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Rue Saint-Séverin

La rue Saint-Séverin est une voie ancienne du 5e arrondissement de Paris.

5e arrt
Rue Saint-Séverin
Voir la photo.
La rue Saint-Séverin vue de la rue Saint-Jacques.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 5e
Quartier Sorbonne
Début 12, rue Saint-Jacques et 18, rue du Petit-Pont
Fin 3, boulevard Saint-Michel
Morphologie
Longueur 170 m
Largeur 10 à 12 m
Historique
Dénomination 2 mars 1864
Géocodification
Ville de Paris 8984
DGI 8760
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Saint-Séverin
Géolocalisation sur la carte : 5e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 5e arrondissement de Paris)
Rue Saint-Séverin
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Situation et accès

La rue Saint-Séverin en 2021.

Origine du nom

Elle doit son nom au fait qu’elle longe l’église Saint-Séverin.

Historique

Elle fut élargie en 1678 sous Louis XIV[1].

Vers 1280-1300, elle est citée dans Le Dit des rues de Paris, par Guillot de Paris, sous la forme « rue Saint-Sevring ».

Au XIVe siècle, la quasi-totalité de la rue appartenait au Chapitre de Notre-Dame de Paris[2].

Elle est citée sous le nom de « rue Saint Séverin » dans un manuscrit de 1636.

La partie comprise entre la rue de la Harpe et la rue Saint-Jacques est l’une des plus anciennes voies de Paris. Elle a été appelée « rue Colin-Pochet » au XVIe siècle. La rue est prolongée jusqu'au boulevard Saint-Michel dans les années 1850 à l'emplacement de la rue Mâcon[3].

La rue est la plus ancienne rue piétonne de Paris fermée à la circulation en 1972[4].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • En 1726 se trouvait dans cette rue un libraire-imprimeur du nom d'Alexis Xavier René Mesnier à l'enseigne au Soleil d'Or, il avait également boutique au palais, grande salle[5].
  • Au début de la rue, à l'angle de la rue Saint-Jacques, se trouvait autrefois la fontaine Saint-Séverin, construite en 1625 par le sculpteur Augustin Guillain, puis refaite à l'identique par Jean Beausire en 1685.
  • No 4 : maison ancienne dont l'inscription du nom de la rue « Saint » fut grattée à la Révolution.
  • No 4 bis : l'inscription gravée à la droite de l'entrée mentionne qu'il s'agit de l'ex-cul-de-sac « Salembrière » (ou « Sallembrière » actuellement impasse Salembrière comme indiqué par l'inscription figurant sur le mur), datant de la première moitié du XIIIe siècle, sous le règne de Louis IX, et portait alors le nom de « Saille-en-Bien » (« Vicus salientis in bonum »). À cette époque, elle était maintenue fermée par une grille.
  • Le no 4 bis est aujourd'hui fermé par une porte.
    Le no 4 bis est aujourd'hui fermé par une porte.
  • Inscriptions « Cul-de-sac Salembrière » et « rue Séverin ».
    Inscriptions « Cul-de-sac Salembrière » et « rue Séverin ».
  • No 7 : maison du XVIIe siècle. Dans les caves voûtées, dancing Le Saint.
  • No 8 : porte basse et étroite datant du XVIe siècle donnant sur une petite impasse.
  • Nos 9-11 : maisons du XVIIe siècle.
  • No 13 : emplacement d'une auberge à l'enseigne du Cheval Blanc au (sa). Sur la façade, au premier étage, une enseigne du XVIIIe siècle, Au signe de la Croix, représente un cygne enroulant son cou autour d'une croix. La boutique de Claude Valentin, libraire-imprimeur y était installée.
  • Enseigne Au signe de la Croix.
    Enseigne Au signe de la Croix.
  • Maison du no 13.
    Maison du no 13.
  • No 16 : ancien emplacement de la librairie Le Pont traversé.
  • No 20 : anciennes maisons ayant abrité des auberges et des rôtisseries.
  • No 22 : cette maison fait partie des plus étroites de Paris, avec deux fenêtres par étage. Logement hypothétique de l'abbé Antoine François Prévost, auteur de Manon Lescaut.
  • No 24 : maison Viault construite en 1768 pour Simon Viault, gentilhomme dr Louis-Philippe d'Orléans duc d'Orléans. Une plaque du XVIIIe siècle de la compagnie d'assurance est visible sur la façade.
  • No 22.
    No 22.
  • Maison Viault, au no 24.
    Maison Viault, au no 24.
  • Plaque d'assurance de La Confiance (XVIIIe siècle).
    Plaque d'assurance de La Confiance (XVIIIe siècle).
  • No 26 : inscription ancienne du patronyme de la rue dont les lettres « Saint » furent grattées pendant la Révolution.
  • No 34 : hôtel particulier de la fin du XVIIe siècle, porte cochère à deux battants avec une boutique à droite, deux fenêtres sur trois étages plus combles, cour pavée avec sculptures, escalier à droite avec rampe en fer forgé, poutres apparentes et mascarons.
  • No 36 : maison existant déjà en 1660, il y avait en ces lieux une auberge à l'enseigne de L'Étoile.

