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RĂ©seau du Trou qui souffle

Le réseau du Trou qui souffle est un ensemble de cavités souterraines karstiques du massif du Vercors qui se trouve sur la commune française d'Autrans-Méaudre en Vercors, dans le département de l'IsÚre en région Auvergne-RhÎne-Alpes.

Trou qui souffle
Entrée historique du Trou qui souffle.
Localisation
Coordonnées
45° 09â€Č 01″ N, 5° 31â€Č 03″ E
Pays
Région française|Région
DĂ©partement
Massif
Localité voisine
Caractéristiques
Type
Altitude de l'entrée
1 070 m
Longueur connue
50 km
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Localisation sur la carte de RhĂŽne-Alpes
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Il s'agit, avec son dĂ©veloppement de 50 kilomĂštres, du second rĂ©seau le plus long du massif. Depuis l'entrĂ©e haute (Toboggan des NaĂŻades) jusqu'au fond (Siphon sud), le dĂ©nivelĂ© total du complexe souterrain est de 670 mĂštres.

GĂ©ographie

Le réseau atteint le niveau imperméable de la base du synclinal d'Autrans-Méaudre en Vercors, au niveau du siphon de la Cuspide et du Siphon sud. Les écoulements pérennes dans les réseaux sénoniens[N 1] et urgoniens[N 2] sortent à l'exsurgence de Goule-Noire[1], selon les résultats d'une coloration effectuée en 1954[L 2].

En 2016, sept entrĂ©es sont dĂ©nombrĂ©es ; ce sont : le Trou qui souffle, l'Ortovox, les Saints de Glace, la Lucarne des araignĂ©es, leToboggan des NaĂŻades, l'Orbito et le scialet GĂ©rardno 44_6-0">[2] - [3].

Formation

Le réseau du Trou qui souffle se développe dans les calcaires sénoniens et urgoniens.

De nombreuses galeries du sĂ©nonien qui reçoivent actuellement des Ă©coulements forment la partie supĂ©rieure du complexe (Cigale, rĂ©seau Bourgin, Saints de glaces
).

Néanmoins les calcaires urgoniens sont atteints au niveau de l'important collecteur[N 3] allant du siphon de la Cuspide au fond du scialet de l'Orbito en passant par la Conciergerie, la salle Hydrokarst et la galerie François nord. Un second collecteur dans l'urgonien probablement plus ancien existe. Il s'agit des galeries de Pùques (Pùques sud et Pùques nord).

Exploration

Entrée historique du Trou qui souffle située au bord de la route forestiÚre.

L'entrĂ©e dite « Trou qui souffle Â» (TQS) est dĂ©couverte lors de travaux de construction de la route allant du village de MĂ©audre au pas de Pertuson [5]. AndrĂ© Bourgin, membre du SpĂ©lĂ©o-club alpin de Paris (SCAP), l'explore pour la premiĂšre fois en 1937.

Depuis son amĂ©nagement en 1990, les Saints de Glace sont l'entrĂ©e la plus utilisĂ©e du rĂ©seau. Il s'agit d'un long mĂ©andre dĂ©bouchant au sommet de la salle Hydrokarst Ă  −226 mĂštres.

  • 1937-1940 : rĂ©seau Bourgin (-200) par AndrĂ© Bourgin
  • 1953 : Condensation, Cigale et Toussaint par les scouts lyonnais du Clan de la Verna
  • 1962 : rĂ©seau des Cyclopes par le groupe des Cyclopes, club parisien
  • 1990 : dĂ©couverte de la seconde entrĂ©e par les SpĂ©lĂ©ologues grenoblois du club alpin français (SGCAF)
  • 2008-2011 : dĂ©couverte des rĂ©seaux de la Truite par le groupe SpĂ©lĂ©o-montagne de Fontaine
  • 2012 : jonction TQS - Orbito depuis le scialet de l'Orbito, par le SGCAF

La traversée TQS - Saints de Glace est une classique du Vercors trÚs fréquentée par les spéléologues.

Toponymie

Le « Trou qui souffle Â» (TQS) tient son nom d'un violent courant d'air soufflant qui sort de terre[L 3].

Réseau sénonien

Entrée des Saints de Glace, cavité désobstruée.

Divers éléments appartiennent au réseau sénonien. Ce sont[L 4] :

  • « Cigale », surnom de Claude Delmotte, jeune fille qui participa aux explorations du Clan de la Verna en 1953-1954 ;
  • « Gault », galerie creusĂ©e dans cette roche situĂ©e Ă  la base du sĂ©nonien ;
  • « Pont d'Arc », galerie dont une arche naturelle Ă©voque le site ardĂ©chois ;
  • « Les Saints de Glace », nom donnĂ© Ă  cause de la tempĂ©rature du rĂ©seau.

