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Raymond Mason

Raymond Mason, né le à Birmingham (Grande-Bretagne) et mort le à Paris[1], est un sculpteur britannique ayant vécu en France.

Raymond Mason
Raymond Mason Ă  MĂ©nerbes en 1974.
Naissance
Décès
Période d'activité
Nom de naissance
Raymond Greig Mason
Nationalités
Activités
Formation
Lieu de travail
Distinction
Ĺ’uvres principales

Biographie

Raymond Mason est né en 1922 à Birmingham, d'un père écossais et d'une mère anglaise. En 1933, il s'engage dans la Royal Navy, il en sera réformé en 1941. En 1937, il est reçu premier à l'École d'art de Birmingham. Il s'inscrit aux cours du Royal College of Art à Londres. C'est en 1944 qu'il bifurque vers la sculpture. Mason rencontre alors Henry Moore. Il entre à L'École des Beaux-Arts de Paris et s'installe à Paris en 1946 grâce à une bourse que lui octroie l'État français.

Profondément allergique aux rites sévères du bizutage en vigueur à l'époque aux Beaux-Arts, il n'y remet plus les pieds. Ses professeurs viennent voir ses travaux dans son petit atelier qu'il partage avec les peintres Jacques Lanzmann et Serge Rezvani. En 1948, c'est la rencontre avec Alberto Giacometti et le début d'une longue amitié entre les deux hommes. Après avoir hésité, il opte définitivement pour l'art figuratif. Mason est un peintre sculpteur.

Il a initialement une formation de peintre. En 1949, il expose au salon des Réalités nouvelles, mais l'abstraction l'ennuie. Il se tourne vers l'étude de la figure humaine sous l'influence de Giacometti. Et lorsqu'il investit la troisième dimension pour matérialiser ses représentations, il le fait d'abord à partir de la technique de la composition selon les règles de la perspective inventées par les pionniers de la Renaissance italienne. C'est en projetant cette trame de lignes fuyantes - qui servit aux peintres à représenter sur un plan l'illusion de la profondeur de l'espace réel - sur une construction en relief que l'artiste parvient à créer cet effet d'illusion.

L'œuvre de Raymond Mason s'exprime à travers des bas-reliefs. L'artiste a introduit la couleur dans ses sculptures : « Une sculpture est inerte, mon but est de la rendre vivante et valide. Je façonne mes grandes compositions aussi dynamiquement que je peux et je les colorie parce que je veux qu'elles plaisent et qu'elles plaident auprès d'autres êtres humains. Il est bien vrai que mes amis tremblent lorsque je m'apprête à couvrir de couleur une œuvre qui m'a pris un an ou deux à sculpter. Pourtant, en général, ils sont plutôt d'accord avec le résultat. »

Alain Madeleine-Perdrillat Ă©crivait en : « quatre annĂ©es de suite, je vis Raymond Mason lors des Nuits blanches, en octobre, de longues heures durant debout Ă  cĂ´tĂ© de son groupe sculptĂ© dans la chapelle de l’église Saint-Eustache, fidèle au poste, aussi simplement et sĂ©rieusement que l’on tient un stand dans un salon. Sans la moindre impatience, il accueillait les visiteurs, rĂ©pondait en français ou en anglais Ă  leurs questions, racontait autant de fois qu’il le fallait pourquoi et comment il avait fait cette sculpture, donnait Ă  l’un le beau texte qu’il avait Ă©crit sur elle et qu’il avait pris soin de photocopier, Ă  l’autre une carte postale oĂą il griffonnait quelques mots de sympathie ; et si lui s’étonnait et se rĂ©jouissait de l’intĂ©rĂŞt que suscitait son Ĺ“uvre (un intĂ©rĂŞt, notait-il, parfois teintĂ© d’une sorte d’incrĂ©dulitĂ© amusĂ©e), beaucoup de ces visiteurs s’étonnaient et se rĂ©jouissaient, eux, de pouvoir parler ainsi, si aisĂ©ment, Ă  l’Artiste qu’il voulait et ne voulait pas ĂŞtre. La dernière fois, en 2009, il me confia que c’était tout de mĂŞme bien fatigant et qu’il ne le ferait plus, mais, s’il n’a pas eu l’occasion de ne plus le faire, je doute qu’autrement, mĂŞme pour une heure seulement, il ne serait pas retournĂ© lĂ  oĂą il avait le sentiment que son devoir d’artiste l’appelait, non pas pour vanter son Ĺ“uvre, mais pour la dire Ă  ses semblables, la leur montrer comme la Vierge de Pigalle montre son fils. Â»

Chronologie

  • 1937 : Raymond Mason est reçu premier Ă  l'École d'art de Birmingham.
  • 1942 : Il entre comme boursier royal au Royal College of Art de Londres, puis Ă  la Ruskin School of Drawing and Fine Art (en) Ă  Oxford et au Slade School of Fine Art Ă  Londres.
  • 1946 : Il s'installe Ă  Paris.
  • 1949 : Il expose au Salon des rĂ©alitĂ©s nouvelles. Mason se tourne vers l'Ă©tude de la figure humaine sous l'influence d'Alberto Giacometti.
  • 1952 : Raymond Mason entreprend un travail sur le bas-relief. L'homme dans la rue marque le dĂ©but rĂ©el de son Ĺ“uvre.
  • 1953 : Nouveaux bas-reliefs : Place St Germain, Tramway de Barcelone.
  • 1957 : Place de l'opĂ©ra.
  • 1958 : Bd St Germain.
  • 1962-1965 : Une longue sĂ©rie de scènes de rue trouve son apogĂ©e dans La foule, sculpture Ă  quatre-vingt-dix-neuf personnages.
  • 1969-1971 : Le dĂ©part des fruits et lĂ©gumes du cĹ“ur de Paris, le .
  • 1975-1977 : Une tragĂ©die dans le nord, prĂ©sentĂ©e Ă  la Biennale de Venise.
  • 1980-1982 : Les vendangeurs.
  • 1982 : RĂ©trospective au Arts Council of Great Britaint (en) Ă  Londres.
  • 1985 : RĂ©trospective au Centre Pompidou Ă  Paris.
  • 2000 : RĂ©trospective au MusĂ©e Maillol Ă  Paris.
  • 2010 : Collabore Ă  la revue d'art Trou no. XX

Liens externes

Notes et références

  1. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
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