Quentin Spohn
Quentin Spohn est un artiste contemporain français né en 1984, surtout connu pour ses grandes fresques dessinées à la pierre noire.
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Prix Art [] Collector[1], prix Yishu 8 France |
Biographie
Né en 1984 à Colombes, dans les Hauts-de-Seine, il entre à l’École supérieure des arts et techniques en 2004, dont il sort diplômé en 2007, avant d’intégrer, l’année suivante, la villa Arson, où il apprend à maîtriser la couleur[2]. Paradoxalement, il décide d’abandonner la peinture et la couleur par la suite[3], pour privilégier le dessin, la pierre noire et donc le noir et blanc[4]. Ce médium lui évoque les esquisses des XVe siècle et XVIe siècle, époque où le crayon à papier n’existait pas[2]. Cependant, dans un entretien à l’antenne de France Culture, il déclare travailler sur un projet de maquette très colorée autour du président américain Donald Trump et de ses soutiens[2]. En 2013, à sa sortie de la villa Arson, il est mis à l’honneur par son école[5]. Il reçoit plusieurs distinctions, notamment le prix Yishu 8 France, en 2016[6], et trois autres prix l'année suivante, notamment le prix Art [] Collector, tous trois récompensant une seule exposition[1].
En 2016, il réalise une immense fresque à la pierre noire composée de vingt-sept tableaux, s’imprégnant des œuvres foisonnantes de Jérôme Bosch et de Pieter Brueghel l'Ancien[7]. Il revendique alors être inspiré par le réalisme magique de George Tooker et Paul Cadmus[8], ainsi que par l’Ash Can School du début du XXe siècle, la Nouvelle Objectivité allemande des années 1920, les artistes surréalistes et post-surréalistes ayant travaillé sur le refoulé et l’obsessionnel, à l’image d’Otto Dix et Dado[3]. Si ses œuvres dépeignent une réalité étrangère à celle du monde réel[9], il figure parfois des thèmes de société, empruntant notamment à la culture numérique[10]. Ainsi dessine-t-il par exemple le trader Jérôme Kerviel, un clavier d’ordinateur à l’arrière-plan[11].
En 2017, revenu d’une résidence d’artistes à Pékin, en Chine, il développe de nouvelles influences : il s’inspire désormais de la tradition du paysage chinois, notamment du shanshui, à mi-chemin entre la montagne et l’eau[12]. Il continue cependant à mêler réel et merveilleux[13], à introduire de l’étrange dans un cadre réaliste[14].
Expositions
Expositions personnelles
- 2022 : From SaĂŻgon with Love, Espace Ă Vendre, Nice
- 2021 :
- Bastide Rouge, Cannes
- Tracts, salves, flammes entre fiel et terre, Narcissio, Nice
- 2020 : Dark side of the moon, Centre d'Art de Sainte-Anastasie
- 2019 : Carambolage au marché d'Anvers, Espace à Vendre, Nice
- 2017 : Shan shui, Atelier d’Estienne, Pont Scorff
- 2016 :
- Yishu8, PĂ©kin
- 2016 : Le Dojo, Nice
- 2014 : Association Premier Regard, Paris
- 2009 : Monotypes, Colombes
Expositions collectives
- 2021 :
- Drawing Now Alternative, représenté par l'Espace à Vendre (Nice), Paris
- Moi, je, Château-Musée Grimaldi, Cagnes-sur-mer
- Radical, exposition virtuelle, Artetleadership
- 2020 :
- Décaméron, Centro Espagnol de Perpignan
- 100 Titres Ă©dition #3, atelier de Patrick Frega, Nice
- En être, 70e édition de la Jeune Création, galerie Thaddeus Ropac, Pantin
- Le pouvoir se charge de vous #2, Galerie Jeune Création, Paris
- Voilà l'été, 109, Nice
- Et maintenant le dessin, Galerie Espace Ă Vendre, Nice
- 2019 :
- Imminentes évasions, Musée muséum départemental des Hautes Alpes, Gap
- Roaming, Espace Niemeyer, Paris
- La Mascarade du Chemin du mauvais pas sous la Rose, Cabane Georgina et Paréidolie, Marseille
- FantĂ´mes transitoires, galerie Belem, Paris
- Ian Curtis likes this place, Villa Cameline, Nice
- Bucolique ou presque, HĂ´tel Windsor, Nice
- 2018 :
- Au milieu, la figure, Patio Opéra, Paris
- Figurations parisiennes, Galerie du Crous
- Au dehors on entend les oiseaux, Galerie du Filaf, Perpignan
- Biennale internationale de Saint-Paul de Vence
- Action ! La Nouvelle École française : première époque, Bastille Design Center, Paris
- 2017 :
- Collection Type #7, Marseille
- Les imaginaires d’un monde in-tranquille, centre d’art contemporain de Meymac
- Éclairage public, Chantier 109, Nice
- Galerie Thaddaeus Ropac, 67e édition de la Jeune Création, Pantin
- Show me the way, HĂ´tel Windsor, Paris
- 2016 :
- Le Sens de la Vague, Galerie Marine, Nice (avec Alice Guittard).
