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Rue d'Armaillé

La rue d’Armaillé est une voie du 17e arrondissement de Paris en France.

17e arrt
Rue d’Armaillé
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La rue d'Armaillé en 2021.
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Situation
Arrondissement 17e
Quartier Ternes
DĂ©but 29, rue des Acacias
Fin 3, place Tristan-Bernard
Morphologie
Longueur 225 m
Largeur 20 m
Historique
Création 1840
GĂ©ocodification
Ville de Paris 0417
DGI 0446
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue d’Armaillé
GĂ©olocalisation sur la carte : 17e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 17e arrondissement de Paris)
Rue d’Armaillé
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Situation et accès

La rue d’Armaillé est une voie publique située dans le 17e arrondissement de Paris. Elle débute au 29, rue des Acacias et se termine au 3, place Tristan-Bernard.

En deçà de la rue des Acacias et jusqu’à l’avenue des Ternes, elle prolonge l’avenue Carnot, une des avenues rayonnant depuis la place de l’Étoile.

Le quartier est desservi par la ligne (M) (1) à la station Argentine, par la ligne (M) (2) à la station Ternes, ainsi que par les lignes de bus RATP 43 73.

Origine du nom

Elle porte ce nom car la rue a Ă©tĂ© ouverte sur la propriĂ©tĂ© du marquis Pierre-Ambroise de la Forest, marquis d'ArmaillĂ©[1] (nĂ© Ă  Paris le et dĂ©cĂ©dĂ© en 1806), qui Ă©tait Ă©galement baron de Craon, de Gonnord, du Puy-du-Fou et autres lieux et fut l’un des plus importants propriĂ©taires fonciers de l’Anjou. Son grand-père François d’ArmaillĂ© (1647-1731)[2] avait Ă©tĂ© acquĂ©reur de la baronnie de Craon pour la somme de 200 000 livres[3].

Pierre-Ambroise de la Forest partagea sa vie entre la chasse à Craon et les fêtes à Paris, « dépensant à la cour les revenus de ses possessions provinciales ». Le marquis d’Armaillé fréquenta le salon de la comtesse du Barry et les lieux à la mode comme la Comédie-Française aux Tuileries où il possédait une loge.

Historique

La rue d'Armaillé sur le plan de Doyonnet (1849).

Les terrains sur lesquels a été ouverte la future rue ont été acquis par la famille d'Armaillé, noblesse de robe angevine, alliée avec la vieille noblesse d’épée du royaume, qui y construisit un « manoir » au XVIIIe siècle[4]. La rue est en effet ouverte en 1840 sur la propriété du marquis d'Armaillé et est nivelée avec les terres retirées pour la mise en place des fondations de l'arc de triomphe de l’Étoile[5].

Manoir avant la rue d'Armaillé, plan de Girard (1820).

La rue d’Armaillé est bien plus étroite et plus ancienne que l'avenue Carnot qui n’était pas tracée à l’époque et qui formait la Cité de l'Étoile dont, en 1849, un auteur dit « […] petit passage étroit et escarpé qui fait suite à la rue d'Armaillé, et conduit au rond-point de l'Étoile ; les propriétaires de cette cité doivent regretter que les plans en aient été arrêtés sur des bases si peu étendues ; car, en suivant les dessins primitivement tracés avec plus de largeur et moins de raideur dans la rampe, on aurait fait une rue accessible aux voitures, et par conséquent commerçante, active et passagère : il y aurait eu double profit pour le public et les particuliers[6] ».

Vers 1830, l'agglomĂ©ration des Ternes compte 8 000 habitants et l'augmentation de la population est telle qu'il faut prĂ©voir très rapidement la construction d'une Ă©glise pour remplacer la chapelle, Ă©difiĂ©e jusque-lĂ  sous un hangar, aux abords de la Villa des Ternes.

No 32.

Pour construire l'Ă©glise, la municipalitĂ© de Neuilly, dès 1842, achète 20 000 F un terrain appartenant Ă  la famille d'ArmaillĂ© dans ce nouveau quartier des Ternes. La tradition dit que le petit hĂ´tel particulier Ă  deux ailes, situĂ© au no 32, serait ce qui reste du manoir d'ArmaillĂ©.

Le plan est confié à un architecte protestant, Paul-Eugène Lequeux (1806-1873), auteur des plans d'agrandissement, à partir de 1839, de l'église des Batignolles et de l’ancienne mairie des Batignolles en 1847-1849, aujourd'hui démolie.

L’église est construite entre 1842 et 1847 et prend le nom de Saint-Ferdinand-des-Ternes en souvenir du prince royal Ferdinand-Philippe d'Orléans, fils aîné du roi Louis-Philippe, qui mourut accidentellement le , près de la porte Maillot, toute proche. Il ne faut pas la confondre avec l'église Notre-Dame-de-Compassion, anciennement dénommée « chapelle Saint-Ferdinand », érigée en 1843 sur le lieu de l’accident (puis entièrement déplacée d'une centaine de mètres en 1964, lors de la construction du souterrain et du palais des congrès de la porte Maillot). Inaugurée le , l'église se révèle rapidement trop petite[7].

Dès 1849, le manoir de la famille d'ArmaillĂ© est dĂ©truit. Des rues sont tracĂ©es Ă  son emplacement, puis le , la municipalitĂ© de Neuilly, pour agrandir l’église, achète au comte d'ArmaillĂ©, un grand terrain situĂ© aux Ternes « ayant une contenance superficielle de 2,249 m2, moyennant un prix principal de 53 000 F[8] ».

Faisant partie alors de la commune de Neuilly, elle est classée dans la voirie parisienne par décret du qui confirme également son nom.

Pendant les mois d'avril et , le quartier subit les assauts de la Commune : plusieurs immeubles de la rue sont détruits.

La fraction qui était comprise entre la rue Saint-Ferdinand et l'avenue des Ternes a été englobée dans la place Tristan-Bernard en 1953.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

La rue au cinéma

Dans le film de Jean-Pierre Melville Un flic (1972), avec Alain Delon, l’un des protagonistes possède une boîte de nuit, Le Simon’s, dans la rue, où se déroulent plusieurs scènes du film.

Notes et références

  1. Alain Garric, « Pierre Ambroise de la Forest d'Armaillé », sur le site de généalogie GeneaNet (consulté le ).
  2. Alain Garric, « De la Forest d'Armaillé », sur le site de généalogie GeneaNet (consulté le ).
  3. Alain Garric, « Histoire », sur le site du château de Craon (consulté le ).
  4. Église, éducation, Lumières… Histoires culturelles de la France (1500-1830), en l'honneur de Jean Quéniart, p. 430.
  5. Jacques Hillairet, Connaissance du Vieux Paris ou Lutèce à présent Paris, Club français du livre, 1965, p. 543.
  6. Abbé Bellanger, Notice historique sur les Ternes et les environs, 1849, p. 65.
  7. « Histoire de l'église », sur saintferdinanddesternes.cef.fr (consulté le ).
  8. « Paris mon village : avenue des Ternes », sur www.apophtegme.com, (consulté le ).
  9. « Paris 1876-1939 : les permis de construire », sur parisenconstruction.blogspot.fr, (consulté le ).

Annexes

Articles connexes

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