René Dragon
René Dragon, né le à Bolbec, et mort pour la France en déportation le à Flossembürg, en Allemagne[1] - [2], est un ancien combattant de l'armée française de la Première Guerre mondiale ayant rejoint la Résistance française durant l'Occupation.
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(Ă 57 ans) FlossenbĂĽrg |
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1,66 m |
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Biographie
Vie active
René Dragon est dessinateur industriel à la filature Manchon Lemaître à Bolbec. Il effectue son service militaire de 1908 à 1910 au 24e régiment d'infanterie[3].
Il est domicilié successivement à Bolbec au 25 rue Fauquet, puis à Rouen au 50 et au 30 rue du Lieu-de-Santé, et au 121 rue Thomas-Dubosc[3].
L'Occupation
Il commence à écrire un « journal » en mai 1940 et, dès le mois de juillet, il y consigne son désir d'entrer en résistance. Pour lui, « l’enjeu de la lutte, c’est la civilisation chrétienne », mais « comment entrer en contact avec ceux qui n’ont pas failli, qui sont restés fidèles à notre esprit », « comment communiquer de l’un à l’autre la petite flamme qui embrasera tout un jour ».
Il est président de la section rouennaise du Parti démocrate populaire[1] et gérant du Démocrate de Rouen[4].
Fin 1942, Jean Thomas — autre résistant — entre en rapport avec René Dragon qui est responsable départemental du Mouvement Résistance. Alors que partout en France des Comités de libération nationale (CDLN) sont constitués, celui de Rouen voit le jour en septembre 1943. René Dragon y est chargé — avec d'autres représentant de la Résistance locale — de publier un journal concurrent du Journal de Rouen — qui collabore avec l'Occupant —, tel que L'Avenir normand[5]. À la fin de la même année, il est chargé de préparer la transition administrative et politique qui suivra la Libération, et pour cela de rechercher des gens aptes aux responsabilités.
Le , il est engagé volontaire au titre des Forces françaises de l'intérieur dans le mouvement Voix du Nord[3]. Il est arrêté le alors qu’il se rend à une réunion du Comité départemental de Libération. Il est interné à la prison Bonne-Nouvelle de Rouen. En juin, il est au camp de Royallieu à Compiègne et part le vers Dachau, où il arrive le 5. De là , il est envoyé en kommando à Allach. Le , il part au camp de concentration de Flossembürg où il meurt le [1].
Le , un service funèbre est célébré en sa mémoire par l'archevêque de Rouen, Pierre Petit de Julleville, dans l'église Saint-Godard de Rouen en présence du maire de Rouen, Jacques Chastellain[6].
Postérité
Européen convaincu, d’un « courage tranquille » mais fermement opposé à la Révolution nationale de la France de Vichy gouvernée par Philippe Pétain, René Dragon est « un exemple pour ses valeurs morales » selon le conseil municipal de Rouen.
La rue René-Dragon porte son nom à Rouen[7].
Notes et références
- J. A., « René Dragon », Normandie, Rouen, no 271,‎ , p. 1 col. 6 (lire en ligne, consulté le ).
- Archives départementales de la Seine-Maritime, « Panneaux complets de l'exposition « 1939-1945, mémoire individuelle, mémoire collective ». », sur archivesdepartementales76, (consulté le ).
- Archives départementales de la Seine-Maritime, registre matricule 1R3216, fiche matricule 2813.
- (OCLC 1081121209)
- Cécile-Anne Sibout, « La naissance de Paris Normandie, Une gestation conflictuelle », Études normandes, Rouen, L'association Études Normandes, vol. 44, no 1,‎ , p. 52–78 (ISSN 0014-2158, OCLC 473065226, DOI 10.3406/etnor.1995.2173, lire en ligne, consulté le ).
- « Un service à la mémoire de trois patriotes rouennais morts dans les bagnes nazis », Normandie, Rouen, no 324,‎ , p. 2 col. 3 (lire en ligne, consulté le ).
- Edgar Menguy, « Cérémonies du 8 mai. Hommage à René Dragon », sur edgarmenguy.over-blog.com, (consulté le ).