- Les 15 ans de Premier Regard, Bastille Design Center, Paris.
- Drawing-Room 016, Montpellier.
- Dessin, Atelier Richelieu, Paris.
- Showroom, Le 22, Nice.
- La ligne noire, Lieu Commun, Toulouse.
- 2015 :
- Art is hope, Piasa, Paris.
- Drawing-Room 015, Montpellier.
- Punch and Lines, 123-MLS, Bordeaux.
- Diwan, Le 22, Nice.
- DĂ©calaminage, Galerie Baraudou-Schriqui, Paris.
- Nice, le grand atelier, Forum Jorge François, Nice.
- 2014 :
- Supervues, HĂ´tel Burrhus, Vaison-la-Romaine.
- Au pays des enchantements, Galerie de la Marine, Nice.
- Quand mĂŞme, Le 22, Nice.
- Salon de Montrouge, Le Beffroi, Montrouge.
- Bricologie, Ort raumLABOR, Braunschweig.
- Minimenta, Galerie Bertrand Baraudou, Paris.
- 2013 :
- Les corps compétents, Centre d’art de la Villa Arson », Nice.
- Drawing by numbers, Espace Ă vendre, Nice.
- Le sens de la vague, Galerie de la Marine, Nice.
- Dés-arsonnés, Espace Ferrié, Draguignan.
- Méfie-toi des Ides de Mars, musée d’archéologie, Nice.
- Libération, constante d’énergies infimes, Le 22, Nice.
- L’été américain, Le 22, Nice.
- 2012 :
- Kombiticket, Clubroom #2, NGBK, Berlin.
- Été indien, Lycée François Villon, Paris.
- Idem #2, abbaye de Forest, Bruxelles.
- Idem #1, La Providence, Nice.
- 2011 :
- Objects in the mirror are closer than they appear, Le Salon, Nice.
- Produits dérivés, La Zonmé, Nice.
RĂ©compenses
- 2018
- Prix de la Jeune Création de la Biennale Internationale de Saint Paul de Vence
- 2017
- Prix Art Collector
- Prix Jennifer Flay
- Prix La Cave Filaf
- 2016
- Prix Yishu8
- 2013
- Prix de la Jeune Création contemporaine de la ville de Nice - Fondation Bernar Venet
Notes et références
- Charlotte Petitjean, « Oscar Malessène et Quentin Spohn, coups de cœur Art Collector 2017 », Connaissance des arts,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Les dessins intranquilles de Quentin Spohn », sur France Culture, (consulté le ) (podcast).
- Olivier Marro, « Quentin SPOHN », sur Art Côte d’Azur (consulté le ).
- Sandra Cattini, « À la dérive », sur documentsdartistes.org, (consulté le ).
- « Deux étudiants de l'École nationale supérieure d'art de la Villa Arson primés », Art Media Agency,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Yishu 8 », sur associationart8.fr (consulté le ).
- Catherine Malaval, Quentin Spohn. Lapis niger, Paris, La nouvelle école française, , 117 p. (ISBN 979-10-97320-02-7), p. 5.
- Sandra Cattini, « Quentin Spohn », 59e salon de Montrouge,‎ , p. 190 (lire en ligne, consulté le ).
- Jérémy Bernède, « Drawing room en traits, en lignes », Midi libre,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Quentin Spohn », sur Centre national des arts plastiques, (consulté le ).
- Catherine Malaval, Quentin Spohn. Lapis niger, Paris, La nouvelle école française, , 117 p. (ISBN 979-10-97320-02-7), p. 51.
- « Un séjour de trois mois en Chine… », Ouest France, vol. édition de Lorient,‎ , p. 13.
- « « Art à vendre » ouvre une nouvelle galerie à Nice », Mediapart,‎ , p. 14 (lire en ligne, consulté le ).
- « L’artiste Quentin Spohn met la Chine sur toile », Ouest France,‎ , p. 14 (lire en ligne, consulté le ).