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François-Hubert Drouais

François-Hubert Drouais, dit Drouais le fils (né le à Paris, où il est mort le ) est un peintre français, spécialisé dans les portraits, dont il domine la production à la fin du règne de Louis XV.

François-Hubert Drouais
Naissance
Décès
(Ă  47 ans)
Paris
Période d'activité
Activité
Lieu de travail
Enfant
signature de François-Hubert Drouais
Signature

Biographie

Il devient successivement l'élève de son père, Hubert Drouais, de Donat Nonnotte, de Carle Van Loo, de Charles-Joseph Natoire, et de François Boucher. Reçu membre de l’Académie royale, le , sur présentation d'un portrait de Coustou et d'un portrait de Bouchardon (aujourd'hui au Louvre) comme morceau de réception, il est rapidement appelé à Versailles.

Il devient l'un des peintres favoris de Madame de Pompadour, dont un cĂ©lèbre portrait, peint en 1763-1764, est aujourd'hui conservĂ© Ă  la National Gallery de Londres. Et travaille ensuite pour madame du Barry. Il acquiert rapidement une grande notoriĂ©tĂ© Ă  la cour, exĂ©cutant des portraits de la famille royale et de la noblesse (comme le Portrait de Madame de Tencin), des artistes (comme Edme Bouchardon, sculpteur, Paris, musĂ©e Carnavalet), en pied ou en buste, et portraiturant Ă©galement les visiteurs de marque invitĂ©s Ă  Versailles. Se montrant peu soucieux de rendre la vĂ©ritĂ© psychologique de ses sujets, il verse volontiers dans la flatterie, en idĂ©alisant considĂ©rablement ses modèles, tout en intĂ©grant une originalitĂ© dans le portrait de cour, qui le dĂ©tache de « la grandeur baroque de Rigaud et des mythologies allĂ©goriques de Nattier Â».

Le comte d'Artois et sa sœur, madame Clotilde, 1763, Paris, musée du Louvre.

Il se distingue dans les portraits d'enfants, dont Le comte d'Artois et sa sĹ“ur, madame Clotilde[1], est l'exemple le plus Ă©mouvant, mais l'on peut citer Ă©galement les Enfants du duc de Bouillon dĂ©guisĂ©s en petits Savoyards[2], Le duc de Berry et le Comte de Provence au temps de leur enfance[3], Alexandrine Lenormant d'Etioles et Petite fille tenant sa poupĂ©e[4]. Il renouvelle Ă©galement la tradition des portraits familiaux (par exemple la Famille du marquis de Sourches, 1756, prĂ©sentĂ© au salon de 1759, conservĂ© Ă  Versailles), plaçant les modèles dans un dĂ©cor subtil et vrai, Ă  l'inverse de la théâtralitĂ© de François Boucher, et annonce ainsi les portraits sensibles d'Elisabeth VigĂ©e-Lebrun. L'idĂ©alisation du modèle l'amène parfois Ă  une certaine superficialitĂ©, et une inexpressivitĂ©, alliĂ©e aux tons porcelaineux des chairs fardĂ©es un peu artificiels et exagĂ©rĂ©s, qui le rattachent ici Ă  la gĂ©nĂ©ration de Nattier. Cependant, Diderot reconnaĂ®t en lui une « agrĂ©able invention Â», et Drouais montre un talent dans la mise en scène de dĂ©tails anecdotiques, d'animaux de compagnie, et d'accessoirs qui rĂ©vèlent un certain talent pour la nature morte, et le place comme la figure dominante de l'art du portrait Ă  la fin du règne de Louis XV.

Catherine Lusurier travailla dans son atelier et son fils Jean-Germain Drouais est instruit au foyer avec sa sœur Marie-Anne par la sœur célibataire de leur mère, Marie Jeanne Doré, qui vit sous le même toit. La mort prématurée de son père, survient en 1775 alors qu'il n’a que douze ans. Peintre néo-classique, élève de David, il a reçu le Prix de Rome en 1784.

Ĺ’uvres

  • Portrait de Buffon (1707-1788).
    Portrait de Buffon (1707-1788).
  • Portrait de la comtesse Du Barry en Flore.
    Portrait de la comtesse Du Barry en Flore.
  • Portrait de la dauphine Marie-Antoinette en HĂ©bĂ©, MusĂ©e CondĂ©.
    Portrait de la dauphine Marie-Antoinette en Hébé, Musée Condé.

Voir aussi

Bibliographie

  • Camille Gabillot, « Les trois Drouais Â», Gazette des beaux-arts, 1905, t. II ; 1906, t. I.
  • Catherine Egan, François-Hubert Drouais (1727–75) : The Representation of a Polite World. Painting and Patronage in the Age of Louis XV, 2016, http://hdl.handle.net/1959.9/562512

Liens externes

Notes et références

  1. 1763, Paris, musée du Louvre.
  2. 1756, collection particulière, avec ici un goût pour le costume pittoresque.
  3. 1757, Sao Paulo, Museum of Art.
  4. Paris, musée Cognacq-Jay.
  5. Mme Drouais, Base Atlas
  6. Collection Frick
  7. Musée d'Orléans
  8. National Gallery
  9. Musée d'Agen
  10. Yannick Lintz, Le Musée des Beaux-Arts, Agen, Paris, Réunion des Musées nationaux, , 128 p. (ISBN 2-7118-4018-2), p. 65
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