Résolution 1319 du Conseil de sécurité des Nations unies
La Résolution 1319 du Conseil de sécurité des Nations unies fut adoptée à l'unanimité le . Après avoir rappelé les résolutions précédentes sur le Timor oriental, le Conseil a demandé à l'Indonésie de prendre des mesures pour désarmer et dissoudre les milices sur l'île après le meurtre de trois membres du personnel des Nations unies[1].
des Nations unies
Résolution 1319
Date | 8 septembre 2000 |
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Séance no | 4195 |
Code | S/RES/1319 (Document) |
Vote | Pour : 15 Abs. : 0 Contre : 0 |
Sujet | La situation au Timor oriental |
Résultat | Adoptée |
Membres permanents
Membres non permanents
Le Conseil de sécurité a rappelé sa préoccupation antérieure concernant les nombreux réfugiés du Timor oriental présents dans des camps au Timor occidental. Des milices étaient également présentes dans les camps et intimidaient les réfugiés et le personnel du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Il a été consterné par le meurtre de trois membres du personnel des Nations unies le par une foule dirigée par des miliciens, et les attaques contre le personnel international dans le pays et les réfugiés ont été condamnées[2] - [3]. Un certain nombre de réfugiés ont également été tués à Betun, au Timor occidental, et le Conseil s'est félicité de la condamnation et de l'intention d'ouvrir une enquête par l'Indonésie.
La résolution insistait pour que le gouvernement indonésien prenne des mesures pour désarmer et dissoudre immédiatement la milice, rétablir la loi et l'ordre, assurer la sécurité des camps de réfugiés et des travailleurs humanitaires et empêcher les incursions transfrontalières[4]. Il a également souligné que les responsables des attaques armées contre l’île de Timor devaient être traduits en justice, d’autant plus que de graves violations du droit international humanitaire avaient eu lieu.
Les autorités indonésiennes ont été invitées à assurer le retour en toute sécurité des réfugiés qui retourneraient volontairement au Timor oriental et de s'assurer ceux qui ne le seraient pas seraient réinstallés. Le Conseil a noté que l'Indonésie avait déployé des troupes supplémentaires au Timor occidental, mais a noté que les agents du HCR ne pouvaient pas rentrer tant qu'il n'y aurait pas de garanties crédibles de sécurité. L’Administration transitoire des Nations Unies au Timor oriental a dû répondre d’urgence à la menace des milices conformément à la Résolution 1272 (de 1999).
Enfin, le Secrétaire général Kofi Annan a été prié de faire un rapport dans un délai d'une semaine au Conseil sur la situation sur l'île.
À la suite de l'adoption de la résolution 1319, le Conseil a approuvé l'envoi d'une mission dans la région pour discuter de sa mise en œuvre[5].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « United Nations Security Council Resolution 1319 » (voir la liste des auteurs).
- « Council condemns 'outrageous and contemptible' killing of three UN staff in West Timor; insists Indonesia disarm, disband militia », United Nations, (lire en ligne)
- Dale Stephens, « The lawful use of force by peacekeeping forces: the tactical imperative », International Peacekeeping, vol. 12, no 2, , p. 157–172 (DOI 10.1080/01439680500066418)
- « 3 U.N. Aid Workers Killed in Attack in West Timor », The New York Times, (lire en ligne)
- Michael Geoffrey Smith et Dee, Moreen, Peacekeeping in East Timor: the path to independence, Lynne Rienner Publishers, (ISBN 978-1-58826-142-7, lire en ligne ), 92
- Reuters, « Indonesia to reject U.N. Timor mission », The China Post, (lire en ligne)