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Rue Perrin-Gasselin

La rue Perrin-Gasselin est une ancienne rue de Paris. Elle disparait dans les années 1850 lors du percement de la rue de Rivoli et de l'élargissement de la rue Saint-Denis dans le cadre de la réorganisation des abords des Halles. Elle était située dans l'ancien 4e arrondissement.

Anc. 4e arrt
Rue Perrin-Gasselin
(supprimée)
Image illustrative de l’article Rue Perrin-Gasselin
Plan de la rue du Perrin-Gasselin et de la voirie avoisinante à la fin du XVIIIe siècle avec, en superposition, le tracé des rues actuelles.
Situation
Arrondissement Anc. 4e (1er)
DĂ©but Rue Saint-Denis
Fin Rue de la Vieille-Harangerie
Morphologie
Largeur 10 m
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Perrin-Gasselin(supprimée)

Origine du nom

La rue a été ouverte sur un terrain nommé le « Perrin-Gasselin » dont elle prit le nom comme il est fait mention sur des titres authentiques de 1254 et 1259[1].

Situation

Cette rue, d'une longueur de 47 mètres, qui Ă©tait situĂ©e dans l'ancien 4e arrondissement commençait aux 23-25, rue Saint-Denis et finissait aux 1-2, rue de la Vieille-Harangerie. Elle Ă©tait prolongĂ©e Ă  l'ouest par la rue du Chevalier-du-Guet[2].

Les numéros de la rue étaient rouges[1]. Les numéros impairs, dont le dernier numéro était le no 7, étaient du quartier du Louvre et les numéros pairs, dont le dernier numéro était le no 12, étaient du quartier des Marchés.

La rue appartenait juste avant la Révolution française à la paroisse Saint-Germain-l'Auxerrois[3]. Pendant la Révolution française, la rue marquait la limite entre deux sections révolutionnaires :

  • cĂ´tĂ© impair dans la « section du Louvre » de 1790 Ă  , puis « section du MusĂ©um » qui devient le quartier du Louvre en 1795 ;
  • cĂ´tĂ© pair dans la « section du MarchĂ© des Innocents » de 1790 Ă  , puis « section des Halles », puis en , « section des MarchĂ©s » qui devient le quartier des MarchĂ©s en 1795.

Historique

Un contrat de vente d'une maison in Perrino Gasclin du mois d' et un échange fait en indiquent la présence de deux maisons au Perrin-Gasselin[4].

Cette voie est citée dans Le Dit des rues de Paris, de Guillot de Paris, sous la forme « le Perrin Gasselin ».

De 1300 jusqu'au milieu du XVIe siècle, la rue Perrin-Gasselin partait de la rue Saint-Denis et finissait rue des Lavandières-Sainte-Opportune, période où une section devint la rue du Chevalier-du-Guet.

Dans les anciens plan de Gomboust et de Bullet, on trouve ordinairement la rue Perrin-Gasselin confondue avec la rue du Chevalier-du-Guet qui sont la continuité l'une de l'autre.

Une dĂ©cision ministĂ©rielle du 12 fructidor an V () signĂ©e de François de Neufchâteau fixe la largeur de cette voie publique Ă  6 mètres. En vertu d'une ordonnance royale de 1838, la largeur est portĂ©e Ă  10 mètres[4].

Un décret du déclare d'utilité publique le percement de la rue de Rivoli (entre la rue de Sévigné et la rue du Louvre). Les expropriations ont été autorisées par une loi et plusieurs décrets dans les années 1850. Par ailleurs, un décret du qui réorganise les abords des Halles prévoit l'élargissement de la rue Saint-Denis et le prolongement de la rue Jean-Lantier[5]. Dans le cadre de cette vaste opération d'urbanisme, la rue est supprimée[6] - [7].

  • La rue Perrin-Gasselin en 1750, servant d'accès Ă  l'hĂ´tel du Chevalier-du-Guet.
    La rue Perrin-Gasselin en 1750,
    servant d'accès à l'hôtel du Chevalier-du-Guet.
  • La rue Perrin-Gasselin en 1836, servant d'accès Ă  la mairie et justice de paix.
    La rue Perrin-Gasselin en 1836,
    servant d'accès à la mairie et justice de paix.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Dans son ouvrage, César Birotteau, Honoré de Balzac indique :

« […] une certaine madame Angélique Madou, demeurant rue Perrin-Gasselin, seule maison où se trouvassent la véritable aveline de Provence et la vraie noisette blanche des Alpes. »

« La rue Perrin-Gasselin est un des sentiers du labyrinthe carrément enfermé par le quai, la rue Saint-Denis, la rue de la Ferronnerie et la rue de la Monnaie, et qui est comme les entrailles de la ville. »

Notes et références

  1. Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, Ă©tymologique et historique des rues de Paris, 1817.
  2. Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 14e quartier « Louvre », plan 15e quartier « Marchés », îlot no 2, F/31/80/22, îlot no 1, F/31/79/02.
  3. Jean Junié, Plan des paroisses de Paris avec la distinction des parties éparses qui en dépendent dressé par J. Junié, ingénieur géographe de Monseigneur l’Archevêque et géomètre des Eaux et forêts de France en 1786, Service des Travaux historiques de la Ville de Paris, 1904 [lire en ligne].
  4. FĂ©lix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris.
  5. Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), , « Décret du 21 juin 1854 », p. 282-283.
  6. Frères Avril, Plan général des Halles centrales et de leurs abords, Paris, 1854 [lire en ligne].
  7. Analyse diachronique de l'espace urbain parisien : approche géomatique (ALPAGE).

Bibliographie

Voir aussi

Articles connexes

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