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RĂ©serve naturelle nationale du Tanet-Gazon du Faing

La réserve naturelle nationale du Tanet-Gazon du Faing (RNN93) est une réserve naturelle nationale gérée par le Conservatoire d'espaces naturels de Lorraine. Elle couvre 505 hectares d'anciennes chaumes aux abords de la crête vosgienne, entre le col du Bonhomme et le col de la Schlucht, tout en étant éloignée de ces deux lieux d'intense circulation automobile.

RĂ©serve naturelle nationale du Tanet-Gazon du Faing
Au Tanet-Gazon du Faing
GĂ©ographie
Pays
RĂ©gion
DĂ©partement
Coordonnées
48° 06′ 32″ N, 7° 03′ 58″ E
Ville proche
Superficie
504 ha[1]
Point culminant
Localisation sur la carte de Grand Est
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Localisation sur la carte des Vosges
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Créée sur les communes de Plainfaing et du Valtin, de part et d'autre de la route des Crêtes par décret ministériel du , sur l'actuel territoire du parc naturel régional des Ballons des Vosges, cette réserve de flore et de faune vosgiennes présente des paysages de prairies dégradées et de landes d'altitude.

Localisation

Périmètre de la réserve naturelle.

Le territoire de la rĂ©serve naturelle est constituĂ© de forĂŞts, de tourbières et d'anciennes hautes chaumes sommitales Ă  une altitude variant entre 1 160 et 1 306 m. Il concerne deux communes vosgiennes[2] : Le Valtin apporte l'ancien gazon de FaĂ®te et l'ancien gazon du Tanet, Plainfaing l'ancien gazon du Faing. Le Tanet culmine Ă  1 292 mètres et le gazon du Faing Ă  1 306 m d'altitude.

Un sentier pĂ©dagogique de 1,9 km partant de la ferme-auberge du gazon du Faing permet de dĂ©couvrir la rĂ©serve naturelle avec un lot d'informations sur sa flore, sa faune et son paysage[3]. Il existe une zone rouge interdite au public, dite habitat de quiĂ©tude pour le coq de bruyère et la faune en gĂ©nĂ©ral. Elle couvre 505 hectares principalement sur le gazon du Faing et la tourbière du Tanet. Notons que 185 ha font l'objet de mesures de protection et de surveillance renforcĂ©e.

Écologie (biodiversité, intérêt écopaysager…)

La zone en réserve naturelle présente sur des sols à arènes issus des roches granitiques sous-jacentes :

  1. Des anciennes prairies d'altitude, du moins ce qui reste de la strate herbacée des anciennes chaumes broutées, envahies de landes à éricacées (bruyères et canneberges), l'ensemble étant baptisé hautes chaumes par les biologistes.
  2. Des tourbières : la réserve compte une dizaine de landes tourbeuses, dévoilant de la tourbe brune ou noire, parfois avoisinant des landes humides. Quelques petites tourbières sont maintenant boisées.
  3. Des hĂŞtraies d'altitude, parfois compactes, en progression.
  4. Des hêtraies-sapinières ou forêts de hêtres et de sapins autrefois domaine du grand tétras sur les bas versants de la réserve et qui sont en régression alors que les plantations d’épicéa progressent.

Outre les rochers surmontant la corniche au-dessus de l'Alsace, le socle rocheux apparaĂ®t sous forme d'amoncellements de pierriers, de blocs et de boules de granite, typique d'Ă©rosion de glacier de calotte. La roche des FĂ©es surplombant la route des CrĂŞtes au nord du parking de la ferme-auberge Ă  1 210 m d'altitude en est un exemple remarquable.

Flore

Champ de linaigrettes (Eriophorum vaginatum) au gazon du Faing.

519 espèces botaniques, parfois caractéristiques de régions subarctiques, sont référencées. Parmi celles-ci, 102 lichens et champignons, 156 mousses, 24 fougères dont l'Athyrium des Alpes et 237 plantes vasculaires supérieures.

Terre d'élevage redevenue sauvage, rendue à la myrtille, à la myrtille des marais, à la canneberge et à la callune, la prairie sommitale autrefois couvertes de graminées — il en reste le Nard rouge (Nardus stricta) — tend à se couvrir d'une strate arbustive. Dans les étendues les plus ventées, la Callune (Calluna vulgaris) s'impose. La Myrtille ou brimbelier local (Vaccinium myrtillius) couvre les endroits longtemps enneigés. Enfin, l'Airelle des marais (Vaccinium uliginosum), l'Airelle rouge (Vaccinium vitis-idaea) et la Camarine noire (Empetrum nigrum) complètent la famille des éricacées.

Mais en maints endroits, l'humidité stagnante favorise mousses et sphaignes, et les tourbières recommencent à croître. La Laîche et la Scheuchzérie des marais, les Linaigrettes les colonisent. L'Andromède à la rose corolle en grelot, l'Œillet superbe, le Rossolis à feuilles rondes, les uvulaires à feuilles embrassantes et la Grassette profitent de la fraîcheur du milieu.

Faune

La variété des lisières permet de maintenir une faune variée de mammifères et d'insectes.

Les oiseaux dévoilent le caractère montagnard et nordique de la réserve. On y trouve par exemple le Merle à plastron (Turdus torquatus), la Bécasse des bois (Scolopax scolopax), la Gélinotte des bois (Bonasia bonasia), le Faucon pèlerin (Falco peregrinus)…

Administration, plan de gestion, règlement

L’organisme gestionnaire est le Conservatoire d'espaces naturels de Lorraine dont le siège est à Sarrebourg. Sa délégation départementale des Vosges se trouve à Gérardmer.

Outils et statut juridique

La réserve naturelle a été créée par un décret du [4].

Règlement

On peut se promener librement sur les sentiers balisés, avec toutefois une recommandation pour découvrir le site en été car le printemps et l'hiver sont des saisons sensibles pour la faune. Le camping et les feux sont interdits.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Bibliographie

  • Françoise Mosse, Ă€ la dĂ©couverte des rĂ©serves naturelles de France, Paris, Ă©ditions Nathan, , 320 p., p. 146-147.
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