Robe de chambre
La robe de chambre (aussi appelĂ©e peignoir) est un vĂȘtement d'intĂ©rieur qui se porte gĂ©nĂ©ralement par-dessus un vĂȘtement de nuit. Elle ressemble Ă un manteau, s'ouvre sur le devant et se ferme soit par une boutonniĂšre ou une fermeture Ă glissiĂšre soit en se croisant avec une ceinture, couvre le dos, les Ă©paules, le buste et s'arrĂȘte entre le genou et la cheville. Les poches sont plaquĂ©es. Les robes de chambre sont souvent en polaire. Elle est souvent confectionnĂ©e dans des tissus Ă©pais ou chauds.
Histoire
Les vĂȘtements d'intĂ©rieur sont apparus tard, car c'est un luxe que de possĂ©der des vĂȘtements ayant des usages spĂ©cifiques.
Au XVIIIe siĂšcle en Europe, la robe de chambre est un vĂȘtement sobre qui s'oppose au vĂȘtement de jour plus Ă©laborĂ©.
Au dĂ©but du XIXe siĂšcle, la robe de chambre est un vĂȘtement essentiellement masculin, richement ornĂ©e pour contraster avec le vĂȘtement de jour sobre et souvent noir[1]. L'introduction du kimono Ă la Belle Ăpoque, pendant la vague de japonisme, conduit Ă©galement Ă le rĂ©inventer en robe de chambre[2].
Se développent alors plusieurs versions, croisées, avec des fermoirs à brandebourg et un col chùle plus large comprenant parfois un matelassage. Les années 1920-1930 voient apparaßtre des modÚles esthétiquement ostentatoires[3].
AdoptĂ©e Ă©galement par les femmes, la robe de chambre est devenue un vĂȘtement mixte[1].
La généralisation du chauffage central dans les foyers rend par la suite la robe de chambre moins populaire[3].
Notes et références
- Le vĂȘtement, M.N. Boutin-Arnaud, S. Tasmadjian, Ăditions Nathan, 1997. (ISBN 2-09-182472-0)
- Miki Iwagami, maßtre de conférence au Sugino Fashion College, Reiko Koga, professeur à la Bunka Women's University, La mode du XVIIIe au XXe siÚcle, Kyoto Costume Institute, Taschen, 2004, pages 45-47, 70, 74 et 90-91.
- Scavini, « Une saison en robe de chambre », Le Figaro Magazine, semaine du 3 novembre 2017, page 135.