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Rothenbach (Schwarzbach)

Le Rothenbach est un ruisseau qui coule dans le pays de Bitche en Moselle. C'est un affluent du Schwarzbach et donc un sous-affluent du Rhin. Avant de confluer avec le Moosbach, le ruisseau s'appelle Zinselbach.

Rothenbach
Zinselbach
Illustration
Le Rothenbach avant de devenir le Schwarzbach.
Caractéristiques
Longueur 6,4 km
Bassin 75 km2
Bassin collecteur Rhin
RĂ©gime pluvial
Cours
Source Haspelscheidtthal
· Localisation Éguelshardt
· Altitude 268 m
· CoordonnĂ©es 49° 02′ 16″ N, 7° 31′ 24″ E
Confluence Schwarzbach
· Localisation Sturzelbronn
· Altitude 228 m
· CoordonnĂ©es 49° 01′ 36″ N, 7° 35′ 47″ E
GĂ©ographie
Pays traversés Drapeau de la France France
Régions traversées Grand Est

Sources : Cadastre napoléonien, Géoportail et SANDRE

Le ruisseau alimente certains des étangs les plus célèbres du pays de Bitche : l'étang de Tabac, l'étang du Glasbronn, l'étang d'Erbsenthal et le Grafenweiher (disparu)[1].

Hydronymie

De sa source à l'étang de Glasbronn, le ruisseau s'appelle Zinselbach, le « ruisseau affluent[2] », nom repris par les écarts disparus d'Altzinsel et de Neuzinsel.

L'hydronyme Rothenbach est composĂ© du prĂ©fixe Roth, de l'allemand Rodung qui dĂ©signe un endroit dĂ©frichĂ©[3], et du suffixe Bach, « le ruisseau Â». D'autres toponymes Ă  proximitĂ© du ruisseau hĂ©ritent de ce mĂŞme prĂ©fixe :

Histoire

Le Rothenbach, sur sa portion du Rothenbourg au Grafenweiher, a une longue histoire de frontière naturelle. Durant l'Antiquité déjà, il marquait sur cette portion la frontière entre la Gaule belgique et la Germanie ou Germanie supérieure[7]. Cette frontière devient par la suite la frontière entre la Lorraine et l'Alsace, et plus tard, entre le comté de Bitche et celui de Lichtenberg[5]. La frontière entre l'Alsace et la Lorraine est déplacée plus à l'est en lorsque Baerenthal et Philippsbourg sont réunis à la France et intégrés au district de Bitche. La frontière historique subsiste néanmoins encore de nos jours comme frontière communale entre Philippsbourg et Sturzelbronn[1].

Entre les deux guerres mondiales, dans le cadre de la construction de la ligne Maginot, la vallée est aménagée par l’Armée française qui canalise le Rothenbach et le ponctue de barrages dans le but d’inonder la vallée en cas d’attaque allemande[8]. De nombreuses casemates sont construites le long du ruisseau et son lit est creusé pour servir de fossé antichar. Le remblai généré par la canalisation du Rothenbach en amont du Grafenweiher a été déposé sur la rive gauche du chenal, barrant ainsi l'écoulement des fossés et des petits affluents du ruisseau[9].

Depuis le début des années 2010, un programme de renaturation du ruisseau est en place. Des épis ont notamment été installés le long du cours d'eau dans le cadre de l’opération européenne Natura 2000 pour diversifier sa vitesse d’écoulement. Les retours du point de vue du développement de la faune sont très positifs ; une recrudescence de certaines espèces patrimoniales comme la truite fario, les écrevisses des torrents, la lamproie de Planer et le chabot a pu être observée[10].

GĂ©ographie

L'Ă©tang d'Erbsenthal ou Erbsenweiher.

Initialement appelĂ© Zinselbach, le ruisseau prend source dans le Haspelscheidtthal, au pied du camp militaire de Bitche, Ă  une altitude de 268 m environ. Ce n'est que quelques mètres plus en aval qu'il alimente l'Ă©tang de Tabac ou Tabacksdeich, Ă©tang protĂ©gĂ© depuis par une rĂ©serve biologique dirigĂ©e[11]. Le Zinselbach continue ensuite sa course vers le nord-est le long de la route forestière Noire puis passe sous la route forestière Zinsel. C'est quelques mètres plus au sud, au bord de cette route, que se trouvait autrefois la ferme de Neuzinsel. Près d'un kilomètre plus loin, le ruisseau tourne en direction du sud-est juste avant d'alimenter quelques Ă©tangs dont notamment l'Ă©tang du Glasbronn. Une centaine de mètres après la sortie de cet Ă©tang, le Zinselbach rĂ©cupère les eaux de son affluent principal, le Moosbach, et devient le Rothenbach.

