RĂ©giment de dromadaires
Le Régiment de Dromadaires est un régiment de cavalerie français, créée par le général en chef Bonaparte le 20 nivôse an VII () pendant la Campagne d'Égypte[4].
RĂ©giment de Dromadaires | |
Un soldat du régiment de Dromadaires, par Wojciech Kossak, 1912. | |
Création | 1799 |
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Dissolution | 1801 |
Pays | France |
Allégeance | République française |
Type | RĂ©giment |
Rôle | Cavalerie, infanterie montée |
Effectif | Maximum : 389 hommes du rang et 24 officiers et sous-officiers[1] Maximum : 1 000 dromadaires[2] |
Fait partie de | Armée d'Orient |
Guerres | Campagne d'Égypte |
Commandant | Jacques Cavalier[3] |
Historique
Le , l’armée d'Orient commandée par Napoléon Bonaparte débarque à Alexandrie avec 30 000 soldats. La cavalerie est démontée, seuls les officiers ont pu embarquer leurs montures. On avait assuré au général en chef que la remonte serait facile. Or, les mamelouks ont fui, emportant tous les chevaux. Les quelques bêtes que l’on trouve sont mal en point, trop fines pour le harnachement réglementaire et surtout, hors de prix.
Bonaparte, en collaboration avec Desaix, crée le régiment de Dromadaires sur le principe des dragons, à savoir de l’infanterie montée. Par le décret du 20 nivôse an VII (), il organise une unité à deux escadrons de quatre compagnies[2] sous le commandement de Jacques Cavalier[3]. L’armement théorique consiste, outre le sabre et les pistolets, en un fusil à baïonnette et/ou une lance. Cette dernière sera vite abandonnée. L’avantage du dromadaire est qu’il peut parcourir 60 km par jour sans fourrage ni eau. En dehors de ce nouveau régiment, une grande partie de l’armée utilisera les dromadaires comme montures ou bêtes de bât. Le chirurgien Larrey les convertira ainsi en ambulances.
Le général Kléber, successeur de Bonaparte, prendra grand soin de cette troupe, lui ajoutant un troisième escadron et la ré-équipant à neuf.
C’est lors d’une mission de ravitaillement en blé et orge que le général Cavalier, suivi de 78 soldats-dromadaires d’élite, d’un bataillon à pied de 200 hommes, de quelques dragons et de 600 chameaux de bât, est capturé par les Britanniques. Cavalier, cachant la faiblesse de son détachement, négocie une reddition honorable (stipulant notamment le retour en France des unités rendues et qui servira de modèles aux autres unités qui suivront)[1].
En 1801, l’armée est rapatriée en France. Par arrêté des Consuls, le régiment est dissous le 18 fructidor an IX () et les effectifs, soit 283 hommes[1], sont versés dans la gendarmerie[4] et la Garde des consuls[5].
HĂ©ritage
Les armées européennes coloniales recréeront des unités méharistes aux XIXe et XXe siècles, notamment en Afrique et en Orient — l'armée française comptera ainsi dans ses rangs des Compagnies méharistes sahariennes.
Bibliographie
- Yves Laissus, L’Égypte, une aventure savante 1798-1801, Fayard, .
- Paul Willing (ill. Charles Vernier), Les uniformes de l’armée française de 1660 à 1845, Charles Hérissey, .
- Dimitri Casali, Napoléon Bonaparte, Larousse, 2004-2008.
- Dimitri Casali, Napoléon, le grand album de notre enfance, Gründ, .
Notes, sources et références
- « Égypte, les Soldats Dromadaires. », (consulté le ).
- Philippe Bonnichon, Pierre Geny et Jean Nemo (dir.), Présences françaises outre-mer (XVIe – XXIe siècles), t. 1, Karthala, , 1192 p. (lire en ligne), p. 177.
- « Il dirigeait le régiment de dromadaires de Napoléon », sur Ouest-France, (consulté le ).
- le régiment de Dromadaires
- "Les uniformes de l'Armée Française de 1660 à 1845"