Purshottam Trikamdas
Purshottam Trikamdas, aussi Ă©crit Purushottam Trikamdas, (hindi : à€Șà„à€°à„à€·à„à€€à„à€€à€ź à€€à„à€°à€ż à€à€à„à€à„à€à€ź à€Šà€Ÿà€ž) (, Bombay[1] - [2], -, New Delhi[3]) est un juriste indien avocat (Senior Advocate), de la Cour suprĂȘme de l'Inde, SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la Commission indienne de juristes. Il est lâun des fondateurs du parti socialiste du CongrĂšs, aux influences allant de la SociĂ©tĂ© des Fabiens au Marxisme-lĂ©ninisme, et secrĂ©taire du Mahatma Gandhi[4].
Biographie
Avec Rammanohar Lohia, Achyut Patwardhan (en), et Usha Mehta (en), il fut l'un des concepteurs de la Congress Radio (en), une radio clandestine qui opéra entre le et fin décembre durant le mouvement Quit India[5] - [6].
Il a participé au mouvement pour l'indépendance de l'Inde et a été emprisonné à plusieurs reprises, durant au total 6 années, dont une au secret. Il a été membre de la Commission internationale de juristes, une ONG ayant un statut consultatif auprÚs du Conseil économique et social de l'ONU[4].
La Commission internationale de juristes lâa mandatĂ© pour enquĂȘter sur les violations des droits de lâhomme au Tibet. Il a recrutĂ© une Ă©quipe dâexperts pour rassembler les Ă©lĂ©ments de preuves disponibles. En deux mois, la partie prĂ©liminaire de lâenquĂȘte a Ă©tĂ© terminĂ©e, comprenant des interrogatoires de tĂ©moins digne de foi venant du Tibet et les comptes rendus des Ă©vĂšnements rapportĂ©s par la presse et la radio, y compris chinoises[4].
Le , Purshottam Trikamdas a prĂ©sentĂ© un rapport sur le Tibet Ă la Commission internationale de juristes (CIJ) qui apportait la prĂ©somption dâun gĂ©nocide au Tibet. Ce rapport fut communiquĂ© Ă l'ONU[4]. Purshottam Trikamdas prĂ©sida le comitĂ© dâenquĂȘte juridique sur le Tibet constituĂ© par la suite et qui comprenait en outre Arturo A. Alafriz, Kwamena Bentsi-Enchill (en), Nirmal Chandra Chatterjee (en), Rolf Christophersen, T. S. Fernando, Ong Huck Lim, R. P. Mookerjee, M. R. Seni Pramoj. En , la CIJ publia le rapport du comitĂ© intitulĂ© Tibet and the Chinese Peopleâs Republic qui examinait la question du gĂ©nocide, du statut lĂ©gal du Tibet et des droits de lâhomme des TibĂ©tains. Le comitĂ© concluait quâil existait suffisamment de preuves pour accuser la Chine dâune tentative de dĂ©truire les TibĂ©tains en tant que groupe religieux, un acte entrant dans la dĂ©finition du gĂ©nocide, interdit par la Convention sur le gĂ©nocide et la loi internationale en vigueur[7].
Selon John Kenneth Knaus, ex-agent de la CIA, en avril 1960 Purshottam Trikamdas et d'autres Indiens Ă©minents, dont Jayaprakash Narayan et J. J. Singh (en), ont participĂ© Ă lâorganisation de la ConfĂ©rence afro-asiatique sur le Tibet et contre le colonialisme en Asie et en Afrique. Les dĂ©lĂ©guĂ©s de 19 pays asiatiques et africains rassemblĂ©s Ă New Delhi adoptĂšrent Ă l'unanimitĂ© une rĂ©solution soutenant le droit du peuple tibĂ©tain Ă l'autodĂ©termination. Bien qu'aucun des dĂ©lĂ©guĂ©s nâĂ©tait un reprĂ©sentant officiel de son gouvernement, plusieurs de ces derniers ont exprimĂ© leur sympathie pour la convention (l'Inde, qui prĂ©parant Ă une visite Ă Zhou Enlai, ne l'a pas fait). Ă lâautomne, Singh et Trikamdas ont accompagnĂ© Gyalo Thondup Ă New York pour utiliser le soutien de la ConfĂ©rence afro-asiatique et obtenir une rĂ©solution de l'ONU en faveur de l'autodĂ©termination du Tibet. Ils rĂ©ussirent Ă introduire la rĂ©solution, mais elle ne put ĂȘtre discutĂ©e lors des deux sĂ©ances rĂ©guliĂšres, qui se sont enlisĂ©es vers la fin de l'annĂ©e 1960, et elle fut examinĂ©e lors de la sĂ©ance du printemps suivant[8].
