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Red Corner

Red Corner (également connu sous le titre Coin rouge au Québec) est un film américain réalisé par Jon Avnet et sorti en 1997.

Synopsis

Jack Moore, avocat américain en voyage d'affaires en Chine, se voit accusé, à tort, d'un meurtre.

Sur le point de signer un gros contrat avec la Chine, le brillant avocat Jack Moore (Richard Gere) a tout pour être heureux. Mais tout bascule lorsqu'il est accusé du meurtre de la superbe femme, fille d'un général chinois, avec laquelle il a passé la nuit. Arrêté et emprisonné, il est victime d'un système judiciaire où corruption et présomption de culpabilité sont les maîtres-mots. Seul et perdu dans un pays qu'il ne connaît pas, Jack va devoir s'appuyer sur l'aide de son avocate commise d'office (Bai Ling), qui ne semble pas l'apprécier de prime abord. Mais, durant les investigations, les preuves de son innocence s'accumulent et il pourrait bien être finalement la victime d'un vaste complot. L'avocate va donc défendre son client malgré les menaces et les dangers, lui apportant soutien et complicité dans une affaire où tous deux risquent désormais leurs vies.

Fiche technique

Distribution

Autour du film

Le scénariste Robert King a eu l’idée de ce scénario lors d’un voyage en Italie. Alors qu’il voyageait avec sa sœur, il a vu surgir deux policiers italiens venus arrêter sa sœur… Après quelques explications, il s’agissait d’une erreur d’identité, mais c’est alors qu’il s’est rendu compte que l’on pouvait se sentir complètement dépassé et paniqué lorsque l’on est à la merci d’un système judiciaire étranger. Durant l’écriture du scénario du film, Robert King a d’abord placé son contexte d’histoire en Russie. Mais devant les nombreux films déjà tournés en Russie, la productrice Rosalie Swedlin insiste auprès de King pour transposer l’histoire en Chine. À l’époque, la Chine faisait beaucoup parler d’elle en matière de non-respect des droits de l’homme, et les films traitant de ce sujet n’étant pas si nombreux, il semblait donc plus judicieux de se porter vers ce choix. Le temps de se documenter comme il se doit sur le fonctionnement judiciaire chinois, et le scénario fut écrit.

Richard Gere, bien connu pour ses prises de positions pour la libĂ©ration et l’indĂ©pendance du Tibet annexĂ© par la Chine, fut bien sĂ»r très attirĂ© par l’histoire. Ă€ condition que rien de faux ne soit dit sur les Chinois. Tout devait pouvoir ĂŞtre vĂ©rifiĂ© facilement et corroborĂ© par n’importe quel spĂ©cialiste de la Chine. L’exactitude la plus rigoureuse Ă©tait de mise avec un sujet aussi dĂ©licat. Richard Gere : « Je travaille en permanence sur les questions chinoises et tibĂ©taines et, s’il y avait quelque chose de faux ou d’inexact, ce serait dangereux pour tous les gens pour qui et avec qui je travaille. » Cependant, du fait de ses prises de positions, Richard Gere s’est vu refuser tout visa pour la Chine. Ce qui fait que le rĂ©alisateur Jon Avnet, l’actrice Bai Ling et le coproducteur Martin Huberty sont partis sans Richard Gere pour tourner, sans aucune autorisation, des plans 35 mm de la ville de PĂ©kin nĂ©cessaires pour le film. Dans la clandestinitĂ© la plus totale, Jon Avnet a rapportĂ© les plans tournĂ©s pour les insĂ©rer dans les autres scènes du film, tournĂ©es elles en studio et sur des plateaux cinĂ©ma californiens.

Les décors sont l’œuvre de Richard Sylbert, qui a fait deux voyages en parallèle de ceux de d’Avnet, afin de repérer et photographier le style architectural pour le recréer en studio. Les photos (plus de 5000) ont également permis au studio Digital Domain de recréer virtuellement la ville derrière les acteurs à l’écran.

Tout un quartier de Pékin a été reconstruit à l’identique près de l’aéroport de Los Angeles. Des acteurs chinois, expressément venus de Pékin et Shanghai ont fait vivre ce village, agrémenté de milliers d’objets de la vie quotidienne en provenance de Chine, ainsi que 300 bicyclettes, des voitures, jusqu’aux poêles et bouches d’égout, pour encore plus d’authenticité.

Le réalisateur misant tout sur l’authenticité justement, a utilisé un film sorti en contrebande de Chine qui montre une véritable exécution (c’est la vidéo qui est montrée au personnage joué par Gere dans le film).

Durant son séjour à Pékin, Jon Avnet a voulu photographier le tribunal d’instance de la ville. Il a été immédiatement pris à partie par deux militaires armés qui l'ont prié instamment de cesser de prendre des photos et de bien vouloir déguerpir.

Sujet dĂ©licat s’il en est, il a Ă©tĂ© compliquĂ© pour la production de trouver une actrice chinoise qui veuille bien accepter un rĂ´le aussi difficile (l’avocate commise d’office priĂ©e de bâcler l’affaire, mais qui va dĂ©fendre son client accusĂ© Ă  tort) qui met en exergue les dĂ©fauts du système judiciaire chinois et une corruption quasi impĂ©riale. Bai Ling, l’avocate de Richard Gere dans le film, est une vedette en Chine, que ce soit au théâtre ou Ă  la tĂ©lĂ©. De plus, elle a Ă©tĂ© soldate Ă  l’âge de 14 ans au Tibet. Un brin rebelle et courageuse (tout comme son personnage dans le film), Bai Ling a mĂŞme participĂ© aux manifestations estudiantines de la place Tian'anmen en 1989. Elle sait donc de quoi elle parle, et au travers du sujet du film, elle a eu le courage de dĂ©noncer plusieurs travers de son pays natal, au risque des reprĂ©sailles du gouvernement chinois, vis-Ă -vis d'elle ou de sa famille qui vit toujours lĂ -bas. Mais l’actrice considĂ©rait alors que c’est un sujet important qui devait ĂŞtre traitĂ© Ă  l’écran.

Bai Ling : « On a fait taire beaucoup de personnes en Chine. Il faut aller jusqu’au bout. Pourquoi ne pourrions-nous pas dire la vérité ? De quoi avons-nous peur ? »

Voir aussi

Liens externes

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