Romain-Joseph de Brigode
Romain-Joseph de Brigode, né le à Lille (Flandre française) et décédé le à Enghien (Seine-et-Oise), est un homme politique français.
Romain-Joseph de Brigode | |
Fonctions | |
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Pair de France | |
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Député du 2e collège du Nord (Lille) | |
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Prédécesseur | - |
Successeur | Louis Josson (Centre droit) |
Député du 4e collège électoral du Nord (Lille) | |
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Prédécesseur | Louis Potteau d'Haucardie (Ultraroyaliste) |
Successeur | Louis Josson (Centre droit) |
Député du Collège de département du Nord | |
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Député du Collège de département du Nord | |
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Député du Nord au Corps législatif | |
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Maire d'Annappes | |
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Biographie | |
Nom de naissance | Romain-Joseph de Brigode |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Lille (Flandre française) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Enghien (Seine-et-Oise) |
Nationalité | française |
Parti politique | Gauche constitutionnelle |
Famille | Louis Marie Joseph de Brigode |
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Maires d'Annappes | |
Biographie
Romain-Joseph de Brigode naît le à Lille, baptisé le 28, deuxième des trois fils de Pierre Jacques Joseph de Brigode (1724-1781) , écuyer, seigneur de Kemlandt, conseiller secrétaire du roi, Maison et couronne de France en la chancellerie près le Parlement de Flandres, échevin de Lille, bourgeois de Lille[1], et de Marie Catherine Recq.
Son frère ainé, Pierre de Brigode, est président du conseil-général du nord et maire de Camphin-en-Pévèle. Son frère cadet Louis Marie Joseph de Brigode, maire de Lille, est également pair de France.
Fonctions nationales
Il entre comme auditeur au Conseil d'État en 1803, et est élu par le Sénat conservateur le (5 vendémiaire an XIV) député du département du Nord au Corps législatif. Le décret qui fixe dorénavant à 40 ans l'âge de l'éligibilité le fait sortir de cette chambre parlementaire en 1810.
Lors de la Seconde restauration, il est élu par le département du Nord le à la Chambre des députés. Il y est réélu le et le . Il siège à gauche, vote contre les lois d'exception et contre la nouvelle loi électorale, pour la liberté de la presse (1817), pour la loi militaire Gouvion-Saint-Cyr (1818), contre le monopole des tabacs, contre la censure, pour les indemnités réclamés par les départements qui avaient été occupés par les troupes étrangères, etc.
Non réélu en 1820, il n'obtient le renouvellement de son mandat législatif que le , en remplacement de Ravez, lequel, nommé également dans le Nord opte pour la Gironde.
Il est ensuite réélu régulièrement[2] jusqu'en 1837. En effet, il est nommé le Pair de France, et siège donc dorénavant à la Chambre des pairs.
La révolution de 1848 le rend à la vie privée.
Fonctions locales
Il est également maire d'Annappes de 1814 à 1848, où il est le propriétaire du château de Brigode.
Il y fait aménager un parc à l'anglaise, le parc de Brigode. En 1854, il fonde l'hospice Gabrielle à Annappes, aujourd'hui appelé Villa Gabrielle.
Son domaine se transmet par adoption Ă la famille de Montalembert[3].
Il meurt Ă Enghien (Seine-et-Oise) le Ă 79 ans.
Distinctions
- Créé baron d'empire par Napoléon Ier le , puis baron héréditaire le par Charles X[1].
Mariage et descendance
Il épouse le 13 juin 1820 Célestine Louise Henriette de Faÿ de La Tour-Maubourg (Vianen, Pays-Bas, 10 février 1799 - château d'Anappes, 16 juillet 1893), fille de Just Charles César de Faÿ de La Tour-Maubourg et d'Anastasie de La Fayette. Décédée à 94 ans, elle est la petite-fille de La Fayette. Dont quatre enfants morts sans descendance :
- Marie-Désirée-Louise-Georgine de Brigode (Annappes, 25 août 1821 - Paris, 7 février 1839) ;
- Marie-Gabrielle-Charlotte-Louise de Brigode (Annappes, 29 juin 1823 - Rome, 12 février 1856) ;
- Noémie Louise Emilie Catherine de Brigode (Annappes, 7 février 1827 - Anappes, 26 août 1906), morte à 79 ans, mariée à Paris dans la chapelle du Luxembourg, le 27 juin 1847 avec Humbert de Clercy (Derchigny, 19 février 1820 - Paris 7e, 2 mai 1870), fils d'Eugène de Clercy et Marie Aimée Clémentine de Caumont. Il est enterré à Annappes[1]. Elle adopta une nièce de son époux, Marie-Thérèse de Maurès de Malartic, épouse de Geoffroy de Montalembert.
- François Adrien Maurice Louis Romain de Brigode (Annappes, 9 mai 1829 - Bruxelles, 16 février 1860), marié à Bruxelles le 5 décembre 1853 avec Ghislaine-Georgine Vilain XIIII (Naples, 2 juin 1833 - Paris 7e, 12 juillet 1924), fille de Charles Guislain Guillaume Vilain XIIII, député belge, ministre des affaires étrangères, de Pauline baronne[1] de Billehé[5].
Notes et références
- Paul (1874-19 ) Auteur du texte Denis Du Péage, Recueil de généalogies lilloises. Tome 2 / par Paul Denis Du Péage,..., 1906-1909 (lire en ligne), p. 498-500.
- le par le 4e collège électoral de Lille
le par le 2e collège électoral de Lille avec 240 voix sur 421 votants et 534 inscrits, contre M. Josson (106 voix)
le par 288 voix sur 520 votants et 640 inscrits contre M. Eugène Janvier (159 voix). - Jules de Montalembert, neveu de l'écrivain Charles de Montalembert, épousa la petite-fille par adoption de Romain de Brigode.
- « Ministère de la culture - Base Léonore », sur culture.gouv.fr (consulté le ).
- Arnaud Chaffanjon, La Fayette et sa descendance, Nancy, Berger-Levrault, , 327 p. (ISBN 2-7013-0094-0), p. 123-125
Voir aussi
Bibliographie
- « Romain-Joseph de Brigode », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]