Route transsaharienne
La Route transsaharienne, ou en abrégé la Transsaharienne, est une route qui relie Alger à Lagos. Longue d'environ 4 800 km[1], elle s'inscrit dans le projet de réseau plus ou moins bien défini de grandes routes transafricaines reliant six pays, l'Algérie, la Tunisie, le Mali, le Niger, le Tchad et le Nigeria, lancé dans les années 1960[2] - [3] - [4].
Route transsaharienne | ||
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Caractéristiques | ||
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Longueur | 4 800 km | |
Direction | Nord-Sud | |
Extrémité Nord | Alger | |
Extrémité Sud | Lagos | |
Territoires traversés | ||
RĂ©gion | Afrique | |
Villes principales | Alger Blida Médéa Berrouaghia Seghouane Ksar el Boukhari Boughezoul Aïn Oussara Djelfa Laghouat Ghardaïa El Menia In Salah Tamanrasset Arlit Agadez Zinder Kano Lagos |
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Histoire
Dès la période coloniale, des projets de route entre Alger et Zinder et le Niger ont vu le jour et un début d'exécution. L'idée de construire une route transsaharienne est née dans les années 1960 à l'initiative de la Commission économique pour l'Afrique (CEA), avec pour objectif de désenclaver les zones déshéritées et de promouvoir les échanges entre le nord et le sud du Sahara[5].
Suivi par un Comité de Liaison de la Route transsaharienne (CLRT), le projet est supposé aboutir à la construction d'une route composée de quatre branches reliant deux capitales maghrébines, Alger et Tunis, à quatre capitales subsahariennes, Bamako, Niamey, N’Djamena et Lagos[6]. Les six pays membres de ce comité sont l'Algérie, la Tunisie, le Niger, le Mali, le Tchad et le Nigeria.
Le tronçon principal long d'environ 4 800 km, relie Alger à Lagos ; la RN 1 algérienne en constitue la majeure partie avec 1 700 km. Des connexions vers la Tunisie, le Mali et le Tchad s'y ajoutent.
En 2018, le président du Niger inaugure un tronçon de 140 km reliant Tanout à Zinder[7]. En , il reste à aménager 300 kilomètres en Algérie, et à terminer la construction du tronçon Assamaka-Arlit au Niger. Le Nigéria a achevé sa portion de la route principale et la Tunisie a terminé sa connexion[8].
En , le ministre algérien des travaux publics et des transports Farouk Chiali déclare que la route devrait être terminée en mai ou en juin et qu'une cérémonie devrait être organisée au Niger pour célébrer l'événement. Il annonce également que des travaux sont en cours pour faire passer la section algérienne de la transsaharienne en autoroute[9]. L’Algérie a consacré une enveloppe de 2,6 milliards de dollars) au projet de la route transsaharienne depuis le début de sa réalisation[10].
Notes et références
- « Journal économique et financier », sur latribune.fr, La Tribune Nouvelle (consulté le ).
- « La Route Transsaharienne : un projet d’environ 10 000 km pour la stabilité et la croissance inclusive au Maghreb et au Sahel », sur afdb.org (consulté le )
- « BAD : la route transsaharienne « est entrée dans sa dernière phase de réalisation » », sur algerie-eco.com, (consulté le )
- « Multinational - Projet de la route transsaharienne (Niger) », sur projectsportal.afdb.org (consulté le )
- « L'achèvement de la route transsaharienne pourrait intervenir dans trois ans (CLRT) », sur http://www.maghrebemergent.info/, (consulté le )
- Abbès Zineb, « La Transsaharienne sera transformée en autoroute Nord-Sud », sur http://www.algerie1.com/, (consulté le )
- https://www.lesoirdalgerie.com/actualites/les-problemes-securitaires-nont-pas-empeche-lavancement-17443
- Anthony Bellanger, « La trans-saharienne bientôt achevée », sur France Inter,
- « Route transsaharienne: le projet sera achevé d'ici juin », sur aps.dz, (consulté le ).
- « Route Transsaharienne : L’Algérie a consacré 2,6 milliards de dollars au projet », sur algerie-eco.com, (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Transhistoires. Histoires pour un transistor de Francis Parel (2006)