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Raymonde Carasco

Raymonde Carasco est une universitaire, écrivaine et cinéaste française née le à Carcassonne et morte le à Toulouse.

Raymonde Carasco
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Biographie
Naissance
Décès
(Ă  69 ans)
Toulouse
Nationalité
Activité

Un hommage lui a été rendu par la Cinémathèque française en septembre et et lors du festival Cinéma du réel en , sous l'impulsion de Nicole Brenez.

Biographie

Raymonde Carasco est née à Carcassonne en 1939, fille d'un maçon espagnol. De 1960 à 1964, elle est élève de l'École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud. En 1964, elle obtient l'agrégation de philosophie.

De 1964 à 1970, elle exerce en qualité de professeur de philosophie dans différents lycées, à Bayonne-Biarritz, Châteauroux, Toulouse. En 1970, elle obtient un poste d'assistante à l'Université de Toulouse II-Le Mirail en U.E.R. de philosophie. Elle enseigne essentiellement l'esthétique du cinéma. Enseignement et recherche visent à construire une esthétique du cinéma à partir de textes de la philosophie et de l'esthétique traditionnelles, des écrits et des films des cinéastes majeurs. Elle effectue des recherches sur un concept de montage Sergueï Eisenstein, la Pensée-Cinéma.

En 1975, elle obtient son doctorat de troisième cycle sous la direction de GĂ©rard Granel (jury: GĂ©rard Granel, Roland Barthes, Mikel Dufrenne). Sa thèse, intitulĂ©e La fantastique des philosophes, est un essai sur la thĂ©orie de SergueĂŻ Eisenstein. Le concept pose la question du montage cinĂ©matographique dans ses rapports avec la pensĂ©e, selon un double volet : un volet proprement philosophique (Ă  partir de la question de « l'imagination matĂ©rielle Â», de « la fantasia Â» dans l'Ă©criture de Jean-Jacques Rousseau, Giambattista Vico, Emmanuel Kant, Georg Wilhelm Friedrich Hegel), et un volet cinĂ©matographique, au sens eisensteinien du montage : le montage comme principe de la forme cinĂ©matographique, dans le cinĂ©ma proprement dit bien sĂ»r, mais aussi les autres arts et la littĂ©rature. En 1977, elle rĂ©alise une adaptation au cinĂ©ma de Gradiva, l’œuvre de Wilhelm Jensen, et se rend au Mexique, avec son mari, l'opĂ©rateur et monteur RĂ©gis HĂ©braud, Ă  la recherche des traces de Que Viva Mexico!. Ils vont Ă©galement Ă  la rencontre des Indiens du nord du Mexique, les Tarahumaras, rendus cĂ©lèbres par les textes d'Antonin Artaud Ă  leur propos[1].

En 1978, elle est filmée par Gérard Courant pour son anthologie Cinématon[2]. En 1984, elle est nommée maître de conférences d'esthétique du cinéma (18° section) à l'UFR de philosophie de l'université de Toulouse II-Le-Mirail.

En 1992, elle obtient l'habilitation à diriger des recherches, et présente une thèse, dans la continuité de ses travaux précédents, intitulée L'idée de montage et l'expérience de l'écriture, à Paris VIII, sous la direction de Marie-Claire Ropars-Wuilleumier. le président du jury est Jacques Rancière et les autres membres du jury : Dominique Noguez, Jean-Louis Leutrat, Jean-Claude Mathieu.

Entre 2000 et 2002, elle est professeur Ă  l’UniversitĂ© de Lille III, 18° section, Études cinĂ©matographiques. En - , elle est chargĂ©e du sĂ©minaire « De la crĂ©ation des corps cinĂ©matographiques. Écriture / cinĂ©ma / philosophie Â» au Collège international de philosophie, Ă  Paris.

Pour les Cahiers du cinĂ©ma, Raymonde Carasco aura Ă©tĂ© « une des grandes figures du cinĂ©ma expĂ©rimental en France Â»[1].

Filmographie

Courts métrages

  • 1979 : Gradiva Esquisse I[3]
  • 1979 : Tarahumaras 78
  • 1980 : Tutuguri. Tarahumaras 79
  • 1985 : Yumari. Tarahumaras 84
  • 1996 : Artaud et les Tarahumaras

Longs métrages

  • 1982 : Los Pintos. Tarahumaras 82
  • 1990 : Rupture
  • 2003 : Tarahumaras 2003. La FĂŞlure du temps

Bibliographie

  • Natacha Czerwinski, « Raymonde Carasco et les Tarahumaras », Le Monde,‎ .
  • Nicole Brenez, « Dans les pas de Raymonde Carasco », Cahiers du cinĂ©ma, no 698, , p. 91.
  • Nicole Brenez et Corinne Maury (sous la dir. de), Raymonde Carasco et RĂ©gis HĂ©braud Ă  l'Ĺ“uvre, Aix-en-Provence, Presses Universitaires de Provence, Collection « Arts », 2016, 212 pages.

Publications

  • Hors-cadre Eisenstein, Macula, 1979
  • Le Portrait ovale, ChambĂ©ry, Éditions Comp'Act, 1996
  • « Les vitesses infinies de la pensĂ©e (modes d’accès) », in Jeune, Dure et Pure ! Une histoire du cinĂ©ma d’avant-garde et expĂ©rimental, Paris/Milan, CinĂ©mathèque française/Mazzotta, 2000
  • Dans le bleu du ciel. Au pays des Tarahumaras (1976-2001), prĂ©face de Nicole Brenez, François Bourin, 2014

Notes et références

Liens externes


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