Rodolphe Stadler
Rodolphe Stadler, né le à Lausanne et mort le à Fréjus[1], est un galeriste et collectionneur d'art suisse.
Il a ouvert la galerie Stadler à Paris en 1955 et a lancé de nombreux artistes américains en France.
Famille
Rodolphe Stadler naĂźt en 1927 dans une famille d'industriels. Son pĂšre, Rodolphe Stadler (1891-1978) est un industriel trĂšs connu en Suisse romande. Son pĂšre est notamment directeur (1923), puis administrateur dĂ©lĂ©guĂ© et prĂ©sident du conseil d'administration des TrĂ©fileries et cĂąbleries de Cossonay. Rodolphe Stadler fils sera lui-mĂȘme membre du conseil d'administration de cette entreprise de 1956 Ă 1983. Il a une sĆur, Micheline (1922-1977, Cologny, Suisse) qui Ă©pouse l'industriel AndrĂ© de Meuron. Câest en faisant des sĂ©jours rĂ©guliers Ă Paris aprĂšs-guerre quâil dĂ©couvre lâart de son temps: Soulages, Mathieu, de StaĂ«l, Dubuffet et Fautrier. Alors que son pĂšre le presse de trouver un mĂ©tier, il lance vaguement lâidĂ©e dâune galerie Ă Paris. Son pĂšre le prend au mot et lui achĂšte un fonds de commerce situĂ© au 51, rue de Seine.
Galeriste
Rodolphe Stadler ouvre la galerie Stadler Ă Paris le , au 51, rue de Seine. Câest lors de ses visites rĂ©guliĂšres dans les galeries Drouin et Rive Droite quâil rencontre le critique Michel TapiĂ©, dans lesquelles celui-ci est impliquĂ© en tant que conseiller artistique. La collaboration entre Stadler et TapiĂ© durera jusquâen 1970. Au cours de cette pĂ©riode, le critique organise des expositions thĂ©matiques qui lui permettent de dĂ©velopper ses thĂ©ories sur lâart: Expressions et Structures et Structures en devenir en 1956, MĂ©tamorphismes en 1959, Structures de RĂ©pĂ©tition en 1962, Dâun style baroque en 1963. A part des conceptions esthĂ©tiques de TapiĂ© Stadler ne dĂ©laisse pas la figuration, du moment quâelle se fait de maniĂšre vĂ©hĂ©mente comme dans la peinture dâAntonio Saura par exemple, dont il organise la premiĂšre exposition en France en 1959 et quâil dĂ©fendra pendant quarante ans. En plus il se distingue dans le milieu par un talent de dĂ©couvreur et de passeur de nouveaux artistes et de nouveaux mouvements. Il dĂ©veloppe une stratĂ©gie qui vise Ă faire Ă©merger des artistes et il travaille Ă long terme avec eux pour les aider Ă Ă©clore et Ă progresser, notamment avec Karel Appel, Luigi Boille, James-Jacques Brown, David Budd, Christo Coezee, Horia Damian, Claire Falkenstein, Lucio Fontana, RenĂ© Guiette, Paul Jenkins, Constantin Karahalios, Jeanne Laganne, Philippe Lepatre, Georges Mathieu, Alfonso Ossorio, Antonio Saura, Groupe Gutai, Sofu Teshigahara, les artistes du mouvement Lettrisme et bien d'autres.
Depuis lâannĂ©e 1976 Stadler a commencĂ© une Ă©troite collaboration avec la galerie de Margarete Lauter Ă Mannheim. Dans de nombreuses conversations avec Stadler et les artistes qu'il reprĂ©sentait, Georges Mathieu et Antonio Saura, son fils Rolf Lauter a prĂ©parĂ© une coopĂ©ration et une amitiĂ© Ă long terme[2].
Selon Lucille Igersheim, au milieu des annĂ©es 1970 « il donne un vĂ©ritable Ă©lan Ă lâart corporel en organisant dans sa galerie la premiĂšre exposition de Body Art, autour du corps et de sa reprĂ©sentation, dont il publie le premier manifeste. Les artistes exposĂ©s Ă©taient les principaux reprĂ©sentants de ce mouvement : les AmĂ©ricains Vito Acconci et Dennis Oppenheim, la Française Gina Pane, le Français Michel Journiac et le Suisse Urs LĂŒthi »[3] - [4]
Il rĂ©organise sa galerie en 1991, avec des jeunes artistes, Arthur Rainer, Rutjer RĂŒhle, GĂ©rald Thupinier, Sigrid Gloerfelt, Christian Debout, Raphael Mahdavie, Maya Anders, Didier Demozay, Jean Paul Huftier, A.Delay et la nomme Seine 51, puis la cĂšde Ă la fin des annĂ©es 1990.
Expositions importantes
1957: Jacques Brown - Ruth Francken - Antonio Saura en
Notes et références
- « matchID - Moteur de recherche des décÚs », sur deces.matchid.io (consulté le )
- Voir la littérature sur les artistes:
- Lucille Igersheim, « DécÚs du marchand d'art Rodolphe Stadler », Connaissance des arts (consulté le 7 mai 2010).
- « News : Urs Luethi », sur www.ursluethi.com (consulté le )
Annexes
Bibliographie
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :