Remi-Fursy Descarsin
Remi-Fursy Descarsin (né à Chauny le , et mort à Nantes le ) est un peintre français. Pierre-Yves Badel recense 24 œuvres de cet artiste dans son article « Essai de catalogue de l'œuvre de Descarsin ».
Biographie
Remy-Furcy Descarsin nait le à Chauny, dans la paroisse Saint-Martin (Aisne) d'Armand Descarsin, procureur du roi du bailliage de Chauny et notaire royal, et de Barbe Desains[1]. Il épouse Marie-Ève Kaigre[2].
On sait peu de choses de lui, si ce n'est qu'il est un portraitiste actif à Paris dans le dernier tiers du XVIIIe siècle. Il tente vainement d’entrer à l’Académie en 1789, à laquelle il propose un autoportrait qui est refusé. Bien peu d’éléments permettent d’avoir une idée exacte de sa carrière, sinon qu’il évoluait dans un milieu en contact avec l’aristocratie, où la musique tenait une grande place puisque ses deux sœurs jouaient d’un instrument (elles avaient fait leurs débuts au Salon de la correspondance).
En 1773, il réalise le portrait du comte de Provence, futur Louis XVIII, en costume de grand maître des ordres réunis de Saint-Lazare et de Notre-Dame du Mont-Carmel, portant les colliers desdits ordres, de l'ordre de la Toison d'Or et de l'ordre du Saint-Esprit, d'après un tableau de François-Hubert Drouais.
En 1791, il se trouve à Nantes. De sa propre initiative, il réalise et expose le portrait de deux célébrités locales, centenaires, affichant clairement un parti-pris réaliste. Son approche n’est pas sans liens avec des peintures plus anciennes de serviteurs et de paysans. D’après l’inscription du tableau, Descarsin s'attribue lui-même le titre de « peintre de Monsieur frère du roi », c’est-à -dire du comte de Provence, dont il a fait le portrait vingt ans plus tôt.
Remi-Furcy Descarsin, accusé d’être l’instigateur des rebelles, est décapité le , à l’âge de 46 ans, au lieu-dit du Bouffay à Nantes.
Å’uvres
- Portrait de l'officier de marine Pierre Duval. Paris, Musée du quai Branly
- Portrait d'homme à la veste rouge. Vizille, Musée de la Révolution française
- Portrait d'un père et son fils (1771)
- Portrait du comte de Provence (Monsieur comme grand maître de l’Ordre royal de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem) (1772). Vizille, Musée de la Révolution française
- Portrait de M. le maréchal d'Harcourt, vu jusqu'aux genoux, dans l'attitude du commandement (1783, réexposé en 1785)
- Petite marchande de bouquet (1783)
- Portrait de M. Raffeneau, notaire à Lille (1783)
- Portrait de M. Nivard, peintre du Roi (1787)
- Portrait du violoncelliste Jean-Louis Duport (1788). Paris, Musée de la musique
- Portrait de Charles-René de Fourcroy (1781). Paris, Conservatoire du portrait du dix-huitième siècle (CPDHS)
- Portrait de Louis-Jules Mancini-Mazarini (1786). Collection particulière
- Un garde national et sa femme, René Dogereau et Perrine Trouillard (1791). Vizille, Musée de la Révolution française
- Le Dr. de C. jouant aux échecs avec la mort (1793). Vizille, Musée de la Révolution française
- Portrait de Guillaume François Laënnec (1793). Nantes, Faculté de médecine
- Père et fils (1771)
- Le comte de Provence (1772)
- Charles-René de Fourcroy (1781)
- Louis-Jules Mancini-Mazarini (1786)
- Jean-Louis Duport (1788)
- Garde national et femme (1791)
- Portrait du Dr de C. jouant aux échecs avec la mort (1793)
- Guillaume Laënnec (1793)
Bibliographie
- Pierre-Yves Badel, « Du nouveau sur le peintre de portraits, Remi-Fursy Descarsin (Chauny,1747-Nantes 1793), un talent décapité », Bulletin de la Société de l'histoire de l'art français,‎ , p. 37-61
Références
- Archives départementales de l'Aisne, Chauny, Saint-Martin, 5Mi0201 - 1746 1757, page 36 sur 307 http://archives.aisne.fr/ark:/63271/vtaacce2a508c67b2d8/daogrp/0/layout:table/idsearch:RECH_1ffbe6e6d4ae575e113719aef762f267#id:1915967480
- Emile Bellier de la Chavignerie, Les Artistes français du XVIII siècle oubliés ou dédaignés, J. Renouard, (lire en ligne)