Emplacements non définis

  • En 1743, adresse du libraire-imprimeur Vincent[6].

Notes et références

  1. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol. [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117), p. 483-484.
  2. Robert Gane, Claudine Billot, Le Chapitre de Notre-Dame de Paris au XIVe siècle, Université de Saint-Étienne, 1999, p.71.
  3. Joris-Karl Huysmans (1848-1907), dans La Bièvre et Saint-Séverin, décrit ainsi la rue en 1898 : « Le quartier Saint-Séverin, dit Huysmans, fut dès son origine ce qu'il est encore maintenant : un quartier miséreux et mal famé, aussi regorgeait-il de clapiers et de bouges; son aspect était sinistre à la fois et hilare; il y avait à côté d'auberges de plaisantes mines et d'odorantes rôtisseries pour les étudiants, des repaires pour les bandits, des coupe-gorge accroupis dans la fange des trous punais. Il y avait aussi çà et là, quelques anciens hôtels appartenant à des familles seigneuriales et qui devaient s'écarter avec morgue de ces tavernes en fête, lesquelles regardaient certainement à leur tour du haut de leurs joyeux pignons le sanhédrin des bicoques usées, des ignobles cambuses où gîtaient les, voleurs et les loqueteux. Mais que ces bâtisses fussent jeunes ou vieilles, riches ou pauvres, elles étaient lancées quand même dans le tourbillon cocasse des rues, qui les conduisaient au galop de leurs pentes, les jetaient dans des pattes d'oie, dans des tranchées, dans des places plantées de piloris et de calvaires; et là, d'autres maisons s'avançaient à leur rencontre, leur faisaient la révérence les pieds dans un tas de boue. Puis le cercle de la place se rompait, et les rues repartaient, se faufilaient en de maigres sentes, finissaient par se perdre dans des allées en sueur, dans les tunnels obscurs des grands porches. Au milieu de ce sabbat de chemins égarés et de cahutes ivres, la foule grouillait, harcelée par les cloches qui la conviaient aux offices, arrêtée par des moines qui quêtaient au nom de : « Jésus notre Sire », amusée par les cris des marchands qui se croisaient: par les chandeliers qui, bramaient à tue-tête: « Chandouille de coton, Chandouille » ! par l'herbier qui annonçait ses anis « fleurant comme beaume », par l'oublioir cher aux enfants, le fabricant de gâteaux secs et de ressoles, qui lançaient ce refrain singulier, tout à la fois surpris et peureux : « Dieu ! qui appelle l'oubloier? » - Il y avait dans chaque rue comme une foire à demeure […] »
  4. « La première rue piétonne », sur archives.angers.fr (consulté le ).
  5. Dom Beuanier religieux bénédictin, Recueil historique, chronologique et topographique des archevchez, evêchez, abbayes et prieurz de France…, t. II, Paris, 1726.
  6. Il vendait le Dictionnaire universel français-latin, son nom figurant sur la première page de l'ouvrage avec d'autres de la rue Saint-Jacques et quai des Augustins.

Annexes

Bibliographie

Lien externe

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