Pierre-Charles Dusillion[12].

Références

  1. Alexandre Gady, Les Hôtels particuliers de Paris du Moyen Âge à la Belle Époque, Paris, Éditions Parigramme, 2008, 328 p. (ISBN 978-2840962137), p. 167.
  2. Notice no PA00088706, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. Le Français, 3e colonne, 8 avril 1877, sur RetroNews.
  4. L’Action française, 5e colonne, 23 mai 1930, sur RetroNews.
  5. « Engagement dans les troupes polonaises » Le Figaro, 29 juillet 1917, sur RetroNews.
  6. « Un organisateur », Excelsior, 14 mai 1932, sur RetroNews.
  7. Permis de construire, Archives départementales de Paris, 1178W 5059.
  8. Michel Onfray, L’ordre libertaire : la vie philosophique d’Albert Camus, 2012, p. 1887.
  9. Christine Dupouy, René Char, 1987.
  10. « Entre vision, signification et fonction : l’expérience de Rubén Bareiro Saguier à Paris », Cahier d’études romanes, sur OpenEdition Journals.
  11. O.Lorenz, Catalogue général de la librairie française depuis 1840, Paris, O.Lorenz, (lire en ligne), Tome 6, page 658.
  12. Joseph Specklin, « Pierre-Charles Dusillion et l’architecture néorenaissance », Livraisons d’Histoire et d’Architecture, 2012.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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