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RĂ©flexions sur la peine capitale

Réflexions sur la peine capitale est un essai sur la peine de mort, datant d'avant son abolition en France, cosigné par les deux écrivains Albert Camus et Arthur Kœstler.

RĂ©flexions sur la peine capitale
Auteur Albert Camus et Arthur KĹ“stler
Pays Drapeau de la France France
Genre Essai
Éditeur Calmann-Lévy
Collection Liberté de l'esprit
Date de parution 1957
Nombre de pages 245
Chronologie

Présentation et contenu

Ce livre est composé de trois parties :

Il présente les réflexions philosophiques d'Albert Camus et d'Arthur Kœstler. Ce dernier avait en effet été condamné à mort puis acquitté, et a dirigé en 1955 une campagne nationale pour son abolition.

Arthur KĹ“stler a plutĂ´t dĂ©veloppĂ© ses idĂ©es Ă  partir du droit anglais, un « code sanglant Â» et son Ă©laboration au fil du temps. Il nous plonge dans cette forme de folie des hommes, celle qu'il a lui-mĂŞme vĂ©cue et qu'on trouve aussi dans Macbeth. Albert Camus sait que la peine de mort n'a aucun caractère dissuasif. « La peine capitale, Ă©crit-il, ne saurait intimider d'abord celui qui ne sait pas qu'il va tuer, qui s'y dĂ©cide en un moment et prĂ©pare son acte dans la fièvre ou l'idĂ©e fixe, ni celui qui, allant Ă  un rendez-vous d'explication, emporte une arme pour effrayer l'infidèle ou l'adversaire et s'en sert alors qu'il ne voulait pas, ou ne croyait pas le vouloir. Elle ne saurait en un mot intimider l'homme jetĂ© dans le crime comme on l'est dans le malheur. Autant dire alors qu'elle est impuissante dans la majoritĂ© des cas. » Rien en effet ne saurait expliquer l'acte de Meursault, pas mĂŞme lui, et rien non plus n'aurait pu dissuader les deux femmes dans sa pièce Le Malentendu de renoncer Ă  s'adonner Ă  leurs crimes crapuleux.

Partant de son vécu[1], Camus défile tous les arguments des abolitionnistes. Il la montre telle qu'elle se pratique à l'intérieur des prisons, sans la présence du public, à la sauvette en quelque sorte; comme si la société avait honte de tels actes. Pour lui, c'est surtout la passion qui pousse au crime et la passion est imperméable à toute prise de conscience et peut faire oublier la peur de la peine de mort.

Éditions

  • RĂ©flexions sur la peine capitale, Calmann-LĂ©vy, coll. « LibertĂ© de l'esprit », Paris, 1957, 245 p.
  • RĂ©flexions sur la peine capitale, Ă©d. rev. et augm., Le Livre de poche (no 8345), coll. « Pluriel », Paris, 1979, 286 p. (ISBN 2-253-02352-3)
  • RĂ©flexions sur la peine capitale, Ă©d. rev. et augm., Pocket, coll. « Agora » (no 17), Paris, 1986, 286 p. (ISBN 2-86917-020-3)
  • RĂ©flexions sur la peine capitale, Ă©d. rev. et augm., Gallimard, coll. « Folio » (no 3609), Paris, 2002, 282 p. (ISBN 2-07-041846-4)

Voir aussi

Références
  1. Il a raconté plusieurs fois comment, ayant assisté à une exécution capitale, son père en revint malade, pris de nausées, images qui à l'évidence ont marqué le jeune enfant
Liens externes
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