RĂ©sistance ancestrale mapuche
La Résistance ancestrale mapuche (en espagnol Resistencia Ancestral Mapuche, acronyme RAM) est une organisation armée, supposément indienne mapuche, apparue fin 2013, qui considère illégale l’occupation du territoire mapuche par l’Empire espagnol et ses États successeurs, l’Argentine et le Chili, et lutte pour l’indépendance de la nation mapuche[1] - [2]. Plusieurs communautés mapuches ont manifesté leur réprobation des actions violentes attribuées à la RAM, affirmant même que les membres de celle-ci « ne sont pas mapuches » et qu’il s’agit en réalité de personnes infiltrées[3], et exprimant le soupçon que la RAM serait en fait « un montage des services de renseignement des États argentin et chilien » dans le but de criminaliser le peuple mapuche, de délégitimer toute future réclamation territoriale et de pouvoir justifier les actions de répression à venir contre leurs communautés[4] - [5].
La RAM, supposĂ©e appartenir au Mouvement mapuche autonome (ou Puel Mapu), prĂ´ne le recours Ă la « violence dĂ©fensive » et a revendiquĂ© plusieurs attentats consistant principalement en des incendies volontaires d’ampleur limitĂ©e et en l’apposition de graffitis sur des Ă©difices publics, sans faire de victimes[1] — abstraction faite de l’assassinat en 2012, lors d’un Ă©pisode confus, d’un officier de police se disposant Ă inspecter une camionnette non loin d’AluminĂ©, dans la province de NeuquĂ©n, acte revendiquĂ© par deux organisations chiliennes (le Frente PatriĂłtico Manuel RodrĂguez et le MIR, ArmĂ©e guĂ©rillĂ©ro des pauvres), qui selon les autoritĂ©s judiciaires argentines seraient liĂ©es Ă la RAM[6]. Depuis 2017, quelques fonctionnaires argentins ont officieusement qualifiĂ© le groupe d’organisation terroriste[7], qualification que la RAM cependant rejette, considĂ©rant au contraire comme terroriste le pouvoir qui a fait la conquĂŞte de ses terres[1]. En 2017, le gouvernement argentin de Mauricio Macri a officiellement indiquĂ© avoir la confirmation que la RAM est financĂ©e par une organisation britannique avec siège Ă Bristol, au Royaume-Uni, dont le gouvernement argentin s’abstint de citer le nom, mais qu’il mit en relation avec l’occupation, par ce dernier pays, des Ă®les Malouines[8], allĂ©gation qui n’a jamais pu ĂŞtre vĂ©rfiĂ©e d’aucune manière. Le gouvernement argentin de Mauricio Macri a Ă©galement Ă©tabli un rapport entre la RAM et la disparition de Santiago Maldonado, survenue le lors d’une opĂ©ration de police de la Gendarmerie nationale contre la communautĂ© mapuche Pu Lof en Resistencia de Cushamen, dans la province de Chubut, thèse qui jusqu’ici () n’a pas davantage pu ĂŞtre dĂ©montrĂ©e de façon irrĂ©futable.
Notes et références
- (es) « Declaración Pública del Movimiento Mapuche Autónomo PuelMapu », El Sudamericano,
- (es) « Informe especial sobre el RAM (Resistencia Ancestral Mapuche) », Pueblos Originarios (Crónica),
- (es) « Comunidades mapuches acusaron de terroristas al grupo RAM y reclaman la presencia de GendarmerĂa », Buenos Aires, Infobae,
- (es) « Mapuche no es RAM: el fantasma de los servicios de inteligencia », lavaca,
- (es) « Posicionamiento de autoridades y organizaciones Mapuche frente a Resistencia Ancestral Mapuche RAM », Mapu Express.org, (consulté le )
- (es) « Cómo funciona la Resistencia Ancestral Mapuche, la organización que preocupa al Gobierno », Todo Noticias, (consulté le )
- (es) « Ministro de Chubut acusĂł a los mapuches del grupo RAM: 'Son terroristas' », RĂo Negro, RĂo Negro,
- (es) « Patricia Bullrich: 'Atrás de la RAM hay una organización inglesa' », Perfil,‎ (lire en ligne)