Accueil🇫🇷Chercher

RAF Elvington

RAF Elvington était une base aérienne de la Royal Air Force, active du début de la Seconde Guerre mondiale jusqu’à 1992. Elle est située près de la ville d’Elvington dans le Yorkshire en Angleterre.

RAF Elvington
Handley Page Halifax B Mark III  du No. 77 Squadron RAF, décolle de Elvington (Entre 1942 et 1945).
Handley Page Halifax B Mark III du No. 77 Squadron RAF, décolle de Elvington (Entre 1942 et 1945).
Cocarde
Localisation
Pays Drapeau de l'Angleterre Angleterre
Ville Elvington, Yorkshire, Angleterre
Date d'ouverture 1939
Date de fermeture 1992
CoordonnĂ©es 53° 55′ 28″ nord, 0° 58′ 16″ ouest
Altitude 12 m (39 ft)
Informations aéronautiques
Type d'aéroport Militaire
Gestionnaire Royal Air Force
Pistes
Direction Longueur Surface
08/26 3 000 m (9 843 ft) Tarmac
GĂ©olocalisation sur la carte : Angleterre
(Voir situation sur carte : Angleterre)
RAF Elvington
GĂ©olocalisation sur la carte : Yorkshire du Nord
(Voir situation sur carte : Yorkshire du Nord)
RAF Elvington

Histoire

La base, à l’origine, était un aérodrome en herbe rattaché au 4th Bomber Group. Au début des années 1940, l’aérodrome fut entièrement reconstruit, avec trois pistes en dur. Il rouvrit en pour accueillir le Squadron 77 de la RAF[1]. Cette escadrille comptait approximativement 20 avions. Initialement, elle volait sur le bombardier moyen bimoteur Armstrong Whitworth Whitley. Celui-ci fut rapidement remplacé par le bombardier lourd quadrimoteur Handley Page Halifax qui venait d’entrer en service. Le Squadron 77 participa à la bataille de la Ruhr et aux bombardements sur Berlin. Il supporta de lourdes pertes durant son stationnement à Elvington : près de 80 Halifax perdus, et 500 membres d’équipage tués, portés disparus ou faits prisonniers[2].

En , le Squadron 77 fut transfĂ©rĂ© Ă  la base de Full Sutton (en) qui venait d’ouvrir aux environs, et fut remplacĂ© Ă  Elvington par deux unitĂ©s aĂ©riennes françaises, les Squadron 346 « Guyenne » et Squadron 347 « Tunisie », Ă©galement dotĂ©es de Handley Page Halifax. C’étaient Ă  cette Ă©poque les deux seules unitĂ©s françaises volant sur quadrimoteur. Elvington Ă©tait la seule base de la RAF au Royaume-Uni dont la majoritĂ© du personnel Ă©tait français. Seuls occupants de la base, les Français en assurent le fonctionnement complet. Le colonel Bailly se retrouve Ă  la tĂŞte d'une petite colonie française de 2 500 hommes, assistĂ©s par un petit groupe de personnels britanniques pour des questions de liaison technique. Comme sur toute base de la RAF de l'Ă©poque, la base a l'aspect d'un grand village en pleine campagne, composĂ© de hangars pour les appareils et de prĂ©fabriquĂ©s pour le personnel, les huttes Nissen en forme de demi-tonneau en tĂ´le ondulĂ©e. Vu la taille des installations, tout le monde se dĂ©place Ă  vĂ©lo[3]. Ces deux unitĂ©s participèrent au bombardement de l’Allemagne nazie et Ă  la LibĂ©ration de l’Europe de l'Ouest. En , ces deux unitĂ©s furent rapatriĂ©es sur Bordeaux et devinrent partie intĂ©grante de l’armĂ©e de l'air française[4].

En , un mémorial dédié aux deux squadrons français fut inauguré au village d’Elvington. Durant leur séjour sur la base, environ la moitié des équipages furent tués.

Après la guerre, la base fut encore agrandie en 1952 pour l’United States Air Force[5] qui prévoyait d'y déployer des bombardiers lourds Convair B-36 Peacemaker pour participer à la dissuasion nucléaire. Ce projet fut abandonné à la suite du déploiement de sous-marins nucléaires lanceurs d'engins dotés de missiles Polaris[1].

Notes et références

  1. (en) « RAF Elvington – A Brief History », sur The Yorkshire Air Museum (consulté le ).
  2. (en) C.G. Jefford, RAF Squadrons, a Comprehensive Record of the Movement and Equipment of all RAF Squadrons and their Antecedents since 1912, Shrewsbury, Shropshire, UK, Airlife Publishing, , 290 p. (ISBN 1-84037-141-2, EAN 978-1-84037-141-3).
  3. David Méchin, « Groupes Guyenne et Tunisie : Les Français au combat avec le Bomber Command », Le Fana de l'Aviation, no 579,‎ , p. 14–23.
  4. David Méchin, « Groupes Guyenne et Tunisie : Les Français sur « Halifax » (Troisième partie) », Le Fana de l'Aviation, no 581,‎ , p. 57–63.
  5. (en) Bruce Barrymore Halpenny, Action Stations : Military Airfields of Yorkshire, vol. 4, PSL, , 216 p. (ISBN 978-0-85059-532-1).

Louis Bourgain, Nuits de feu sur l'Allemagne, squadron 346 et 347

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.