Rafael Casas de la Vega
Rafael Casas de la Vega (Aranjuez, 1926 - Madrid, 2010) Ă©tait un militaire, Ă©crivain, historien, essayiste, diplomate et poĂšte espagnol.
Naissance | |
---|---|
DĂ©cĂšs | |
Nationalité | |
Allégeance |
|
Activité | |
Période d'activité |
Ă partir de |
Arme |
Armée de terre |
---|---|
Conflit | |
Grade |
GĂ©nĂ©ral dâĂ©tat-major |
Dâune fidĂ©litĂ© inĂ©branlable Ă lâidĂ©al phalangiste, Rafael Casas de la Vega mena de front, dâune part, une carriĂšre militaire (dans des unitĂ©s combattantes dâabord, notamment dans la guerre d'Ifni, puis comme officier dâĂ©tat-major et commandant dâunitĂ©s blindĂ©es, enfin comme professeur dâacadĂ©mie militaire) et, dâautre part, une carriĂšre dâauteur, publiant des travaux dâhistorien sur certains Ă©pisodes de la Guerre civile, ainsi quâune monographie et une « oraison » sur le gĂ©nĂ©ral Franco.
Biographie
Issu dâune famille de vieille tradition militaire et conservatrice, Rafael Casas de la Vega avait pour pĂšre un sergent de cavalerie, qui pĂ©rit dans la Guerre civile, dĂ©clenchĂ©e en 1936 quand Rafael avait dix ans[1]. En 1944, il sâinscrivit Ă lâAcadĂ©mie militaire et monta au grade de lieutenant de cavalerie en 1948[2]. Ensuite, il se spĂ©cialisa en « automobilisme » et en unitĂ©s militaires mĂ©canisĂ©es, et fut promu en 1957 au rang de capitaine[1]. LâannĂ©e suivante, en 1958, il participa comme officier Ă la guerre d'Ifni, puis rejoignit lâĂ©tat-major de la Division de cavalerie, oĂč il restera jusquâen 1965.
Il exerça comme enseignant Ă lâĂcole dâapplication de cavalerie et dâĂ©quitation ainsi quâĂ lâĂcole dâautomobilisme de lâarmĂ©e. DiplĂŽmĂ© de lâĂ©cole dâĂ©tat-major, il dĂ©tenait un brevet en langues anglaise et russe[2] - [3], et maĂźtrisait aussi lâarabe[3].
En 1969, il fut promu commandant et en 1976 lieutenant-colonel, et se vit confier en 1977 le commandement du groupe de cavalerie du 3e tercio Juan de Austria de la LĂ©gion espagnole. En 1979, il commença Ă enseigner au Centre supĂ©rieur dâĂ©tudes de la DĂ©fense nationale (CESEDEN)[3], et en 1981, aprĂšs son ascension au grade de colonel, prit le commandement de lâĂ©tat-major de la division blindĂ©e Brunete[1].
En 1983, il parvint au rang de gĂ©nĂ©ral de brigade, puis, lâannĂ©e suivante, fut nommĂ© directeur de lâAcadĂ©mie de cavalerie de Valladolid, participant Ă ce titre Ă plusieurs manĆuvres et rassemblements de lâOTAN. Il intervint Ă©galement comme observateur pour le compte de lâOTAN et du pacte de Varsovie, et fut attachĂ© militaire Ă lâambassade dâEspagne en Union soviĂ©tique[3]. Il est dĂ©cĂ©dĂ© Ă Madrid le , Ă lâĂąge de 84 ans.
Ćuvre
Publications
ParallĂšlement Ă sa vie militaire, Rafael Casas de la Vega mena une carriĂšre dâauteur, produisant une vaste Ćuvre â tant dans le domaine de la fiction et de la poĂ©sie que de lâhistoriographie â autour de thĂ©matiques militaires, plus particuliĂšrement centrĂ©e sur la Guerre civile espagnole[4]. Il passait pour lâun des intellectuels les plus prestigieux des Forces armĂ©es espagnoles[5] et adhĂ©rait strictement Ă lâidĂ©ologie franquiste[6] - [3] - [7], Ă telle enseigne quâil composa une biographie et une oraison consacrĂ©es au gĂ©nĂ©ral Franco[1] - [note 1].
