René Le Droumaguet
René Le Droumaguet[1], né le à Montpont-en-Bresse (Saône-et-Loire) et mort à Nevers (Nièvre) le 8 septembre 1946, est un médecin français, qui fut nommé d'office maire de Nevers, en 1941-1944, sous l'occupation allemande durant la Seconde Guerre mondiale[2]. Il fut aussi connu à Nevers pour quelques écrits publiés, dont de brefs récits de sa Grande Guerre, et des poèmes[3], ainsi que pour ses caricatures, illustrant diverses publications d'auteurs nivernais dans les années 1920-1930[4], souvent sous le pseudonyme Hervé Saint-Cosme. Il s'attache à éditer également, en tant que maire, durant la Seconde Guerre Mondiale des cahiers annuels de la Municipalité de Nevers[5]. Le Dr René Le Droumaguet décède tragiquement dans un avion lors d'un meeting aérien à Nevers en 1946[6].
Maire de Nevers |
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(Ă 49 ans) Nevers |
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Biographie
Il est le fils de (même prénom usuel) [7] René Marie Le Droumaguet, originaire de La Roche-Derrien (Côtes-d'Armor, 22), chef de comptabilité puis secrétaire général à la mairie de Nevers, après un premier emploi à la Mairie de Montpont-en-Bresse (Saône-et-Loire, 71), et de Valentine Bourgeois, fille d'un notable (vignoble, commerces) et maire de Montpont-en-Bresse. Le Dr René Le Droumaguet sera l'aîné d'un frère, André, père jésuite, et de deux sœurs, Yvonne (décédée à 13 ans) et Jeanne.
Excellent élève au lycée de Nevers de 1907 à 1914[8], il obtient son bac en 1914, à 17 ans[9], juste avant la déclaration de guerre du 3 août 1914. En 1915 il obtient à Poitiers le certificat PCN alors imposé aux bacheliers pour entrer en faculté de médecine[10].
Des projets d'études de médecine mis à mal par la Grande Guerre : Il est mobilisé quatre ans, dans la Marine, dont trois au front -3 chevrons sur sa vareuse en 1919 de médecin auxiliaire-; il se bat aussi pour essayer en même temps d'étudier la médecine. La mobilisation ou appel est avancé à début janvier 1916 pour sa classe 1917 (année des 20 ans)[11], il se porte volontaire en décembre 1915, ayant plus que les 17 ans minima, et devance ainsi l'appel. Cela lui laisse le choix du corps d'armée. Il choisit la Royale. Il rejoint le dépôt des équipages de la flotte à Brest, puis en janvier 1916 rejoint en Méditerranée à Malte le cuirassé Mirabeau comme apprenti timonier, puis en mai 1916, toujours simple matelot, comme infirmier[12]. Il sera ainsi pendant près de quatre ans, de 1916 à 1919, infirmier puis médecin auxiliaire, en poste sur divers cuirassés opérant en Méditerranée : Mirabeau[13], Condorcet[14]... Il relate par écrit trois épisodes de guerre, marquants et historiques, qu'il vit durant cette mobilisation dans la Marine jusqu'en octobre 1919[15]. Ces trois brefs récits sont publiés en 1926-1930 dans des revues nivernaises.
En décembre 1916, il participe alors qu'il vient de passer du Mirabeau au Condorcet, pendant quelques jours, avec les compagnies déjà débarquées de différentes escadres des Alliés vers Athènes, à de brefs derniers combats[16], au cours d'une difficile entreprise militaro-diplomatique des Alliés en Grèce, dans un complexe contexte de quasi guerre civile en 1915-1917 entre Grecs, s'opposant politiquement entre eux quant à leurs alliances, faction du roi contre celle du premier ministre[17].
En août 1917, lors d'un retour de permission, son navire de transport, le Golo II[18], coule, torpillé par un sous-marin allemand. Il sera naufragé, agrippé plus d'une journée à un radeau[19]. Près d'un tiers des occupants du Golo II ont disparu. Sauvé avec les autres par la Marine, René Le Droumaguet retrouve peu après le Condorcet, toujours affecté à la surveillance autour de la Grèce.
