Roggenburg (Bâle-Campagne)
Roggenburg (en français : Roggenbourg) est une commune suisse du canton de Bâle-Campagne, située dans le district de Laufon.
Roggenburg | ||||
L'église Saint-Martin de Tours de Roggenbourg. | ||||
Armoiries |
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Administration | ||||
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Pays | Suisse | |||
Canton | Bâle-Campagne | |||
District | Laufon | |||
Communes limitrophes | Ederswiler (JU), Pleigne (JU), Soyhières (JU), Kleinlützel (SO), Liesberg, Kiffis (France) | |||
Maire | Pierre Hufschmid | |||
NPA | 2814 | |||
No OFS | 2790 | |||
Démographie | ||||
Population permanente |
269 hab. (31 décembre 2020) | |||
Densité | 40 hab./km2 | |||
Langue | Allemand | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 47° 26′ 00″ nord, 7° 20′ 00″ est | |||
Altitude | 438 m |
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Superficie | 6,65 km2 | |||
Localisation | ||||
Carte de la commune
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Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : canton de Bâle-Campagne
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Liens | ||||
Site web | www.roggenburg.ch | |||
Sources | ||||
Référence population suisse[1] | ||||
Référence superficie suisse[2] | ||||
Géographie
Roggenbourg constitue une commune limitrophe de la France (département du Haut-Rhin) et des cantons du Jura et de Soleure, mais qui ne touche le canton de Bâle-Campagne qu'au niveau d'une seule borne, formant une enclave.
Le territoire de Roggenburg s'étend sur 6,65 km2[2]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 3,6 % de sa superficie, les surfaces agricoles 49,3 %, les surfaces boisées 46,8 % et les surfaces improductives 0,6 %[3].
Histoire
La première référence au village date de 1207 en tant que Rokinberc. Le nom dérive du mot latin Rogus. Roggenbourg appartenait aux comtes de Thierstein puis, en 1454, aux princes-évêques de Bâle. Au XVIIe siècle, le village a été dépeuplé du fait de la peste. Des germanophones se sont alors installés remplaçant les francophones. Entre 1793 et 1815, il appartenait à la France et faisait initialement partie du département du Mont-Terrible puis, à partir de 1800 à celui du Haut-Rhin. Le congrès de Vienne, en 1815, l'attribue au district de Delémont du canton de Berne. Roggenbourg, en tant que commune à majorité germanophone a voté contre la création du canton du Jura (question jurassienne). Au plébiscite du , les districts de Moutier, Courtelary, La Neuveville et Laufon décident de demeurer dans le canton de Berne. Les communes se situant à la nouvelle frontière cantonale entre le futur canton du Jura et celui de Berne peuvent alors choisir de rester ou non dans leur district. Roggenbourg était un village frontalier dans le district de Delémont a donc pu voter une seconde fois contrairement à la commune voisine d'Ederswiler. Le , la population a majoritairement décidé de rester dans le canton de Berne et rejoint le district de Laufon qui formait une enclave bernoise depuis la création du canton du Jura le . Le district de Laufon a, après plusieurs votations, voté majoritairement son rattachement au canton de Bâle-Campagne le . Roggenburg a voté majoritairement pour le maintien dans le canton de Berne mais, le transfert du district ayant lieu sans auto-détermination des collectivités, Roggenbourg a rejoint le canton de Bâle-Campagne avec le reste du district de Laufon.
Démographie
Évolution de la population
Roggenburg compte 269 habitants au 31 décembre 2020 pour une densité de population de 40 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a diminué de −2,4 % (canton : 5,5 % ; Suisse : 9,4 %)[2].
Pyramide des âges
En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 23,4 %, au-dessous de la valeur cantonale (29,6 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 28,6 %, alors qu'il est de 29,1 % au niveau cantonal[5].
La même année, la commune compte 139 hommes pour 130 femmes, soit un taux de 51,7 % d'hommes, supérieur à celui du canton (49,1 %)[5].
Culture et patrimoine
Curiosités
- Église Saint-Martin de Tours. La paroisse de Roggenbourg est la plus ancienne de la vallée de Delémont. L'église mentionnée dès 1460, et rénovée six fois depuis, passa successivement du patronage de Saint-Léonard (Bâle) à celui des nobles de Steinbrunn, puis revint à l'abbaye de Lucelle. Saint-Martin de Tours est le patron de la paroisse. Le maître-autel, en boiserie sculptée par les frères Breton de Boncourt, vient de l'abbaye de Lucelle[6].
- Circuit de moto-cross.
Personnalités
Armoiries
Leur origine et leur interprétation ne sont pas connues. Les armoiries apparaissent au début du XXe siècle et sont acceptées par la commune en 1944. Elles se blasonnent : d'argent au bélier droit de sable avec des cornes et des griffes de gueules sur un triplet de sinople.
Références
- « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel », sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
- « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
- Office fédéral de la statistique, « Statistique de la superficie standard - Communes selon 4 domaines principaux » [xls], sur www.bfs.admin.ch, (consulté le ).
- « Évolution de la population des communes 1850-2000 » , sur Office fédéral de la statistique, (consulté le ).
- « Population résidante permanente et non permanente selon les niveaux géographiques institutionnels, la nationalité (catégorie), le lieu de naissance, le sexe et la classe d'âge » , sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
- Albert Membrez, curé-doyen, Églises catholiques du Jura bernois, Olten, 1938.