Le ruisseau passe ensuite sous la route forestière du Moosbach et Ă  cĂ´tĂ© de la casemate de Glasbronn, puis continue sa course vers l'Ă©tang d'Erbsenthal, qu'il atteint après 400 m environ. Au bord de cet Ă©tang, se trouvait autrefois le domaine de l'Erbsenthal, dont subsiste aujourd'hui toujours la chapelle Notre-Dame-des-Bois. C'est aussi Ă  la sortie de cet Ă©tang que le sentier de grande randonnĂ©e 532 ou GR 532 passe par-dessus le Rothenbach. Plus loin, le ruisseau marque la frontière entre les communes d'Éguelshardt et de Sturzelbronn et passe Ă  cĂ´tĂ© de l'Ă©cart disparu d'Altzinsel. Après cela, il abandonne la commune d'Éguelshardt pour marquer la frontière entre Sturzelbronn et Philippsbourg.

Le ruisseau arrive ensuite au pied du Rothenberg, colline dominée par le château en ruines dit Rothenbourg. C'est au niveau du parking permettant l'accès au château que se trouvait jadis l'écart de Rothenbrunnen, aujourd'hui disparu. Le Rothenbach continue ensuite sa course vers l'est sur près de deux kilomètres et passe notamment au nord de la réserve biologique intégrale du Rothenbruch et de plusieurs casemates du secteur fortifié des Vosges de la ligne Maginot. Selon les sources, il rejoint le Muehlenbach soit dès le pied du Nonnenkopf[12], soit un kilomètre plus loin à proximité de l'ancien Grafenweiher, moins d'une centaine de mètres avant la frontière entre les départements de la Moselle et du Bas-Rhin[1].

C'est Ă  partir de sa confluence avec le Muehlenbach que ce dernier prend le nom de Schwarzbach[13].

Communes traversées

Affluents

Voir aussi

Bibliographie

  • JoĂ«l Beck, Moulins : huileries, tailleries, scieries du pays de Bitche, Sarreguemines, Éditions Pierron, , 503 p. (BNF 37091175), « La Zinsel du Nord », p. 13-14

Articles connexes

Liens externes

Références

  1. Cartes IGN disponibles sur GĂ©oportail.
  2. « Les rivières dans le canton », sur reichshoffen.free.fr (consulté le ).
  3. « Présentation de la commune / Origine et évolution des noms », sur le site officiel de la commune de Hambach (consulté le ).
  4. « INPN - Rothenbruch, Réserve biologique intégrale », sur le site officiel de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  5. (de) H.C. Weimar, « Delineatio geometrica über das Hochfürstliche Hessen Hanau Lichtenbergische Amt Lemberg », sur Bibliothèque digitale de l'Université de technologie de Darmstadt, (consulté le ).
  6. « Plans cadastraux napoléoniens de Baerenthal et Philippsbourg », sur Archives départementales de la Moselle (consulté le ).
  7. (de) Dr. E. Linckenheld, « Längs uralter Völkergrenze durch die Nordvogesen », dans Elsassland - Lothringer Heimat : Illustrierte Monatsschrift für Heimatkunde und Touristik [« Pays d'Alsace - Patrie lorraine : Revue mensuelle illustrée d'histoire locale et de tourisme »], vol. 12, Guebwiller, Société Alsatia S.A., , 384 p. (BNF 34423079), p. 375.
  8. Parc naturel régional des Vosges du Nord, Réserve Naturelle des Rochers et Tourbières du Pays de Bitche - Rapport d'activités 2001, , 34 p., chap. A (« Élaboration du plan de gestion »), p. 7.
  9. Pierre Bonnel et Aurélien Tholozan, « Genèse et développement des tourbières du pays de Bitche dans les Vosges du Nord », dans Hervé Cubizolle, Origine, fonctionnement et conservation des tourbières : actes du colloque du château de Goutelas, Saint-Étienne, Université Jean-Monnet-Saint-Étienne, , 381 p. (ISBN 978-2-86272-458-4, BNF 41155430), p. 153.
  10. Claude Di Giacomo, « Philippsbourg : des bénévoles se mouillent pour le Rothenbach », Le Républicain lorrain,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. « INPN - Etang de Tabac, Réserve biologique dirigée », sur le site officiel de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  12. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau le Rothenbach (A3230470) » (consulté le ).
  13. Moulins : huileries, tailleries, scieries du pays de Bitche, p. 13.
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