Dans ce contexte de guerre (réglementations instables, pénurie d'hommes aux services de santé militaire) en avril 1918, toujours mobilisé, il réussit exceptionnellement à prendre les quatre premières inscriptions trimestrielles d'études de médecine[20] (équivalent à une 1re année de médecine; 20 inscriptions validées sont alors requises jusqu'au doctorat), auprès de l'école préparatoire temporaire de l'École principale du service de santé de la Marine à Bordeaux (l'école, recrute sur concours, après une première année de médecine d'habitude validée ailleurs -anciennes écoles de santé navale, facultés civiles-, et assure 2e à 5e année de médecine, jusqu'au doctorat, en lien avec la faculté de Bordeaux)[21]. Cette école est fermée depuis août 1914 (transformée en hôpital, élèves mobilisés)[22]. La Marine, en pénurie de médecins, essaie de la rouvrir depuis 1917, en relançant structure d'enseignement et procédure de recrutement, avec à nouveau des concours d'entrée à l'école en janvier et novembre 1918, mais des élèves seulement en 1919 après la guerre. Les concours d'entrée à l'école en 1918 resteront réservés exclusivement aux candidats de la classe 1919, inscrits avant que cette classe ne soit mobilisée mi-avril 1918[23], et à d'autres classes plus jeunes éventuellement ensuite, et seront interdits aux potentiels candidats déjà sous les drapeaux, ceux des classes 1915 à 1918, car aucun français mobilisé, alors que la guerre fait rage, n'a le droit de faire « acte de scolarité » (sic, rép. du Min. Marine, à question écrite du 19 mars 1918 du député Guernier, renvoyant aux décrets du Min. Instr. Publique)[24].
Le Ministère de la Marine entérine en octobre 1918, dans la France encore en guerre, par décision spécifique nominative, sa nomination à l'emploi militaire de médecin auxiliaire[25] : « Ministère de la Marine [..] Par décision ministérielle du 16 octobre 1918, ont été nommés pour compter de la date de cette décision : [...] A l'emploi de médecin auxiliaire, Le matelot infirmier Le Droumaguet (Paul René-Marie), en service à Brest. »[26].
Mi-avril 1919, la veille de ses 22 ans, encore mobilisé des mois après la fin de la Grande Guerre, comme tant d'autres soldats français, et désormais médecin auxiliaire à l'hôpital maritime militaire de Brest, il est envoyé en mission rejoindre une escadre française, menée par le Jean Bart, au large de Sébastopol. Il y est en poste sur la France, puis sur le Mirabeau et le Vergniaud. À la demande de Clemenceau la Marine française est en effet chargée en Crimée de combattre les Bolcheviks, au pouvoir depuis 1917-1918 à Moscou, après la Révolution d'Octobre (cf. RSFSR). Sur fond de cette intervention militaire maritime et terrestre en Crimée, il va ainsi vivre pendant 15 jours en 1919 un étonnant épisode peu connu de l'histoire de France, les Mutineries de la mer Noire, simple épisode, mais dramatique, de cette tout aussi méconnue vaste Intervention Alliée contre les Bolcheviks de 1918-1920 du nord au sud de l'Europe[27] : des révoltes de matelots en 1919 dans toute la flotte française en guerre, en mer et même dans les ports français, sous l'effet de la propagande bolchévique locale, mais aussi surtout d'un contexte technique et moral de la Marine française désastreux, car tous ces marins, à nouveau en guerre en 1919, n'ont pas été démobilisés depuis la Grande Guerre; cela mènera à la formation de soviets, qui prennent ainsi en 1919 le pouvoir sur certains de ces navires français, où flottera le drapeau rouge[28].
Démobilisé le 26 novembre 1919[29], René Le Droumaguet quitte la Marine, et la guerre écrit-il[30]. Il rejoint alors pendant deux ans l'École de Médecine et des Hôpitaux de Rouen, où il commence sa thèse. À partir de 1922 il poursuit et achève ses études en accédant à un internat à Paris, à l'hôpital Notre-Dame de Bon-Secours, sous la direction du Dr E. Potherat, chirurgien en chef honoraire de l'Hôtel-Dieu. À Paris il achève et présente en avril 1923 sa thèse, consacrée à la vaccination, titrée Notes sur l'histoire des premières vaccinations contre la variole sous l'égide du Pr Roger, Doyen de la Faculté de Médecine de Paris[31].
