Rigaer Straße
La Rigaer Straße (rue de Riga) est une rue à Berlin-Friedrichshain entre Bersarinplatz à l'ouest et la gare Frankfurter Allee à l'est. Elle est parallèle à la Frankfurter Allee au sud, et croise la Liebigstraße, la Proskauer Straße, la Pettenkoferstraße, la Samariterstraße, la Voigtstraße et la Schleidenplatz.
Rigaer Straße | |
La partie ouest de la Rigaer Straße, avec à droite l'église Galilée (Galiläakirche) | |
Situation | |
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Coordonnées | 52° 30′ 58″ nord, 13° 27′ 55″ est |
Pays | Allemagne |
Ville | Berlin |
Quartier(s) | Friedrichshain |
Morphologie | |
Type | Rue |
Longueur | 1 250 m |
Histoire | |
Anciens noms | Eckartsbergstraße (ouest) |
Histoire des noms de la rue
Au départ, il y avait deux rues connues pendant la période d'urbanisation les Rues 58 et 58a de la division XIII/2. Ensuite la rue a pris le nom de Eckartsbergstraße dans sa partie ouest et de Rigaer Straße dans sa partie est, vers la gare, en référence à la capitale lettone. Le , toute la rue a pris le nom de Rigaer Straße.
Protection du patrimoine
Plusieurs bâtiments de la rue sont placés sous protection du patrimoine. Au no 8 se tient l'ancienne Realschule Liebig, qui est aujourd'hui un centre médical, au no 9 et 10 se tient la Galiläakirche (église Galilée) et au no 81/82 le Gymnasium Heinrich Hertz.
En outre, on peut voir les plaques commémoratives du résistant Fritz Riedel (1908-1944) au 64 et du théologue évangélique Ernst Ranke (1814-1888) au 94 de la rue. L'écrivain Theodor Plievier a du reste résidé à la Rigaer Straße 68 vers 1924.
La Galiläakirche est une église évangélique de la congrégation Galilée (référence à la région éponyme) de l'Église évangélique Berlin - Brandebourg - Haute Lusace silésienne. Elle a été construite en 1909 dans un style néogothique, historiciste et moderne par les architectes August Dinklage et Ernst Paulus. Depuis le , l'église abrite une exposition de la Hedwig-Wachenheim-Gesellschaft e.V. sur les jeunes issus de la culture punk et rock qui s'opposèrent au régime de la RDA entre 1948 et 1989, trouvant refuge dans cette même église[1].
Scène autonome
Les immeubles de la Rigaer Straße alternent ancienne et récente construction. Dans le mouvement d'occupation de Berlin-est par des squatteurs à la suite de la chute du mur au début des années 1990, la Rigaer Straße est particulièrement connue par le nombre de communautés libertaires et/ou autonomes qui y ont pris place, surtout depuis les expulsions dans la Mainzer Straße en 1990. Certaines ont été légalisées comme au 94[2] et d'autres ont été évacuées[3].
Dans un de ses rapports en 2013, l'office fédéral de protection de la constitution allemand a conclu que « la Rigaer94 peut être décrite comme l'institution centrale de la scène autonome berlinoise encline à la violence »[4] et qu'on y trouvait le « noyau dur des extrémistes de gauche »[5]. Le SEK y a déjà fait une perquisition[6]. Certains graffitis inscrits sur la façade, comme ailleurs dans la rue sont « résistance aux flics, à l'État et à la répression » ou « ACAB ».
Aujourd'hui de nombreuses communautés proposent concerts et repas végétalien à prix libre, comme le Fischladen au 83, Abstand au 78 ou X-B-Liebig à la Liebigstraße 34 au coin avec la Rigaer Straße[7].
Écoutes policières
Après une tentative d'incendie délibérée d'une automobile garée dans la rue le , les autorités ont forcé des opérateurs de téléphones mobiles de livrer à la police les enregistrements de 13 téléphones portables du quartier. La nouvelle, révélée par un blog, a provoqué des polémiques dans la sphère politique berlinoise[8].
Notes et références
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Rigaer Straße » (voir la liste des auteurs).
- widerstandmuseum.de
- rigaer94.squat.net
- taz
- Das Hausprojekt könne als „zentrale Institution der gewaltbereiten autonomen Szene Berlins bezeichnet werden“
- Ein Teil der Hausbewohner und regelmäßigen Besucher der Kneipe im Gebäude seien „zum harten Kern militanter Linksextremisten zu rechnen“
- taz.de
- stressfaktor
- spiegel.de