Razan Ghazzawi
Razan Ghazzawi (en arabe : رزان غزاوي ; née en 1980 aux États-Unis) est une blogueuse, militante et activiste syrienne-américaine.
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Razan Ghazzawi s'est particulièrement impliquée lors des événements préalables à la guerre civile syrienne. Elle documente et médiatise notamment les arrestations de militants et les violations des droits humains commises par le gouvernement de Bashar el-Assad lors des manifestations de 2011[1] - [2].
Elle est décrite comme une « blogueuse militante emblématique » par le Telegraph[3]. L'activiste Jillian York écrit que Razan Ghazzawi est « une de ses héroïnes»[4].
Biographie
Razan Ghazzawi naît aux États-Unis et grandit en Arabie saoudite, avant que ses parents ne se réinstallent en Syrie[5]. Elle est diplômée de littérature anglaise de l'université de Damas en 2003, puis de l'Université de Balamand au Liban. Elle commence une carrière de traductrice et journaliste au ministère syrien des Affaires étrangères. Puis elle travaille pour MTN Syria, qu'elle quitte quand elle apprend qu'elle pratique la corruption. Elle devient militante au sein d'une organisation de défense de la liberté d'expression dans le monde arabe, le Syrian Center for Media and Freedom of Expression (SCM)[6]. Son blog, qu'elle signe avec son vrai nom, ce qui est rare dans le pays, est très suivi[7].
Elle est arrêtée par les autorités syriennes le alors qu'elle s'apprête à assister à une conférence sur la liberté de la presse en Jordanie, elle est alors détenue au secret, dans un lieu inconnu[8]. Elle est accusée par les autorités de fanatisme, diffusion de fausses informations et d'atteinte aux sentiments nationalistes[9] - [10]. Une campagne internationale réclame sa libération immédiate[11] - [12], notamment de la part d'Amnesty International, qui affirme qu'elle est détenue en raison de ses opinions[8]. Elle est libérée le [13], mais les charges ne sont pas levées[2]. Elle est arrêtée de nouveau le , avec treize collègues de l'organisation SCM[11]. Elle est libérée deux jours plus tard mais est interdite de sortie du territoire[14], alors que trois de ses collègues, dont le directeur de l'ONG, Mazen Darwish[15], restent emprisonnés pendant plusieurs années.
Razan Gazzawi reçoit le le prix Human Rights Defenders at Risk par l'association Front Line Defenders[16]. Ne pouvant sortir du territoire, son compatriote Dlshad Othman, le reçoit en son nom[17] - [18]. Elle quitte finalement la Syrie pour la Suède en [19]. En 2013, elle reçoit de la BBC le prix 100 Women[20]. En 2016, elle s'installe au Royaume-Uni.
Distinctions
- 2012 : Prix Human Rights Defenders at Risk de Front Line Defenders
- 2013 : Prix 100 Women de la BBC
Références
- (en-US) Electron Libre, « Syrian blogger Razan Ghazzawi arrested », France24, (lire en ligne [archive du ], consulté le )
- (en-US) Omar al Shaar, « Syrian Authorities released Blogger Razan Ghazawi », Day Press, (lire en ligne, consulté le )
- "Syria 'arrests iconic blogger Razan Ghazzawi and leading activists'". The Telegraph, 16 février 2012.
- (en-US) Jillian C York, « Why Syria's arrested blogger, Razan Ghazzawi, is one of my heroes », The Guardian, London, (lire en ligne, consulté le )
- (en-US) « About », Exiled Razaniyyat, (lire en ligne, consulté le )
- Razan Ghazzawi LinkedIn. Retrieved 12 May 2012.
- Marie Desnos, « Syrie: Razan Ghazzawi et les prisonniers d’opinion », Paris Match, (lire en ligne, consulté le )
- (en-US) « Syrian blogger arrested as crackdown continues », Amnesty International, (consulté le )
- "Razan Ghazzawi Live Blog". Al Jazeera.
- (en-US) « Detained Syrian American blogger faces criminal charges », Los Angeles Times, (lire en ligne, consulté le )
- Hisham Almiraat (18 February 2012) "Syria: Razan Ghazzawi arrested … again" « Copie archivée » (version du 2 mai 2012 sur Internet Archive). The Prince Arthur Herald.
- (en-US) « Security Check Required »
- « Syrie : la blogueuse Razan Ghazzawi a été libérée », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
- "Syrian activist Razan Ghazzawi is freed by authorities for a second time". Al Arabiya, 20 February 2012.
- Marie Desnos, « #FreeSYvoices - Triste anniversaire pour trois journalistes syriens », Paris Match, (lire en ligne, consulté le )
- (en-US) AFP, « Syrian woman blogger gets human rights award », Gulf News, (lire en ligne, consulté le )
- (en-US) AFP, « Syrian blogger Razan Ghazzawi wins human rights award », Herald Sun, (lire en ligne, consulté le )
- (en-US) Mary Fitzgerald, « Blogger and symbol of Syria uprising wins Front Line human rights award », Irish Times, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Jared Malsin, « Portrait of an Activist: Razan Ghazzawi, the Syrian Blogger Turned Exile », Time, (ISSN 0040-781X, lire en ligne, consulté le )
- (en-GB) « Who are the 100 Women? », BBC News, (lire en ligne, consulté le )