RĂ©seau urgonien

Dans ce réseau, se sont notamment formées les salles et galeries suivantes :

  • « Salle François », en mĂ©moire de François Sylvestre du groupe des Cyclopes, dĂ©cĂ©dĂ© dans une crevasse en 1967 lors d'un raid Briançon - Chamonix ;
  • « Quai aux fleurs », la galerie est couverte de vagues d'Ă©rosions et les bassins sont tapissĂ©s de mondmilch qui dessine d'Ă©lĂ©gantes formes vĂ©gĂ©tales ;
  • « Salle Hydrokarst », l'origine du nom vient de la sociĂ©tĂ© grenobloise de plongeurs professionnels, Ă  l'origine de la dĂ©couverte de la salle ;
  • « Grand Toboggan », conduite forcĂ©e Ă  forte pente et au sol argileux[L 4].

Notes et références

Notes

  1. les écoulements sénoniens sont les ruisseaux Bourgin, de la Toussaint, Cigale, du Pont d'Arc, de la salle de la Vire, du puits Noyé, Cyclope, PolyphÚme, Saints de Glace et du méandre François[L 1].
  2. Les écoulements urgoniens sont les ruisseaux de la Truite, du réseau Chiffré, du puits Méga et de la galerie des Lacs, ainsi que les ruisselets du Labyrinthe, de Pùques nord, avant les Rasoirs, du Grand-Toboggan et de la galerie de la Dune[L 1].
  3. En spéléologie un collecteur est une « galerie principale recueillant les eaux des autres galeries[4] ».

Le Trou qui souffle de Méaudre - Vercors, Comité départemental de spéléologie de l'IsÚre, 1991

  1. Lismonde 1991, p. 99-101.
  2. Lismonde 1991, p. 71.
  3. Lismonde 1991, p. 155.
  4. Lismonde 1991, p. 144-145.

Autres sources

  1. Jean-Jacques Delannoy, Association française de karstologie, « Le Vercors : un massif de la moyenne montagne alpine », Karstologia : revue de karstologie et de spĂ©lĂ©ologie physique de la FĂ©dĂ©ration française de spĂ©lĂ©ologie et de l'Association française de karstologie, Paris, FĂ©dĂ©ration française de spĂ©lĂ©ologie, no 1,‎ 1er semestre 1984, p. 41 (ISSN 0751-7688, lire en ligne, consultĂ© le ).
  2. no 44-6" class="mw-reference-text">Garnier 2015, no 44, p. 77.
  3. Élise Dubouis, France Rocourt, Thierry Larribe, Laurent Minelli, Lionel Revil et François Landry, SpĂ©lĂ©o secours IsĂšre, « RĂ©seau du trou qui souffle : », sur sssi.fr, (consultĂ© le ).
  4. David Pujol, « Glossaire : Collecteur », termes spéléologiques, sur site personnel, mis à jour le 07 juillet 2009 (consulté le ), p. C.
  5. Beaudouin Lismonde, Jean-Jacques Delannoy (coll.), JérÎme Biju-Duval (coll.) et Bernard Cruat (coll.) (ill. Régine Landry, photogr. Serge Caillault et al.), Le Trou qui souffle de Méaudre : Vercors, Grenoble, Comité départemental de spéléologie de l'IsÚre, , 148 p., 30 cm (ISBN 2-902670-27-3, lire en ligne [PDF]), p. 115.

Voir aussi

Ouvrages

  • Beaudouin Lismonde, Jean-Jacques Delannoy (coll.), JĂ©rĂŽme Biju-Duval (coll.) et Bernard Cruat (coll.) (ill. RĂ©gine Landry, photogr. Serge Caillault et al.), Le Trou qui souffle de MĂ©audre : Vercors, Grenoble, ComitĂ© dĂ©partemental de spĂ©lĂ©ologie de l'IsĂšre, , 148 p., 30 cm (ISBN 2-902670-27-3, lire en ligne [PDF]).Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Serge Caillault, Dominique Haffner et Thierry Krattinger, SpĂ©lĂ©o sportive dans le Vercors-Tome 1, Aix-en-Provence, Édisud, , 57-66 p. (ISBN 2-85744-897-X).
  • François de Felix, François Landry, Thierry Larribe, et France Rocourt, SpĂ©lĂ©o Secours IsĂšre 1970 - 2010 : 40 ans de secours souterrain , ComitĂ© dĂ©partemental de spĂ©lĂ©ologie de l'IsĂšre, (ISBN 2902670664), (OCLC 834984781)

Scialet : bulletin du CDS

Articles

  • Baudouin Lismonde, Laurent Landry, Eric Laroche-Joubert, Nicole David et François Landry, Association française de karstologie, « Une marmite remarquable du Trou qui Souffle (Vercors, France) », Karstologia, Paris, Association française de karstologie, no 10,‎ , p. 39-42 (ISBN 978-2-95-042225-5, lire en ligne, consultĂ© le ).
  • Christophe Honneger, « Ortovox, nouvelle entrĂ©e du Trou qui souffle », SpĂ©lĂ©o, Corenc, SpĂ©lĂ©o magazine, no 55,‎ , p. 14-15 (ISSN 1629-1573).
  • Philippe Audra-Responsable d'Ă©dition et Baudouin Lismonde, Association française de karstologie, « Grottes et karts de France - Le Trou qui souffle », Karstologia MĂ©moires, Paris, Association française de karstologie, no 19,‎ , p. 216-217 (ISBN 978-2-95-042225-5).

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Articles connexes

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