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René Ferry

René Ferry, né le à Saint-Dié et mort le dans sa ville natale, est un magistrat et mycologue français.

René Ferry
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Domicile
Activités
Parentèle
Casimir Roumeguère (beau-père)
Charles-Édouard Ferry (d) (oncle)
Jules Ferry (cousin germain)
Charles Ferry (cousin germain)
Autres informations
Distinction
Abréviation en botanique
Ferry

Biographie

Né à Saint-Dié le 19 avril 1845, René-Joseph-Justin Ferry est le fils d'Eulalie-Anne Hainglaise et de Camille Ferry[1]. Il est le cousin germain de Jules Ferry[2].

Après avoir obtenu les baccalauréats ès-lettres (1862) et ès-sciences (1863) à Nancy, René Ferry étudie à Strasbourg le droit et la médecine. Docteur en droit en 1869 en soutenant une thèse concise sur l'écoulement des eaux pluviales et les cours d'eau, il s'installe comme avocat dans sa ville natale[3].

Pendant la Guerre franco-allemande de 1870, ses connaissances médicales (il avait été nommé externe des hôpitaux en 1866) lui permettent de contribuer au secours des blessés de la bataille de Nompatelize. Il soutient avec succès sa thèse de doctorat en médecine à Nancy en 1876[3].

Tombe de René Ferry, de ses parents et de son épouse au cimetière rive droite de Saint-Dié-des-Vosges.

Après sa thèse en médecine, il trouve du travail aux ministères des colonies en tant qu'expert scientifique (botanique, médecine, biologie), mais il s'installe plus tard comme avocat à Saint-Dié, il prend aussi des fonctions de juge de paix dans les cantons rurales. Il réside dans une belle demeure 5, Avenue de Robache[4].

Passionné de botanique et, plus particulièrement, de mycologie, il entre en contact et collabore avec d'autres spécialistes des champignons, tels que Lucien Quélet, Antoine Mougeot, Émile Boudier, Lucien Forquignon et Casimir Roumeguère, qui publie à Toulouse une Revue mycologique à laquelle Ferry contribue. Ferry devient même le gendre de Roumeguère en épousant la fille de ce dernier, Anna Roumeguère, le 20 septembre 1884[1], peu de temps après avoir pris part à la fondation de la Société mycologique de France[3].

Lors d'un voyage en Lorraine de George Francis Atkinson, accueilli à Hériménil par René Maire, Ferry guide le professeur américain aux Molières[3].

Membre associé de l'Académie de Stanislas depuis 1894, Ferry est nommé officier d'Académie en 1911[3].

Membre fondateur de la Société philomatique vosgienne en 1875, le naturaliste est à l'origine de l'herbier ou musée des plantes de cette société en 1877, dont il devient avant 1890 le secrétaire après la mort de son ami, le docteur Stutel[3]. Principal responsable, il contribue à préserver la société savante pendant la Première Guerre mondiale et la relance, malgré l'éclatement prévisible, initié par le responsable de la section peinture dissidente, Charles Pecatte, qui, en parfait accord avec la mairie, veut créer un musée pour la ville. Conscient de sa santé défaillante, il appelle une nouvelle équipe en choisissant Marc François pour lui succéder et combattre les discours fallacieux et histoires légendaire sur la période de la Grande Guerre. Il réalise aussi le premier bulletin d'après-guerre, dont il ne pourra voir la parution[5].

Juge au tribunal d'instance de Saint-Dié depuis 1905 (et depuis 1895 en tant que juge suppléant)[6], il est atteint par la limite d'âge en 1919[7] et devient juge honoraire en 1921[3].

Mort à Saint-Dié le 23 juillet 1924, il est inhumé trois jours plus tard au cimetière de la rive droite[8].

Bibliographie

  • Thèse pour le doctorat, De actione aquæ pluviæ argendæ, présentée à la faculté de droit de Strasbourg et soutenue publiquement la mardi 17 août 1869 à 3 heure du soir, par René Ferry, de Saint-Dié, Université de France, Académie de Strasbourg, Typographie de E.P. Leroux, rue des Hallebardes, 34, Strasbourg, 1869, 56 pages[9].
  • Articles sur la botanique dans les bulletins de la Société philomatique vosgienne, avec indication du tome en chiffre romain.

Atlas des fougères de l’Alsace et de la Lorraine, III, p. 28 à 37, 202, 18 pl. – IV, p. 103 à 105, 106 à 109. – Fougères qu’on ne trouve pas aux environs de Saint-Dié, IV, p. 49 à 56, 10 pl. – ..., V, p. 39 à 46. – ..., VI, p. 19 à 27, 83 à 90. – VIII, p. 23 à 29. – … IX, p. 101 à 110. – … X, p. 93 à 99. – Note sur les houppes jaunes que certaines abeilles portent sur le front, IV, p. 96 à 99. – Liste des orchidées qui croissent à Saint-Dié, IV, p. 101, 102, pl. – Communication sur le Saxifraga granulata », IV, p. 178, 179. – Communication sur l’utriculaire commune, IV, p. 190 à 192.