En 1923 il s’installe à Nevers, sa ville natale, comme médecin généraliste. La même année il épouse Yvonne Chéreau (1897-1972) fille d'un parfumeur neversois. Ils auront huit filles. Il préside jusqu'en 1933 la Jeunesse Catholique Nivernaise. En 1936 il est nommé médecin chef de service à l'hôpital de Nevers[32].
À la déclaration de guerre en septembre 1939, au début de cette Drôle de guerre de 8 mois sans combats, réserviste, il est mobilisé comme la plupart des hommes français de moins de 50 ans, avec le rang de médecin-capitaine. Il est démobilisé en janvier 1940, pour cause de charge de famille, mais est alors nommé médecin-chef civil de l'hôpital auxiliaire de la Croix-Rouge installé en octobre 1939 par l'armée dans le couvent Saint-Gildard[32]. Cet hôpital militaire fera le plein de blessés graves quelques semaines en mai-juin 1940, lors de la Bataille de France (invasion allemande), avant leur évacuation vers le sud lors de l'Exode, avant l'entrée des Allemands à Nevers le 17 juin 1940 [33]. Sous l'occupation, devenu maire de Nevers, de 1941 à 1944, il est obligé d'abandonner son activité de médecin pour se consacrer à la mairie. Comme maire il reste ferme envers les actions de l'occupant et de la Milice, comme en témoignent, entre autres écrits et discours, ses lettres de récriminations adressées à la Kommandantur et la préfecture, représentant Vichy, publiées dans ses cahiers de la municipalité édités par la Mairie. En juillet 1944 il doit gérer les bombardements intensifs de Nevers par des escadrilles d'avions anglais et US, qui visent la gare et les voies de chemin de fer, mais qui détruisent plusieurs quartiers, et entre autres la cathédrale, et font, rien que la nuit du 16 juillet, 160 morts parmi les civils (cf. récits détaillés et photos dans les cahiers municipaux de 1943-1944).
À la Libération, attaché à la formation de jeunes soignants[34], il participe à la fondation de l'École d’infirmières de Nevers, qui porta officiellement son nom jusqu'à la fin du XXe siècle[35].
Notes et références
- de son nom officiel complet Paul René Marie Le Droumaguet, mais ce premier prénom Paul ne sera jamais utilisé, sauf dans quelques documents officiels, tels acte de naissance, mariage, décès, fiche militaire Arch. Nièvre
- cf. détails en note dans la Liste des maires de Nevers
- René Le Droumaguet est recensé, et ses poèmes cités, dans deux anthologies de poètes nivernais : Les frères Drouillet - Anthologie des poètes nivernais, 1946, ed. Crépin-Leblond, Moulins, 2 tomes, Tome II, p. 188-190, ref. Médiath. Nevers et, plus accessoirement Anthologie des poètes nivernais 1914-1993, 1993, p. 116-117 ed. Jeanne Quilain-Dif, déléguée départementale de la Société des Auteurs de Bourgogne, Nevers ref. Médiath. Nevers ; outre le poème Celui que l'on attend, publié par les Frères Drouillet, et un poème manuscrit titré à Raoul Toscan, vendu avec le fonds Toscan par Tessier-Sarrou chez Drouot en 2014, ses rares autres principaux poèmes retrouvés, sont trois longs poèmes, édités dans un petit fascicule titré Trois Épîtres - Extrait du Catalogue de la XXIXe Exposition du Groupe d'Emulation Artistique du Nivernais, Hervé Saint-Cosme, 1939, 18 p., imprimerie de la Nièvre, Nevers (avec dessins de l'auteur), ref. Médiath. Nevers
- par ex. dans l'ouvrage titré Petites Histoires des quatre saisons - illustrations d'Hervé Saint-Cosme, 1930, Ed. des Jeunes du Nivernais, env. 100 p., recueil de 10 contes patoisants par 9 auteurs locaux, Médiath. Nevers
