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Robert Koldewey

Robert Koldewey est un architecte et l'un des archéologues allemands les plus connus, né le à Blankenburg am Harz (duché de Brunswick) et mort le à Berlin. Il est considéré, avec Wilhelm Dörpfeld, comme l'un des fondateurs de la recherche archéologique allemande moderne.

Robert Koldewey
Robert Koldewey Ă  Babylone.
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  69 ans)
Berlin
SĂ©pulture
Cimetière de Lichterfelde (d)
Nom de naissance
Johannes Gustav Eduard Robert Koldewey
Nationalités
Formation
Christianeum Hamburg (en)
Activités
Vue de la sépulture.

Aspects de sa vie et de son Ĺ“uvre

Après des études d'architecture, d'archéologie et d'histoire de l'art dans différentes universités à Berlin, Munich et Vienne, au cours desquelles il s'est également familiarisé avec le grec ancien, il commence à acquérir une première expérience archéologique en participant à de petites fouilles. En 1882, à la suite d'une rencontre avec l'agent consulaire pour les États-Unis dans les Dardanelles, le bostonien Francis H. Bacon, et un conseiller pour les fouilles du découvreur de Troie, Heinrich Schliemann, Koldewey est engagé pour participer aux fouilles de l'Assus antique (Assos) en Turquie occidentale. Ces fouilles de 1882-1883 lui apprennent la méthode archéologique et lui donnent l'idée de s'intéresser aux schémas architecturaux des ruines antiques.

Le découvreur de Babylone

Mais, l'Ĺ“uvre majeure de Koldewey, celle qui lui apportera une immense notoriĂ©tĂ©, viendra plus tard, lorsqu'il conduira, pour le compte du MusĂ©e impĂ©rial de Berlin et de la Deutsche Orient-Gesellschaft (DOG) les fouilles de Babylone, dans l'actuel Irak, entre 1899 et 1917. C'est le qu'il dĂ©couvre les murailles de l'antique ville de MĂ©sopotamie. Par la suite, il dĂ©couvrira encore au fil des annĂ©es, jusqu'Ă  ce que l'instauration du protectorat britannique sur l'Irak au cours de la Première Guerre mondiale ne vienne dĂ©finitivement interrompre ses recherches : la Voie processionnelle, longue de 250 m et large de 20 Ă  24 m, la porte d'Ishtar, le palais de Nabuchodonosor, les hypothĂ©tiques jardins suspendus de SĂ©miramis (une des Sept Merveilles du monde), et la ziggourat, nommĂ©e Etemenanki (« la maison-fondement du ciel et de la terre »), dĂ©diĂ©e au dieu Mardouk, dont le souvenir a traversĂ© le temps grâce au rĂ©cit biblique (Genèse 11), puisque la Bible en fait la mythique tour de Babel, qui Ă©tait censĂ©e « toucher le ciel ».

La reconstruction des vestiges Ă  Berlin

Les vestiges de Babylone trouvĂ©s par Robert Koldewey[Note 1] ont Ă©tĂ© patiemment collectĂ©s et inventoriĂ©s. En 1927, 800 boĂ®tes contenant des centaines de milliers de fragments de briques vernissĂ©es originales avaient atteint la capitale de la RĂ©publique de Weimar. Walter Andrae, le successeur de Koldewey, a fait reconstruire une partie de la porte d'Ishtar[1] ainsi que la voie processionnelle[2] Ă  partir des fragments collectĂ©s. L'ensemble, datĂ© d'environ 2 600 ans, est conservĂ© au musĂ©e de Pergame de Berlin.

Publications (sélection)

  • Les vestiges antiques de l'Ă®le de Lesbos . Reimer, Berlin, 1890 ;
  • Neandria. Programme du Festival Winckelmann de la SociĂ©tĂ© archĂ©ologique de Berlin (Volume 51) . Reimer, Berlin, 1891 ;
  • Avec Otto Puchstein : Les temples grecs en Basse-Italie et en Sicile. Asher, Berlin 1899 ;
  • Les temples de Babylone et de Borsippa : après les fouilles de la sociĂ©tĂ© allemande d'orientation . Leipzig, 1911 (fouilles de la German Orient Society Ă  Babylone. Volume 1) ;
  • La Babylone ressuscitĂ©e. 2e Ă©dition. Leipzig, 1913 ;
    • 4ème adulte Edition Leipzig, 1925 ;
    • Nouvelle Ă©dition Beck, Munich, 1990 ;
  • Carl Schuchhardt : Lettres gaies et sĂ©rieuses d'une vie archĂ©ologique allemande. Robert Koldewey . G. Grote, Berlin, 1925.
  • Ursula Quatember, Hansgeorg Bankel (Ă©d.): Message de Babylone. Robert Koldewey, chercheur en construction et excavateur. Lettres d'Asie Mineure, d'Italie, d'Allemagne et du Moyen-Orient 1882 Ă  1922. Vienne 2018, (ISBN 978-3-85161-191-5).

Notes et références

Notes

  1. Aidé en particulier par son assistant de l'époque, l'archéologue allemand Walter Andrae qui deviendra son successeur.

Références

  1. (de) Karin Schlott, « Das Ischtar-Tor von Persepolis : La porte d'Ishtar de Persépolis », sur wissenschaft.de, (consulté le ).
  2. Insecula, « Voie Processionnelle de Babylone », sur insecula.com (consulté le ).

Voir aussi

Liens externes

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