Rhinconichthys
Rhinconichtys est un genre éteint et fossile de poissons à nageoires rayonnées actinoptérygiens de la famille des Pachycormidae. Ces espèces vivaient durant le Crétacé supérieur.
Des fossiles ont été découverts et décrits entre 2010 et 2016 au Royaume-Uni, aux États-Unis et au Japon. Ils datent du Crétacé supérieur[1] - [2] - [3] - [4].
Datation
Rhinconichthys vivait au Crétacé supérieur (Cénomanien et Turonien) il y a environ 100 à 90 Ma (millions d'années)[1].
Description
Sa principale caractéristique est sa bouche géante extensible[1] qui lui permettait de se nourrir de plancton en avalant l'eau de mer qu'il filtrait. Cette bouche est soutenue par un os hyomandibulaire très allongé, reliant la mâchoire au crâne.
Sa longueur totale varie selon les espèces :
Spécimens connus
Un premier fossile de Rhinconichtys fut découvert en 2010 en Angleterre[5]. En 2016, Un nouveau crâne a été découvert dans l'état du Colorado aux États-Unis et un autre fossile fut réétudié au Japon par une équipe de l’université DePaul à Chicago [6]. Chacun de ces fossiles fut identifié comme appartenant à une espèce distincte de Rhinconichtys.
Chacune des trois espèces de Rhinconichtys n'est connue que par un seul spécimen.
Aire géographique
Les trois fossiles connus ayant été découverts dans des zones très éloignées, à savoir l'Angleterre (Royaume-Uni), le Colorado (États-Unis) et le Japon, ceci prouve que les poissons du genre Rhinconichthys occupaient une vaste zone géographique. Ce constat rend d'autant plus surprenante la rareté des fossiles connus.
Classification
Les Rhinconichthys sont des poissons osseux de la famille des Pachycormidae qui comprend les plus grands poissons connus. Leurs mâchoires possèdent une paire d'os qui, en faisant levier, permettaient aux Rhinconichthys d'ouvrir la bouche en maintenant les mâchoires largement écartées, un peu comme certains requins actuels, ce qui leur était très utile étant donné qu'ils se nourrissaient de plancton.
Liste des espèces
- †Rhinconichthys purgatoirensis Schumacher et al., 2016[6]
- †Rhinconichthys taylori Friedman et al., 2010 - espèce type
- †'Rhinconichthys uyenoi Schumacher et al., 2016[6]
Systématique
Le nom valide complet (avec auteur) de ce taxon est Rhinconichthys Friedman, Shimada, Martin, Everhart, Liston, Maltese & Triebold, 2010[7].
Liens externes
- (fr+en) Référence GBIF : Rhinconichthys Friedman, Shimada, Martin, Everhart, Liston, Maltese & Triebold, 2010 (consulté le )
- (en) Référence IRMNG : †Rhinconichthys Friedman, Shimada, Martin, Everhart, Liston, Maltese & Triebold, 2010 (consulté le )
- (en) Référence Paleobiology Database : Rhinconichthys (consulté le )
- (en) Référence The Taxonomicon : Rhinconichthys Friedman, Shimada, Martin, Everhart, Liston, Maltese & Triebold, 2010 (consulté le )
- Illustration de Rhinconichthys sp.
Notes et références
- « L'info de la une : découverte d'un poisson ancien à la bouche géante », Le Petit Quotidien, no 4929,‎ , p. 1-2
- « Rhinconichthys, le poisson à la bouche extensible », sur Sciences et avenir (consulté le ).
- (en) « Fossils Reveal Two New Species of Cretaceous Big-Mouthed Fish | Paleontology | Sci-News.com », sur www.sci-news.com (consulté le )
- (en) Matt Friedman, Kenshu Shimada, Larry D. Martin, Michael J. Everhart, Jeff Liston, Anthony Maltese & Michael Triebold, « 100-million-year dynasty of giant planktivorous bony fishes in the Mesozoic seas », Science, vol. 327, no 5968,‎ , p. 990–993 (PMID 20167784, DOI 10.1126/science.1184743)
- (en) http://science.sciencemag.org/content/327/5968/990
- (en) Bruce Schumacher, Kenshu Shimada, Jeff Liston et Anthony Maltese, « Highly specialized suspension-feeding bony fish Rhinconichthys (Actinopterygii : Pachycormiformes) from the mid-Cretaceous of the United States, England, and Japan », Cretaceous Research, vol. 61,‎ , p. 71–85 (DOI 10.1016/j.cretres.2015.12.017)
- GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 26 juin 2023
Bibliographie
- Joël Ignasse, « Rhinconichtys, le poisson à la bouche extensible », Sciences et Avenir,‎ (lire en ligne)