- ces cahiers reproduisent toutes ses interventions, comptes-rendus et courriers officielles, notes techniques, et quelques rares commentaires soigneusement policés (faute d'avoir le droit, pour la municipalité, à toute autre publication, toute presse et édition étant interdite, ou totalement contrôlée par Vichy et l'occupant; néanmoins il y manie avec art une certaine ironique ambiguïté, en prenant parfois aussi certains risques, comme en menaçant par courrier, publié, les autorités, préfecture et occupant, de démissionner; ces cahiers municipaux sont disponibles soit sur BNF-Gallica, sinon à la Médiathèque de Nevers : 1941 Ville de Nevers - L'équipe municipale de 1941, ed. Chassaing, Nevers, 34 p.; 1942 Quelques aspects de la vie municipale en 1942 (extraits de presse), ed. Chassaing, 31 p.; Les cahiers de la municipalité nivernaise - Dernières années de vie municipale - 1943-1944 cahiers no 4&6, 128 p.; ce dernier retrace ses démêlés avec la préfecture et la Feldkommandantur, à Nevers ; il est aussi illustré de photos, et descriptions détaillées, des destructions de Nevers (cathédrale, quartiers entiers), dues aux bombardements alliés -anglais et US- de juillet 1944 -des centaines de bombes, 160 morts le 16 juillet-, ainsi que, vers la fin, des minutes détaillées journalières, rédigées par le maire, retraçant les faits marquants à Nevers jusqu'en septembre 1944, le départ des Allemands, la libération de Nevers et l'arrivée d'une nouvelle équipe municipale BNF-Gallica
- le 8 septembre 1946 à l'aéroport de Nevers, dit de la Sangsue, deux avions militaires, dans le cadre d'un meeting d'aviation organisé par l'Aéronautique du Nivernais (incluant une commémoration de pilotes français locaux morts pendant la guerre) font profiter de vols de démonstration des personnalités locales, dont René Le Droumaguet; ces deux avions se percutent du fait d'une erreur des aiguilleurs au sol (un avion fait un passage en rase-motte, alors que l'autre est en train de décoller); tous les occupants des avions, six au total, sont tués; une personne dans la foule, grièvement blessée, décédera peu après. cf. Le Journal du Centre, Faits d'hier, 11 septembre 2006, reprod. d'un article du JdC du 11 septembre 1946, voir aussi nombreux autres articles de l'époque : JdC du 9 septembre 1946, JdC du 12 septembre 1946 titré "La population nivernaise a fait de grandioses funérailles aux victimes de l'accident d'aviation du 8 septembre", etc.; voir aussi articles dans "Le Nivernais"
- cf. arbre généralogique
- cf. palmarès détaillé toutes ses années de collège et lycée, dans "Histoire du lycée de Nevers" par J Bugarel, voir rubrique Sources
- diplôme alors d'une infime élite; on évoque moins de 1000 bacheliers par an à la fin du 19e sc., et il y avait alors vers 1900-1914 moins de 5000 diplômés du bac par an, pour des tranches d'âge annuelles d'env. 900000 p., soit env. 0.5% d'une tranche d'âge, contre env. 20% en 1970, 60% en 1995, et 80% après 2010 cf. page baccalauréat en France, historique, et notes associées
- source familiale : écrits de sa sœur Jeanne et sa fille Marie-Claire; PCN est alors l'abréviation usuelle, depuis la fin du 19e sc. pour certificat d'études Physiques, Chimiques et Naturelles (zoologie, botanique) , un certificat spécifique imposé aux bacheliers pour pouvoir accéder aux études de médecine et pharmacie, correspondant à une année universitaire préalable en faculté de sciences, voir le sous-§ baccalauréat ès sciences du 19e sc., partie médecine et pharmacie de la page baccalauréat et notes associées