  • Autres articles ou comptes-rendus présents dans les bulletins de la Société philomatique vosgienne

Lettre de rectification de René Ferry, concernant le texte polémique expliquant sa nomination comme membre correspondant dans les Mémoires de l’Académie de Stanislas de l'année 1894, XXI, p. 318-319, en particulier p. 319 – Allocution à l’ouverture de l’exposition mycologique de Saint-Dié de 1903, XXIX, p. 450, 451. – Sa Revue mycologique, XXXII, p. 249. – Quelques indications sur la géologie et la botanique des environs de Bussang, XXXIV, p. 370 à 392. – Analyse par lui d’Améric Vespuce, ses voyages et ses découvertes devant la critique, par M. Henry Vignaud, président de la Société des Américanistes, XXXVII, p. 168 à 177. – Réponses faites par le Chapitre de St-Dié, par le prieur d’Etival et par les divers curés du val aux questions posées par la Cour souveraine de Lorraine sur le produit, de 1740 à 1761, des récoltes et autres objets assujettis à la dîme, XXXVIII, p. 11 à 30 (d’après des pièces originales retrouvées aux Archives Nationales par M. Lallemand, de Paris). – Liste des enfants de Saint-Dié morts pour la France par suite de la guerre de 1914, XL, 1 à 24 (numérotation spéciale), XLI, p. 69, 70 (complément posthume).

Compte rendus en tant que secrétaire, XIII, p. 364 ; XIV, p. 359 à 361 ; XV, p. 405 à 408 ; XVIII, p. 308 ; XIX, p. 448, 449 ; XX, p. 315 ; XXI, p. 342 à 344 ; XXII, p. 390 ; XXIII, p. 384 à 386 ; XXIV, p. 363 à 366 ; XXV, p. 417 à 420 ; XXVI, p. 319 à 332 ; XXVII, p. 389 à 392 ; XXVIII, p. 380 à 384 ; XXIX, p. 475 à 479 ; XXX, p. 433 à 435.

Références

  1. Archives municipales de Toulouse, état civil, registre des mariages de 1884, vol. 2, acte no 745 (vue 74 sur 207).
  2. La Dépêche (Toulouse), 22 septembre 1884, p. 3.
  3. Raoult, p. 289-292.
  4. Annuaire de Saint-Dié, 1890. Il est cité comme avocat et secrétaire de la société philomatique vosgienne. Il existe également un Ferry, juge de paix à Provenchères.
  5. Bulletin de la Société philomatique vosgienne, 40e-50e année, 1914-1924, Saint-Dié, 1924, p. 114. Lire sa liste des morts pour la France de la commune. Il achète avec les fonds préservés, à l'archiviste d'Epinal, André Philippe les droits sur la thèse de Paul Boudet sur le chapitre de Saint-Dié. Marc François peut appeler une génération d'après-guerre, où s'illustre Georges Baumont.
  6. Bulletin officiel du Ministère de la Justice, 1895, p. 69.
  7. Journal officiel de la République française, 7 octobre 1920, p. 15102.
  8. Faire-part de décès de René Ferry (Archives numérisées de l'Académie de Stanislas).
  9. Cette thèse est en ligne sur gallica.bnf.fr, ainsi que l'ensemble des bulletins jusqu'à la fin de l'entre-deux-guerres.

Voir aussi

Bibliographie

  • Charles Raoult, « Notice biographique sur René Ferry (1845-1924) », Bulletin trimestriel de la Société mycologique de France, t. XL, 1924, p. 289-292 (consultable en ligne sur Gallica).
  • Marie-Hélène Saint-Dizier, Tables alphabétiques détaillées 1875-2010 de la Société philomatique vosgienne, effectuées par dépouillement, mise en tables et synthèse des cent bulletins de 1875 à 2000 et des vingt premiers numéros de Mémoires des Vosges Histoire Société Coutumes, de 2000 à 2010, Publication SPV, janvier 2013. Index, thématique ou Matières de 58 pages, toponymique ou Nom de lieux de 44 pages, patronymiques ou noms de personne de 60 pages, auteurs de 21 pages, table de concordance au revers de couverture finale et avertissement en page de garde interne. En particulier, table spécifique des auteurs en page 8-9, entrée Ferry (René).
  • Sur René Ferry dans le bulletin de la Société Philomatique Vosgienne : Sa nomination comme membre correspondant de l’Académie de Stanislas, XXI, p. 317 à 319. – Annales de la société philomatique vosgienne, Dix années d'interruption dans la vie de la société, (40e-50e A), XL, 1914-1924, p. 113-115, Note nécrologique non signée (de Marc François qui lui succède au poste de secrétaire, cf p. 116).

Liens externes

Ferry est l’abréviation botanique standard de René Ferry.

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