Casas de la Vega Ă©tait le cofondateur de la revue Empuje. PeriĂłdico del Soldado y el Marinero (trad. approx. Entrain. Revue du soldat et du marin), dont le but Ă©tait de contribuer Ă la « formation patriotique, morale et professionnelle » des gens de troupe et Ă laquelle il se consacra Ă partir de 1957, en vouant une attention particuliĂšre aux rapports de la troupe avec la vie civile, spĂ©cialement avec le monde du travail, et davantage encore avec le monde agricole, dâoĂč provenaient pour la plupart les conscrits dans les annĂ©es 1950 en Espagne[2]. Casas de la Vega figurait aussi comme collaborateur occasionnel de publications telles que lâhebdomadaire El Español, la revue phalangiste Arriba, et les pĂ©riodiques Balance, Hermandad, Esfera Automovilista, EjĂ©rcito et La NaciĂłn[4]. Il est lâauteur du premier numĂ©ro de Cuadernos del Soldado, avec un texte intitulĂ© Tres Fechas en la Vida de un Recluta (littĂ©r. Trois dates dans la vie dâune recrue), Ă©crit dans un style dĂ©gagĂ© et dans une langue expressive, Ă la portĂ©e de tous les lecteurs, quel que soit leur bagage culturel et professionnel[2].
Parmi ses travaux dâhistorien, gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ©s comme fortement tributaires de ses conceptions franquistes[7] - [6], sont Ă signaler en particulier des monographies sur les batailles de Brunete et dâAlfambra et sur le siĂšge de l'alcazar de TolĂšde.
Ouvrages
- (es) Brunete, Madrid, FermĂn Uriarte, coll. « La Guerra de España », , 368 p.
- (es) Teruel, Barcelone, Luis de Caralt, coll. « La Vida Vivida », , 318 p. (ISBN 978-8421756997).
- (es) Las milicias nacionales en la Guerra de España, Madrid, Editora Nacional, coll. « Libros Directos », , 215 p.
- (es) Alfambra : La reconquista de Teruel, Barcelone, Luis de Caralt, , 382 p. (ISBN 978-8421757154).
- (es) El AlcĂĄzar, Madrid, Gregorio del Toro, , 392 p. (ISBN 84-312-0211-4).
- (es) Dejadles descansar en el silencioâŠ, Madrid, ArbolĂ© (Oriens), , 81 p. (poĂ©sies).
- (es) La Ășltima guerra de Ăfrica (campaña de Ifni-Sahara), Madrid, Servicio de Publicaciones del EME, coll. « Adalid. Biblioteca de pensamiento militar », , 623 p.
- (es) El terror: Madrid 1936. InvestigaciĂłn histĂłrica y catĂĄlogo de vĂctimas identificadas, Ăvila, FĂ©nix, coll. « Serie MĂĄxima », .
- (es) Franco, militar, Ăvila, FĂ©nix, coll. « Serie MĂĄxima », , 650 p.
- (es) Errores Militares de la Guerra Civil 1936-1939, Madrid, San MartĂn, , 239 p.
- (es) Seis Generales de la Guerra Civil. Vidas paralelas y desconocidas, Ăvila, FĂ©nix, coll. « Serie MĂĄxima », , 386 p.
- (es) Masacre â 1ÂȘ parte. Asesinados en la zona republicana durante la Guerra Civil española (1936-1939), Valladolid, QuirĂłn Ăditions / AF Editores, , 544 p. (ISBN 84-96016781) (recension des assassinats commis par les « rouges », village par village).
Notes et références
Notes
- Oraison composĂ©e Ă lâoccasion de la mort du Caudillo, et dont voici le verbatim :
Oraison devant le Caudillo. Seigneur, notre Dieu,/regarde-nous ici au bord de la tombe/de notre Capitaine./Regarde-nous, humbles et bouleversĂ©s,/comment nous sommes venus,/en quĂȘte du chemin dâhonneur/de ton service.