- durant la Grande Guerre les ajournements (report de mobilisation) pour études, surtout longues, sont très contrôlés et rares, quasi abolis plus la guerre avance; par ailleurs peu après l'entrée en guerre d'août 1914 et la mobilisation de leurs élèves, les écoles de santé navale, école principale et préparatoires sont fermées, transformées en hôpitaux; traditionnellement, jusqu'en 1913 et la loi Barthou, les jeunes gens partaient au service militaire l'année de leurs 21 ans, après avoir été recensés l'année précédente (année de leurs 20 ans, désignant ainsi leur 'classe'). La loi Barthou en 1913 avance d'un an recensement puis départ, et porte de 2 à 3 ans le service militaire. Puis la guerre, au gré des besoins en jeunes conscrits, va encore raccourcir erratiquement ces délais, la mobilisation ayant lieu à 18-19 ans; surtout la démobilisation n'aura lieu pour les survivants, jeunes 'nouveaux appelés' comme plus vieux 'rappelés' jusqu'à 47 ans, que courant 1919, après 4 à 7 ans passés bon gré mal gré sous les drapeaux, selon les âges et circonstances cf. Mobilisation française de 1914, voir en particulier ce tableau référencé en note (lien brisé, voir archive)
- très certainement après avoir étudié et obtenu le brevet élémentaire d'infirmier de la Marine Nationale comme cela était possible à Brest et surtout à bord de son cuirassé, cf. avant-propos du Manuel de marin infirmier, 7e ed., 1915, 386 p., Marine Nationale Gallica
- Mirabeau fiche détaillée sur navires-14-18.com
- Condorcet fiche détaillée sur navires-14-18.com
- voir fiche militaire Arch. Nièvre
- escarmouches d'arrière-garde aux alentours d'Athènes, dans les semaines qui suivent cette très brève petite bataille de la Grande Guerre, d'une journée, le , à Athènes, qui sera surnommé Les vêpres grecques; une défaite des Alliés qui se replient dès le 2 déc., avec à Athènes ce 1er déc. du côté des Alliés, débarquement de 1 200 hommes et quelques bombardements par les escadres sur la ville, en particulier sur le Palais Royal grec; cette ponctuelle défaite des Alliés, après des combats d'une journée, est suivi d'un blocus des Alliés autour de la Grèce, qui, toujours divisée, ne rejoint les Alliés qu'en juillet 1917 après l'abdication du roi ; à la suite de la défaite et des morts, près de 200, et de ce désastre diplomatique, de ce chez les Alliés, le vice-amiral français Dartige du Fournet sera démis de ses fonctions
- histoire relatée et publiée sous son nom, René Le Droumaguet, en 1928, dans un article titré Comment les Français bombardèrent Athènes, in Mémoires de la Société académique du Nivernais - (Tome III), p. 1-19., impr. Fortin Paris-Nevers, 1928, texte intégral BNF-GAllica
- naufrage et épave du Golo II sont relativement bien documentés, voir sites spécialisés : memorial-national-des-marins.fr, archeonaval.org, forum.pages14-18.com
- son récit de cette aventure, sous le nom de plume Hervé Saint Cosme, sera publié dans Fédération Morvandelle de Tourisme - L'Année Nivernaise 1930 - Littéraire, Archéologique, Régionaliste, ed. de la Revue du Centre, Paris & Nevers, p. 81, env. 20 p., titre Le dernier voyage d’un corsaire. ref. Médiath. Nevers. En 1932 l'auteur en fera éditer un tiré à part, ref. Médiath. Nevers.
