Raymond Gervais de Lafond
Raymond Émile Gervais de Lafond (Felletin, -Prieuré de Remeneuil-par-Usseau, ) est un officier de marine français.
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(Ă 77 ans) Usseau |
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Officier de marine |
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Famille
La famille Gervais de Lafond est une famille d'ancienne bourgeoisie du Poitou, originaire des environs de Loudun. Elle a possédé une terre de Lafond dont elle a conservé le surnom[1]. René Gervais (1649-1731), était avocat à Loudun. Marc Gervais de Lafond (1691-1769) était avocat au siège royal du Dorat et sénéchal de L'isle-Jourdain.
Biographie
Fils d'un contrôleur des impôts, Raymond Gervais de Lafond entre à l'École navale en et en sort aspirant en . Enseigne de vaisseau de 2e classe (), il embarque sur le croiseur Iberville à la division d'Extrême-Orient et se fait remarquer en commandant la compagnie de débarquement chargée de la protection des concessions d'Hankéou.
Enseigne de 1re classe () à bord du croiseur Kléber en escadre de l'Atlantique, il est affecté en comme officier en second du torpilleur Fanion en escadre légère de la Manche et se révèle excellent manœuvrier à la division des patrouilles de l'Océan.
En , il commande le chalutier Asie à la division des patrouilles de Bretagne, prend part aux escortes anti-sous-marines et obtient alors un témoignage de satisfaction et une citation.
Lieutenant de vaisseau (), il est attaché en à la mission navale française en Roumanie et y participe très activement aux négociations avec les autorités étrangères. En , il est nommé adjoint à l'attaché naval en Roumanie puis revient en France et est affecté au 2e bureau de l’État-major général () où il est responsable des régions méditerranéennes.
En , il commande l'aviso Agile à la division du Levant et mène une mission sur le Bas-Danube avant de prendre en le commandement de l'aviso Dédaigneuse. En , il est de nouveau affecté au 2e bureau de l’État-major général où il est chargé de l'étude des marines étrangères. Il est alors reconnu comme un des grands spécialistes du droit maritime international.
Promu capitaine de corvette (), il commande les torpilleurs d'escadre Tempête () et Fortuné en escadre de la Méditerranée () avant de réintégrer une nouvelle foi, le 2e bureau.
Capitaine de frégate (), il est commandant en second du croiseur Suffren (), commandant du contre-torpilleur Guépard () comme capitaine de pavillon de l'amiral à la tête de la 1re flottille de torpilleurs, il commande en le Jaguar.
En , il est affecté au Collège des hautes études navales (CHEN) puis est nommé attaché naval à Rome en et est promu capitaine de vaisseau en . Il séjourne quelque temps à l'Amirauté en et prend le commandement de la 3e division de contre-torpilleurs et de nouveau du Guépard, au début de la Seconde Guerre mondiale. Il se distingue lors du bombardement de Gênes (Opération Vado) dans l'escadre de l'amiral Duplat () et participe à la campagne de Syrie () où ses qualités de manœuvriers pendant quatre combats contre les forces britanniques pourtant supérieures en nombre, s'avèrent exceptionnelles. Il met alors hors de combat le destroyer Janus () et, avec le Valmy, sauve l'équipage du Chevalier-Paul coulé par unavion torpilleur britannique le ().
Cité par deux fois à l'Ordre de l'armée, il accède aux étoiles et est promu contre-amiral en . Il commande en la 2e escadre légère avec sa marque sur le croiseur léger Primauguet. En infériorité face aux alliés, dans un baroud d'honneur, il mène au combat la 2e escadre légère durant le débarquement américain de Casablanca (8-). Il est blessé sur sa passerelle; le Primauguet étant hors de combat.
En , il est nommé commandant de la marine à Alger puis est placé en congé d'activité en . Il est versé dans la 2e section des officiers généraux en .
RĂ©compenses et distinctions
- Chevalier puis officier de la LĂ©gion d'honneur
Bibliographie
- Jacques Robichon, Jour J en Afrique (), 1964, p. 327
- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, 2002, p. 209-210
- Spencer C. Tucker, World War II at Sea: An Encyclopedia : An Encyclopedia, 2011, p. 302-303
Notes et références
- Pierre-Marie Dioudonnat, Le Simili-Nobiliaire-Français, éd. Sedopols, 2012, p. 355