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Richard Sahla

Richard Sahla, nĂ© le Ă  Graz, en Autriche et mort le Ă  BĂŒckeburg, en Allemagne, est un violoniste, chef d'orchestre et compositeur autrichien.

Richard Sahla
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Biographie

Richard Sahla naĂźt et grandit Ă  Graz, oĂč il acquiert trĂšs vite une rĂ©putation d’enfant prodige au violon et au piano. À 13 ans, il commence ses Ă©tudes de violon en tant qu’élĂšve de Ferdinand David au Conservatoire de Leipzig, aujourd’hui le Hochschule fĂŒr Musik und Theater « Felix Mendelssohn Bartholdy. Il est un des Ă©lĂšves les plus brillants de l’histoire de cette institution. Il donne son premier concert Ă  18 ans au Gewandhaus de Leipzig. Son ami Wilhelm Kienzl dĂ©crit les Ă©tapes suivantes de sa vie dans son autobiographie. Ils ont tous les deux Ă©tudiĂ© la composition musicale sous l'Ă©gide de Wilhelm Mayer-RĂ©my (en), dont les compositeurs Ferruccio Busoni, Josef Gauby, Richard Heuberger, Emil von Ƙezníček et Felix Weingartner ont Ă©galement Ă©tĂ© les Ă©lĂšves.

AprĂšs avoir Ă©tĂ© diplĂŽmĂ© du Conservatoire de Leipzig, Richard Sahla, alors ĂągĂ© de 18 ans, commence une carriĂšre de virtuose du violon. TrĂšs vite, il acquiert la rĂ©putation d’un des violonistes les plus talentueux. AprĂšs un concert Ă  OpĂ©ra de Vienne en 1880, un critique s’enthousiasme : « Il obtient des sons cĂ©lestes digne de Stradivari. C’est la rencontre de la puretĂ© de l’or avec le doux parfum de la poĂ©sie ».

Le , Ă  20 ans, Richard Sahla rejoint l’orchestre de la cour (« Hofkapelle ») de Schaumburg-Lippe pendant huit mois, en tant que premier violoniste soliste. Il accepte ensuite le poste de premier chef d’orchestre (Konzertmeister) Ă  Gothenbourg en SuĂšde. Puis, de 1878 Ă  1880 il est membre de l’Orchestre Royal de Vienne oĂč il est soliste. La presse viennoise l'encense en le comparant au violoniste espagnol Pablo de Sarasate. Deux compositions de Richard Sahla pour violon et piano, Spanischer Tanz, Nocturno Nr. 1 (Si majeur) et Nocturno N. 2 (mi majeur) sont dĂ©diĂ©es Ă  Pablo de Sarasate.

À l’automne 1881, Richard Sahla, Wilhem Kienzl et le soprano colorature Aglaja Orgeni (en) se lancent dans une tournĂ©e de 66 concerts en Hongrie, Croatie, Allemagne centrale et Allemagne du Nord. Malheureusement, Ă  la fin de la tournĂ©e, l’impresario s'enfuit avec l’intĂ©gralitĂ© des recettes de ces concerts. Pendant cette tournĂ©e, Richard Sahla Ă©crit sa RumĂ€nische Rhapsodie, qu’il dĂ©dicace Ă  son amie la princesse Amalie HĂŒgel-Teck, la fille du duc de Wurtemberg et la niĂšce de la reine Victoria.

De 1882 au dĂ©but de 1888 Richard Sahla a Ă©tĂ© le premier chef d’orchestre et le premier violoniste soliste Ă  l’OpĂ©ra royal de Hanovre. Il y rencontre l’élĂšve de Liszt, Ingeborg von Bronsart, une pianiste et compositeur mondialement acclamĂ©e ainsi que son mari Hans Bronsart (en), qui fut le directeur du thĂ©Ăątre royal de Hanovre de 1867 Ă  1887. Richard Sahla a publiĂ© une ballade pour violon et piano dĂ©diĂ© Ă  Ingeborg von Bonsart.

Le , il devient le directeur musical et chef d’orchestre (Hofkapellmeister) Ă  la cour de BĂŒckeburg. Il agrandit l’orchestre de la cour et donne une sĂ©rie de concert Ă  Hanovre, BrĂȘme, Hambourg et Berlin. L’orchestre de 40 musiciens devient connu bien au-delĂ  de la principautĂ© de Schaumburg-Lippe. Ainsi, le compositeur, pianiste et organiste Max Reger est venu jouer Ă  BĂŒckeburg en 1911 en tant que soliste, sous la direction de Richard Sahla. Cependant, Richard Sahla a lui aussi continuĂ© sa carriĂšre de soliste avec un grand succĂšs. Son rĂ©pertoire comprenait le Concerto pour violon n° 1 de Paganini le Concerto pour violon de Beethoven. En tant que chef d’orchestre il s’est concentrĂ© sur les Ɠuvres de compositeurs encore peu connus. Parmi eux, Berlioz, Brahms, Bruckner, Debussy, Mahler, Sibelius ainsi que Richard Strauss et Richard Wagner. En tant que chef d’orchestre invitĂ© il a rĂ©guliĂšrement travaillĂ© avec Orchestre philharmonique de Berlin. À Berlin, il a dirigĂ© la premiĂšre reprĂ©sentation de concertos pour violon de Henri Marteau. Marteau, ainsi que Reger, Ă©tait un ami proche. Le chef d’orchestre Arthur Nikisch dit alors Ă  propos de Sahla : « C’est un artiste exquis et suprĂȘmement douĂ© ».

AprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale, Richard Sahla connut des moments difficiles. Pendant un certain temps il gagna sa vie en jouant dans des cafĂ©s et des thĂ©Ăątres de variĂ©tĂ©. Il a passĂ© du temps avec sa femme aux États-Unis[1]. Anna-Ruth Sahla, une chanteuse Ă  la cour de Schaumburg-Lippe, est nĂ©e en AmĂ©rique. La derniĂšre performance publique de Richard Sahla a Ă©tĂ© Ă  Buckenburg en 1925 lors d’un concert en l’honneur de son 70e anniversaire.

Les manuscrits originaux de ses compositions sont conservĂ©s aux archives publiques (Staatsarchiv) Ă  BĂŒckeburg.

Le violoniste David-F Tebbe a Ă©tudiĂ© beaucoup des Ɠuvres publiĂ©es de Richard Sahla lorsqu’il faisait des recherches pour son mĂ©moire universitaire (Richard Sahla : virtuose du violon, maestro et compositeur oubliĂ©) soumis Ă  Thomas Schipperges (de), docteur Ăšs lettres et professeur Ă  l'Ă©cole supĂ©rieure de musique et d'art dramatique de Mannheim (de). Lors des recherches de David Tebbe, le petit-fils de Richard Sahla, le journaliste, prĂ©sentateur TV et auteur Peter Sahla, lui a fourni un grand nombre de compositions non publiĂ©es qu’il avait conservĂ©es dans ses propres archives. Compositions qui comprennent un concert pour violon et orchestre en rĂ© mineur et qui devront un jour ĂȘtre publiĂ©es.

Compositions

  • Transcriptions (Études) pour violon solo des Lieder Du bist die Ruh, Der Lindenbaum et Am Meer de Franz Schubert (1874/1887) (F.E.C, Leuckart, Leipzig)
  • RumĂ€nische Rhapsodie pour violon et piano forte (maison d’édition : Paul Vogt)
  • Liebesseligkeit, d’aprĂšs Emanuel Geibel (1892)
  • Trauer d’aprĂšs un poĂšme de Nikolaus Lenau (1892)
  • Reverie (Maison d’édition : Nagel/Hanovre)
  • Schlummerliedchen pour violon et piano (Schweers & Haake 1899)
  • Wiegenlied pour violon solo (pour Richarda et Richard)
  • Menuetto pour violon et piano forte en La majeur, dĂ©diĂ© Ă  ma merveilleuse femme pour Richard, (Gries & Schornnagel)
  • Eine hab’ ich singen hören – poĂšme de Friedrich RĂŒckert, mis en musique pour le chant et piano forte, BĂŒckeburg, (Nagel)
  • Ballade - dĂ©diĂ© Ă  son Excellence Ingeborg von Bronsart. BĂŒckeburg, (C.F Kahnt, Leipzig)
  • Quatre compositions pour violon et piano forte : Spanischer Tan, Nocturno No. 1, Nocturno No.2 (C.F. Kahnt 1904)
  • Lieder d’aprĂšs le poĂšme de Martha Grosse, pour chant et piano (1925) : Wiegenlied, Eine Karte, Ein Ich, Traumvergessenheit (Ries & Erler)
  • Georg Friedrich HĂ€ndel – Siciliano. Pour violon accompagnĂ© de piano forte.
  • Zwei GesĂ€nge pour l’Alto avec violon et piano forte par Johannes Brahms ; arr. Richard Sahla (N. Simrock).
  • Diverses adaptations de musique vocale suĂ©doise.

Bibliographie

  • Wilhelm Kienzl, Meine Lebenswanderung. Erlebtes und Erschautes, Stuttgart: J. Engelhorns Nachf, 1926
  • Die Musik in Geschichte und Gegenwart, vol. 2, page 423, BĂŒckeburg, BĂ€renreiter -Verlag, Cassel, 1952
  • Anna Creuzinger, Aus dem Musikleben BĂŒckeburgs: Professor Richard Sahla. Biographisches und persönliche Erinnerungen. In: Schaumburg-Lippische HeimatblĂ€tter 13 (1962) Nr. 2 ff.
  • Helene Hillmann, Professor Richard Sahla. In: Schaumburg-Lippische HeimatblĂ€tter 20 (1969) Nr. 3 ff.
  • I. Fuchs, Sahla Richard. In: Österreichisches Biographisches Lexikon 1815–1950 (ÖBL). Volume 9, Verlag der Österreichischen Akademie der Wissenschaften, Vienna 1988, (ISBN 3-7001-1483-4), S. 379.
  • Eva Rademacher, Zur Erinnerung an Richard Sahla, Schaumburg-Lippische HeimatblĂ€tter 32 (1981) Nr. 4

Notes et références

Liens externes

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