- prendre une ou plusieurs inscriptions, trimestrielles (quatre pour une année donc), pour les études universitaires, en précisant son numéro d'ordre (première, seconde...) est le terme ambigu mais consacré au 19e sc. et début du 20e sc., correspondant à la fois à la procédure d'inscription, avec paiement, validation avec documents des prérequis.., et au suivi des cours, travaux pratiques, passage des examens...; le terme accolé parfois valide ou validé ou valable pour le doctorat, ou encore les expressions dès l'obtention de l'inscription..., et titulaire de 1, 2, 3... inscriptions, suggèrent le déroulement ou achèvement avec succès de cette phase d'études universitaires, de manière analogue au terme contemporain usuel validation de crédit universitaire
- ASNOM, bulletin no 124, décembre 2012, p. 26 texte pdf
- ASNOM, bulletin no 128, décembre 2014, p. 46-49texte pdf
- cf. tableau référencé en note (lien brisé, voir archive)
- JO du 9 avril 1918, p. 3070, Gallica
- sa fiche militaire manuscrite indique « promu 1er maître médecin auxiliaire le 1.7.1916 » 1er Maitre étant un grade d'officier-marinier (équivalent de sous-officier dans la Marine), et médecin auxiliaire étant alors, juste au-dessus d'infirmier ou brancardier, une dénomination ou emploi (terme consacré), équivalent du contemporain aspirant médecin, réservé théoriquement aux seuls étudiants en médecine; pourtant il signait toujours une lettre en décembre 1916 matelot-infirmier breveté; cette annotation sur cette fiche militaire semble avoir été ajouté a posteriori lors de sa démobilisation fin 1919, cf. Archives Dép. de la Nièvre fiche militaire en ligne; curieuse annotation -peut-être erronée quant à la date ?-; médecin auxiliaire est alors depuis la fin du 19e sc., un emploi dans le Service de Santé des Armées, utilisé pour des recrutements sur examen dans les hôpitaux militaires, ou en cas de mobilisation, pour assister les médecins militaires en titre, mais emploi réservé alors aux étudiants en médecine qui terminent leur 3e année (pris leur 12e inscription) ou aux officiers de santé (métier disparu en 1892), cf. décret Min. de la Guerre, 6 avril 1888, JO 10 avril 1888 p. 1517-1518 Gallica; exigence ramenée en mai 1915 dans la Marine pour le temps de la guerre (sic) à 8 inscriptions, décret Min. Marine 29 mai 1915, JO 1er juin 1915 p. 3511-12 Gallica, puis peu après à 4 inscriptions, si l'année de médecine perdue est compensée par une année de service au front comme infirmier (création aussi de médecins de 3e classe auxiliaire pour des étudiants plus avancés lors de leur mobilisation, etc.), décret Min. Marine du , JO du 7 novembre 1915 p. 8007 Gallica; fin 1916 un décret entérine même la pratique de « un an dans le service sanitaire, quelle que soit la durée de séjour au front » (sic), décret du 2 décembre 1916 JO du 6 décembre 1916 p. 10552 Gallica; médecin auxiliaire était associé au rang d'officier-marinier, terme spécifique à la Marine équivalent à sous-officier, tel ici ce grade de 1er Maitre, grade d'officier-marinier/sous-officier intermédiaire, équivalent à adjudant (code OTAN OR8)
- JO du 19 octobre 1918, p. 9109 BNF-Gallica
- Il s'agit ici du Front Sud de ce qui est appelé l'Intervention alliée pendant la guerre civile russe (juin 1918-mars 1920) contre les Bolchéviks
- histoire relatée et publiée sous son nom, René Le Droumaguet, en 1926, dans un article titré Quinze jours en Crimée (1919), in Mémoires de la Société académique du Nivernais - (Tome XXVIII), p. 60-80., impr. Fortin Paris-Nevers, 1926, texte intégral BNF-GAllica. Ces mutineries se termineront sans effusion de sang grâce à la décision heureuse et rapide en haut lieu d'une démobilisation générale. Mais elles laisseront des traces durables dans la mémoire militaire française, à divers titres, entrainant un effort de modernisation de la Marine durant l'Entre-deux-guerres. Cela explique, entre autres, peut-être mieux aussi, 20 ans plus tard, pendant la Drôle de guerre en 1939-1940, l'action systématique du gouvernement français confronté au Pacte Hitler-Staline et à des sabotages, contre les membres du PC-SFIC.
- cf. fiche militaire Arch. Nièvre
- cf. préface de sa thèse, ref. ci-dessous; entre autres raisons de ce retour au civil, il y d'abord probablement la difficulté, voire impossibilité réglementaire ou légale vu son âge, et/ou peut-être aussi médicale, à pouvoir intégrer, surtout la Grande Guerre terminée, l'exigeante école de Santé Navale, qui conduisait à son terme, après thèse et examen de sortie, au statut d'officier de marine, avec grade de médecin de 3e voire 2de classe, et un engagement militaire à long terme (cf. aussi éventuellement des problèmes de vue -daltonisme ?-, selon écrits de sa fille Marie-Claire, archives familiales)
- sous-tire de sa thèse de médecine A propos du centenaire de Jenner, 1923, 107 p., Sté Gen. d'Imprimerie Belfort-Mulhouse, ouvrage disponible dans diverses bibliothèques médicales, GHU Paris, Stanford... ainsi qu'à la Médiath. Nevers; les éléments présentés dans ce § sont tirés de la préface de cette thèse
- cf. Une de Paris-Centre, 5 mars 1941 Arch. DĂ©p.