Que notre protectrice soit ta MĂšre,/notre Patronne,/et saint Jacques-le-Majeur/et sainte Barbe/et Ferdinand III le Roi/et ThĂ©rĂšse dâAvila.
Regarde-nous ici au bord de la tombe/du meilleur dâentre nous/de celui qui a trouvĂ© le chemin/que nous cherchions,/de celui qui ne sâest pas reposĂ©,/de celui qui sâest abstenu,/de celui qui a vaincu.
Fais, Seigneur, nous te le demandons./Que nos yeux voient la vĂ©ritĂ©/comme lui a vu la vĂ©ritĂ© de lâEspagne/et de ses gens.
Comme lui a vu la vĂ©ritĂ© de Toi/et de tes Ćuvres./
Que notre volontĂ© soit trempĂ©e,/comme la sienne a Ă©tĂ© trempĂ©e,/dans le travail, dans le service,/dans lâĂ©tude.
Que notre cĆur, enfin,/sâouvre Ă toutes tes crĂ©atures/et Ă Toi, Seigneur, notre Dieu,/qui nous a amenĂ© notre Capitaine/pour servir dâexemple dans lâobĂ©issance et dans le commandement,/dans la ponctualitĂ© et dans le courage.
Et qui lui a donnĂ© une vie difficile et dâhonneur/et une dure fin./Que, comme lui, Seigneur, nous soyons tes bons et fidĂšles serviteurs. Amen
(OraciĂłn ante el Caudillo. Señor, Dios nuestro,/mĂranos aquĂ en la tumba/de nuestro CapitĂĄn./MĂranos humildes y emocionados,/cĂłmo venimos,/en busca del camino honrado/de tu servicio.
Que sea nuestra valedora tu Madre,/Patrona nuestra,/y Santiago el Mayor/y BĂĄrbara/y Fernando, tercero, Rey/y Teresa de Ăvila.
MĂranos aquĂ en la tumba/del mejor de nosotros/del que encontrĂł el camino/que buscamos,/del que no descansĂł,/del que se abstuvo,/del que venciĂł.
Haz, Señor, te rogamos./Que nuestros ojos vean la verdad/como él vio la verdad de España/y de sus gentes.
Como Ă©l vio la verdad de Ti/y de tus obras.
Que nuestra voluntad se temple,/como se templĂł la suya,/en el trabajo, en el servicio,/en el estudio.
Que nuestro corazón, en fin,/se abra a todas tus criaturas/y a Ti, Señor, Dios nuestro,/que llevaste a nuestro Capitån/a ser ejemplo en la obediencia y en el mando,/en la puntualidad y en el valor.
Y le diste una vida difĂcil y honrosa/y un duro final./Que, como Ă©l, Señor, seamos buenos y fieles siervos tuyos. AmĂ©n'').
Références
- (es) « Rafael Casas de la Vega, ÂĄPresente! », sur Tribuna de la Historia. GeneralĂsimo Franco (consultĂ© le )
- (es) Fernando de Salas López, « Rafael Casas de la Vega », sur Diccionario biogråfico español, Madrid, Real Academia de la Historia, (consulté le ).
- (es) « Rafael Casas de la Vega, militar y falangista hasta el final », sur Fundación Francisco Franco (consulté le )
- (es) Editorial Actas, « Rafael Casas de la Vega » (consulté le )
- (es) LibrerĂa Castellana, « Franco, militar - Rafael Casas de la Vega » (consultĂ© le )
- (es) « Miaja tendrĂĄ una biografĂa nueva en el diccionario de la Academia de la Historia », sur La Nueva España (consultĂ© le )
- (es) Tereixa Constenla, « âYo pararĂa el âDiccionarioâ en papelâ », El PaĂs, Madrid,â (lire en ligne, consultĂ© le )
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :