Rouge-gorge
Le rouge-gorge est un nom vernaculaire donné à plusieurs oiseaux Passeriformes en raison de la couleur rouge du plumage de leur poitrail. Ces espèces ne sont apparentées que de loin. En Europe, le terme fait plus particulièrement référence à Erithacus rubecula, mais il y a aussi un rouge-gorge en Amérique (Turdus migratorius). L'orthographe rouge(s)-gorge(s) est préférée par le Centre national de ressources textuelles et lexicales[1], mais la Commission internationale des noms français des oiseaux utilise l'orthographe rougegorge(s).
l'appellation « Rouge-gorge » s'applique en français à plusieurs taxons distincts.
Taxons concernés
- Plusieurs espèces de la sous-famille des Saxicolinae
- Rouge-gorge familier
- Plusieurs espèces du genre Sheppardia
- Rouge-gorge de forĂŞt
- Rouge-gorge de Swynnerton
- Rouge-gorge étoilé
Alimentation
L'alimentation des rouges-gorges est basée sur des insectes (notamment des coléoptères), des escargots, vers, araignées, des petits invertébrés, il aime particulièrement les vers de farine, les graisses comme le beurre et la margarine. Asocial, le rouge-gorge ne partage la mangeoire qu'en cas de disette[2].
Orientation dans l'espace
L'orientation des oiseaux dans l'espace est un sujet qui passionne les scientifiques. Le sujet a réuni du 10 au de nombreux scientifiques (ornithologues, biologistes, informaticiens neuroscientifiques, physiciens,…) à l'occasion d’une conférence[3] organisée par le Royal Institute of Navigation de la Royal Holloway University of London (Royaume-Uni). Wolfgang et Roswitha Wiltschko biologistes éthologues travaillent depuis près de 60 ans sur l’orientation des animaux migrateurs ou voyageurs[4]. Après de nombreuses expériences, ils concluent que le champ magnétique terrestre permet aux oiseaux de s’orienter pour se déplacer.
MĂ©prises
Du fait de leur poitrail rouge, le Pinson des arbres, le Bouvreuil pivoine, le Traquet pâtre, la Linotte mélodieuse par exemple sont communément confondus avec les rouges-gorges. Plusieurs espèces sont communément appelées « rouges-gorges » en Australasie (famille des Petroicidae) même si elles sont officiellement dénommées Miro. Les rouges-gorges ont souvent un gros ventre (voir en bas à droite), d'autres ne l'ont pas.
LĂ©gendes
Selon une légende populaire, un troglodyte grimpa sur le dos d’un aigle pour voler plus haut. Mais l’aigle vola tant et tant qu’il atteignit le Soleil. Et parce qu'il s'était précipité au secours du troglodyte, un rouge-gorge vit alors son poitrail s’embraser[5].
Une autre légende : se posant sur l'épaule du Christ lors de la Crucifixion, un rouge-gorge essuya ses larmes, puis avec son bec, il retira les épines de la couronne qui lui blessait la tête. Une goutte de sang tomba alors sur la gorge de l’oiseau[6]
Liste des espèces
- Rouge-gorge d'Alexander (Sheppardia poensis)
- Rouge-gorge de Bocage (Sheppardia bocagei)
- Rouge-gorge Ă©quatorial (Sheppardia aequatorialis)
- Rouge-gorge étoilé (Pogonocichla stellata)
- Rouge-gorge familier (Erithacus rubecula)
- Rouge-gorge de forĂŞt (Stiphrornis erythrothorax)
- Rouge-gorge de Gabela (Sheppardia gabela)
- Rouge-gorge de Gunning (Sheppardia gunningi)
- Rouge-gorge de l'Iringa (Sheppardia lowei)
- Rouge-gorge du Japon (Erithacus akahige)
- Rouge-gorge merle (Sheppardia cyornithopsis)
- Rouge-gorge de Sharpe (Sheppardia sharpei)
- Rouge-gorge de Swynnerton (Swynnertonia swynnertoni)
- Rouge-gorge des Usambara (Sheppardia montana)
Autres « rouges-gorges »
Les espèces suivantes ont le terme « rouge-gorge » comme dénomination spécifique :
- Tourco rougegorge
- SĂ©ricorne rougegorge
- Accenteur rougegorge
- Monarque rougegorge
- Tangara rougegorge
- Chipiu rougegorge
- Sporophile rougegorge
Sources
Notes
- Informations lexicographiques et étymologiques de « Rouge-gorge » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
- « Rouge-gorge familier », sur www.oiseau-libre.net (consulté le )
- David Larousserie, « Les mystères de l’orientation animale », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
- David Larousserie, « Les Wiltschko, un couple qui ne perd pas le nord », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Site geo.fr, article d'Esther Buitekant "Les 3 infos sur le rouge-gorge, un animal légendaire", consulté le 31 décembre 2021.
- Les 3infos sur le Rouge Gorge, un animal légendaire sur Géo (consulté le 29 janvier 2021)