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Rudolf Diels

Rudolf Diels, né le à Berghausen, mort le à Katzenelnbogen, est un homme politique allemand, protégé de Hermann Göring, qui a dirigé la Gestapo de 1933 à 1934.

Rudolf Diels
Portrait de Rudolf Diels, en 1934.
Fonctions
Président du district (en)
Hanover Government Region (en)
-
Président du district (en)
District de Cologne
-
Oberregierungsrat (d)
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
Nationalité
Allégeance
Activités
Fonctionnaire, avocat administratif
Enfant
Corinna Genest (en)
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Membre de
Conflit
Personnes liées
GĂŒnther Joe͏̈l (d), Martha Dodd (amoureux)

Biographie

Études, carriùre et ascension dans la police

Diels naĂźt Ă  Berghaus dans le Taunus, son pĂšre est fermier. Il va au gymnasium de sciences humaines de Wiesbaden[1]. Il est soldat Ă  la fin de la PremiĂšre Guerre mondiale et travaille dans le renseignement Ă  Haguenau[1]. Ă  partir de 1919, suit des Ă©tudes de droit Ă  Marbourg[1]. Il y acquiert une rĂ©putation de buveur et de « coureur de jupons ». À cette Ă©poque, comme certains jeunes Allemands ou Autrichiens des classes supĂ©rieures souhaitant affirmer leur virilitĂ©, il pratique l'escrime au sabre affĂ»tĂ© et son visage est alors marquĂ© de cicatrices qui ne le dĂ©figurent pas mais lui donnent un aspect surprenant.

Il rejoint le ministĂšre prussien de l’IntĂ©rieur en 1930. En 1932, il est promu conseiller dans la police politique prussienne — « section IA » — pour lutter Ă  la fois contre les nazis et les communistes[2]. Quand Hitler arrive au pouvoir, Diels est Ă  la tĂȘte de la police politique prussienne Ă  Berlin. Il est le principal interrogateur de Marinus van der Lubbe, accusĂ© d’avoir provoquĂ© l’incendie du Reichstag du .

Göring, lorsqu'il est nommĂ© ministre-prĂ©sident de Prusse en 1933, est impressionnĂ© par le travail de Diels et par son rĂ©cent engagement dans le parti nazi. DĂšs , il le nomme Ă  la tĂȘte de la nouvelle section de la police prussienne, chargĂ©e des crimes politiques, le « dĂ©partement 1A » rapidement renommĂ© Gestapo : Geheime Staatspolizei ou police secrĂšte d’État.

Au milieu des jeux de pouvoirs

Diels attire rapidement l’attention des rivaux politiques de Göring : Himmler, le chef de la SS, et Heydrich, un de ses adjoints, ont pour objectif de progressivement prendre le contrĂŽle de l’appareil policier allemand. Ainsi, Himmler rĂ©voque Diels le , et le remplace rapidement par Heydrich. En outre, Himmler et Heydrich inscrivent Diels sur la liste des personnes Ă  assassiner lors de la nuit des Longs Couteaux du : Diels n’échappe Ă  la mort que grĂące Ă  l’intervention de Göring, son protecteur[3].

Diels occupe ensuite briÚvement la fonction d'adjoint au président de la police de Berlin avant de devenir RegierungsprÀsident du gouvernement régional de Cologne.

Ses relations restent Ă©troites avec Göring, dont il Ă©pouse une cousine. Ainsi, Göring lui Ă©vite la prison Ă  plusieurs reprises, notamment en 1940 lorsque Diels refuse d’arrĂȘter des Juifs, puis lors de la vague de rĂ©pression qui suit l’attentat du contre Hitler. En outre, Ă  cette occasion, il lui sauve une nouvelle fois la vie.

AprĂšs-guerre

Lors du procĂšs de Nuremberg, il prĂ©sente un affidavit au ministĂšre public. Il est aussi appelĂ© Ă  tĂ©moigner par l’avocat de la dĂ©fense de Göring.

À partir de 1950, il travaille pour le gouvernement de Basse-Saxe, puis au ministĂšre de l’IntĂ©rieur jusqu’à sa retraite, en 1953. Il meurt le lorsque son fusil se dĂ©charge accidentellement au cours d’une partie de chasse.

Les Mémoires de Diels, Lucifer Ante Portas: Von Severing bis Heydrich, sont publiées en 1950. Un ouvrage moins prudent est publié en 1954, aprÚs sa retraite : Der Fall Otto John (L'affaire Otto John).

Notes et références

  1. (de) Klaus Wallbaum, Der ÜberlĂ€ufer : Rudolf Diels (1900–1957), der erste Gestapo-Chef des Hitler-Regimes, Lang, , 43 p. (ISBN 978-3-631-59818-4 et 3-631-59818-1, lire en ligne)
  2. Ewan Butler et Gordon Young (trad. A. Ravaut et Y. Massip), Goering tel qu'il fut, Fayard, , p. 143
  3. M. Gallo, La Nuit des Longs Couteaux, p. 115.

Bibliographie

  • Max Gallo, La Nuit des Longs Couteaux, Paris, Robert Laffont, coll. « GoĂ»t de l'histoire », , 446 p. (ISBN 978-2-84734-456-1, OCLC 166455111)
  • Eric Larson, Dans le jardin de la bĂȘte, Paris, Le Cherche-midi, 2012

Liens externes

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