- Bulletin d’Informations de la Ville de Nevers, no 4, samedi 6 juillet 1940, p. 3, rubrique La vie à Nevers, article titré L'hôpital de la Croix-Rouge (hôpital auxiliaire de Saint-Gildard), Arch. Dép. (ce Bulletin édité par l'équipe municipale du maire Michel Gaulier en 1940-1941 est surnommé dans les Arch. Dép. de la Niève L'Activité Nivernaise)
- cf. son petit fascicule édité en 1941, largement distribué, transcription d'un de ses cours : Le doute salutaire - Dernière leçon d'une série donnée a l'Hôpital de Nevers par le Corps Médical de l'Etablissernent aux Elèves de l'École Normale de Jeunes Filles et consacrée a la pratique des premiers soins, mars 1941, 8 p., Impr. de la Gare, Nevers Médiath. Nevers
- le nom de cette école fut jusque dans les années 1990 IFSI "René Le Droumaguet", cf. par ex. annuaire en annexe du livre Lettre à une jeune infirmière de Monique-Josette Lévêque, ed. Jacob Duvernet, fev. 1993, (ISBN 978-2715810099), ou encore nombre de vieux annuaires, même encore en 2021 en ligne (L'Étudiant, Mappy.com...); au passage au 21e sc. elle devint de facto simple IFSI de Nevers, surtout à l'occasion du déménagement en 2014 de l'école, devenue depuis IFSI-IFAS de Nevers (i.e. Institut de Formation en Soins Infirmiers - Institut de formation d'Aides-Soignants), en association avec d'autres instituts similaires de la Nièvre, tous rattachés au CHAN (sic), du GHT de la Nièvre, comme en témoignait en 2021 son site Internet ifsi-nevers.com, et ses propres présentations sur réseaux sociaux et annuaires, sans plus aucune références à son fondateur (sauf parfois dans des documents de présentation de l'IFSI, comme en 2017 plaquette pdf) ; cet article au titre trompeur du Journal du Centre du 15 oct. 2014, L’Ifsi ne sera pas débaptisé et conservera le nom de René Le Droumaguet, se faisait alors l'écho de dénégations de façade d'autorités concernées, contredisant ainsi des articles institutionnels, tel par ex. Le maag, de Nevers Agglo., no 28 septembre 2014 p. 12-13 issu.com; l'appellation René Le Droumaguet avait en effet alors bel et bien disparu, discrètement mais définitivement, du fronton et de la désignation officielle de cette école
Autres Sources
- Histoire du Lycée de Nevers par Jean Bugarel (1931-2015)(enseignant es lettres au lycée Jules Renard de Nevers 1960-1991)(chacun des 42 chap. de cette recherche historique, jamais publiée sous forme de livre, correspond à un doc. pdf) : ch. 1914-1919 brève biographie de René Le Droumaguet (mais des erreurs, corrigées ci-dessus -cf. autres sources-), ch. 1939-1944(2) évocations, dont bref résumé commenté critique, de l'allocution du Maire René Le Droumaguet devant des élèves du lycée (2e cycle) le 13 juillet 1942 à l'occasion de la distribution des prix, avec renvoi en note au texte complet de cette allocution publiée dans l'ouvrage "Ville de Nevers - Quelques aspects de la vie municipale en 1942 (extraits de presse)", ed. Chassaing Nevers, p. 17-19 BNF Médiath. Nevers
- Mon Nevers Secret, hors-série, novembre 2013. ed. Journal du Centre p. 66-67, article de Valérie Mazerolle, titré René Le Droumaguet, le secret d'un nom rayé - La blessure gravée dans le marbre