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Raymond Reynaud

Raymond Reynaud, né à Salon-de-Provence le et mort à Cavaillon le , est un peintre, sculpteur et plasticien français.

Raymond Reynaud
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Biographie
Naissance
Décès
(Ă  86 ans)
Cavaillon
Nationalité
Activités
Autres informations
Mouvement
Influencé par

Proche de la démarche artistique de Jean Dubuffet (premier théoricien de l'Art brut), il s'inscrit dans le mouvement de l'art singulier maïeutique.

Biographie

En 1934, Raymond Reynaud entre en apprentissage de peintre en bâtiment.

De 1935 à 1939, il est étudiant à l'École des beaux-arts à Salon-de-Provence. Il y suit des cours de peinture et de décoration, obtient le premier prix en cours classique d'anatomie et le troisième prix en fusain et crayon.

De 1938 à 1944, il étudie le saxophone et le solfège. Par la suite, il forme un orchestre musette et anime pendant cinq ans de nombreux bals populaires dans le sud de la France.

En 1949, il devient artisan peintre Ă  SĂ©nas.

De 1949 à 1980, il suit des stages d'arts plastiques organisés par le ministère de la Jeunesse et des Sports à Paris. À partir de 1966, il exerce la fonction d'assistant de stages aux côtés de Gilles Duché et Renée David.

En 1952, il fonde le Groupe d'arts plastiques des Alpilles sous la direction de la fédération des Académies populaires d'arts plastiques et y reste jusqu'en 1957. La direction nationale des Académies populaires, présidée par Lucien Lautrec, contribue à cette époque à la formation d'un grand nombre d'artistes, tant à Paris qu'en province.

Pendant dix ans (1958-1968), il arrête ses activités plastiques pour un temps de réflexion.

En 1977, il crĂ©e et anime un atelier de peinture pour adultes « Le Quinconce Vert Â» Ă  Salon-de-Provence. Cet atelier donne une formation artistique Ă  des personnes sans expĂ©rience dans les arts plastiques ou non satisfaites de l’enseignement acadĂ©mique. Le but de Raymond Reynaud est de travailler sur l'imaginaire et de le faire dĂ©boucher sur une expression plastique singulière. Jean Dubuffet [1] lui apporte ses encouragements, de mĂŞme que Michel ThĂ©voz, conservateur de la Collection de l'art brut de Lausanne.

En 1989, l'œuvre de Reynaud fait l'objet d'un mémoire de maîtrise rédigé par Alice Splimont-Anglade et soutenu à la Faculté Paul Valéry de Montpellier sous le titre de Raymond Reynaud, peintre singulier. C'est la première fois qu'un peintre singulier est représenté à l'Université. Ces travaux de recherche ont été dirigés par le professeur et historien de l'art Marie-Domitille Porcheron.

1990 voient la crĂ©ation du « Mouvement singulier Raymond Reynaud Â» Ă  SĂ©nas et la dissolution de l'atelier du Quinconce Vert'. Ce mouvement regroupe des Ă©lèves ou des peintres dans la mouvance de l'art singulier. La mĂŞme annĂ©e, sa Maison MusĂ©e Ă  SĂ©nas, oĂą l'artiste habite avec son Ă©pouse Arlette et oĂą sont installĂ©es des centaines de tableaux et de sculptures, est rĂ©pertoriĂ©e dans le livre de Claude Arz, Le guide de la France insolite[2].

En 1998, il participe à la réalisation d'Hôpital brut[3], un film d'animation de la maison d'édition Le Dernier Cri diffusé sur Canal+.

Depuis les annĂ©es 1980, il est objet de nombreux articles dans la presse culturelle et de reportages tĂ©lĂ©visĂ©s. En effet, l’universitaire spĂ©cialiste de l’art brut et singulier Laurent Danchin consacre plusieurs analyses de ses travaux dans le magazine d’art anglais Raw Vision (cette publication pĂ©riodique a obtenu le Prix Camera de l’UNESCO de « meilleur magazine d’Art Â» en 1998). De plus, Raymond Reynaud est prĂ©sentĂ© aux cĂ´tĂ©s d'autres artistes lors d'une soirĂ©e thĂ©ma consacrĂ©e aux allumĂ©s de l'art brut diffusĂ©e en 2000 sur Arte[4].

Le , Raymond Reynaud décède à Cavaillon, soit trois jours avant le début d'une exposition rétrospective [5], présentant plus de cinquante années de création, au Château de l'Empéri à Salon-de-Provence.

Après son décès, il fait l'objet de nombreux hommages dont l'inauguration d'un square à son nom le et d'une statue en présence de l'actrice Andréa Ferréol[6] le à Sénas.

Dans le cadre de Marseille-Provence 2013, une exposition présentant une cinquantaine de ses œuvres aura lieu du au dans la salle du Septier à Salon-de-Provence[7].

Ĺ’uvre

DĂ©nonçant les excès et les gaspillages de la sociĂ©tĂ© de consommation, son Ĺ“uvre est faite de matĂ©riaux de rĂ©cupĂ©ration qu'il aimait appeler « bordilles Â». Parmi les sujets de prĂ©dilection traitĂ©s dans ses tableaux, on peut citer le rythme des quatre saisons, les sept pĂ©chĂ©s capitaux ainsi que des thèmes populaires tels que le cirque ou les orchestres de jazz. Ses deux Ĺ“uvres les plus cĂ©lèbres restent Jean de Florette de 1985 et Don Quichotte de 1993, deux grands polyptyques inspirĂ©s des romans de Marcel Pagnol et Miguel de Cervantes. Tout au long de sa vie, empreint de spiritualitĂ©, il oriente son inspiration vers des compositions symĂ©triques appelĂ©es mandalas. Ses tableaux et sculptures ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©s lors de nombreuses expositions[8] (Neuve Invention Ă  Lausanne, Exposition « Du singulier au pluriel, parcours d'artistes Â» en 1996 Ă  La Laiterie de Strasbourg, Salon Outsider Ă  la Foire « Art Fair Â» de New York en 1998, Espace Van Gogh Ă  Arles en 2003...).

Notes et références

  1. lettre de félicitations de Jean Dubuffet à Raymond Reynaud du 8 avril 1982
  2. Éditions Hachette.
  3. Vidéo du film d'animation collectif Hôpital Brut
  4. « Page sur la théma Les Allumés de l'art brut sur Arte »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  5. Détails sur l'exposition rétrospective au Château de l'Empéri à Salon-de-Provence à l'été 2007
  6. L’actrice est présidente de l’association culturelle Aix-en-Œuvres, très active à Aix-en-Provence et ses environs.
  7. Fiche de l'exposition de Raymond Reynaud dans le cadre de Marseille-Provence 2013
  8. Liste des expositions citées en page 77 et 78 de l'ouvrage Raymond Reynaud, un artiste singulier d'Alain Paire publié aux éditions Images en Manœuvres en 1999

Voir aussi

Bibliographie

  • Claude Arz, Guide de la France insolite, Ă©ditions Hachette, 1990
  • Bruno Montpied Le retour de Raymond-la-Science ou la bande Ă  Reynaud, Raw Vision no 4 (supplĂ©ment français), Londres, Grande-Bretagne, printemps 1991.
  • Alain Paire, Raymond Reynaud, un singulier de l’art, Marseille, Images en ManĹ“uvres,
  • Laurent Danchin, Art brut, l'Instinct crĂ©ateur, Paris, Gallimard, 2006 (collections "DĂ©couvertes", no 500)

Liens externes

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