Le , Purshottam Trikamdas et son épouse Leela Trikamdas, conclurent une visite d'une semaine à Taïwan, aprÚs avoir visité ses installations culturelles et économiques ainsi que l'ile de Kinmen[9].
Sur une sĂ©rie de photos, on peut le voir Ă la gauche du 14e dalaĂŻ-lama, le , quand ce dernier tĂ©moigna devant le ComitĂ© d'enquĂȘte juridique sur le Tibet prĂ©sidĂ© par Trikamdas[10] - [11].
Notes et références
- Sahitya Akademi, Whos Who Of Indian Writers
- NMML manuscripts: an introduction, p. 403 Nehru Memorial Museum and Library - 2003 "Purshottam Trikamdas (1897-1969) Born at Bombay, he studied at Bombay and Cambridge."
- Himmat, Volume 5, 1969, p. 23 : « Last Week Purshottam Trikamdas died in Delhi at the age of 71. He was looking forward to visiting Geneva next for meetings of the International Commission of Jurists »
- M. Trikamdas a tenu plusieurs confĂ©rences de presse en vue d'expliquer certains des faits constatĂ©s et de communiquer les premiĂšres conclusions de la Commission. "Ă la lumiĂšre des renseignements recueillis par M. Trikamdas et son Ă©quipe, la Commission internationale de Juristes a dĂ©cidĂ© de prendre les mesures suivantes : [âŠ] (e) examiner toutes les piĂšces obtenues par le comitĂ© ou provenant d'autres sources, prendre sur cette base les mesures appropriĂ©es ; dĂ©cider en particulier si est Ă©tabli le crime de gĂ©nocide (dont il existe dĂ©jĂ une forte prĂ©somption), et entamer dans ce cas la procĂ©dure envisagĂ©e par la Convention de 1948 sur le GĂ©nocide, ainsi que par la Charte des Nations unies pour rĂ©primer ses actes et obtenir rĂ©paration adĂ©quate." (en) « Tibet â Summary of a Report on Tibet »: Submitted to the Commission internationale de juristes par Shri Purshottam Trikamdas, Senior Advocate, Cour suprĂȘme de l'Inde; (fr) Jean-Flavien Lalive, La question du Tibet et la primautĂ© du droit, Commission internationale de juristes, GenĂšve, 1959, II-III
- (en) K. K. Chaudhari, Quit India revolution: the ethos of its central direction, 1996, p. 261 : « Although it was made out in the Special Court that Printer and Khakar were the mainstay of the conspiracy, the Congress Radio was the brainchild of Dr. Lohia, Achyut Patwardhan, Purshottam Trikamdas and their firebrand ally Miss Ushaben »
- (en) Anup Taneja, Gandhi, Women, and the National Movement, 1920-47, p. 198 « also set up an illegal Congress Radio Station and on 3 September 1942 there was the first broadcast from it »
- Commission internationale de juristes, Tibet: Human Rights and the Rule of Law, 1997, p 62-63
- John Kenneth Knaus , Orphans of the Cold War: America and the Tibetan struggle for survival, PublicAffairs, 2000, (ISBN 1891620851), p. 252 : « In April of 1960 a group of prominent Indians, including J. P. Narayan, JJ Singh, and Purshottam Trikamdas were enlisted to host an Afro-Asian Conference on Tibet and against colonialism in Asia and Africa. Delegates from nineteen Asian and African countries met in New Delhi and unanimously adopted a resolution supporting the Tibetan people's right to self-determination. While none of the delegates were official representatives of their governments, several of their governments expressed sympathy for the convention. (India, preparing for a visit by Zhou Enlai, did not.) In the autumn Singh and Trikamdas accompanied Thondup to New York to line up Afro-Asian support for a UN resolution supporting self-determination for Tibet. They managed to introduce the resolution but it became a casualty of both the regular session, which got bogged down late in 1960, and the rump session the following spring. »
- (en) Free China review, Volume 11, Ăditeur W.Y. Tsao, 1961 p. 60 « The famed Indian jurist, Purshottam Trikamdas, and his wife, Mrs. Leela Trikamdas, who is herself honorary secretary of the Afro-Asian Council, concluded a one-week visit to free China after inspecting the cultural and economic installations on Taiwan and visiting the offshore island of Kinmen. »
- (en) « Dalai Lama-Tenzin Gyatso, born in 1935, , the traditional religious... », sur Getty Images (consulté le ).
- « Democracy - A new way forward / Tibetans in Exile », sur tibetansinexile.org (consulté le ).
Publications
- The face of communism, édité par le Praja Socialist Party, 1962 ou 1963 - 14 pages
- The Supreme Court of India (S. 51-56), The Eastern journal of international law: quarterly organ of the Eastern Centre of International Studies, Volume 2, 1970