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Prosper Baccuet

Pierre Henry Prosper Baccuet, né le à Paris et mort le dans la capitale[1], est un officier et artiste peintre paysagiste français.

Prosper Baccuet
Naissance
Décès
Nom de naissance
Pierre Henry Prosper Baccuet
Nationalité
Activité
Maître
Mouvement
Distinction

Carrière militaire

Fils d'un négociant parisien, il s'enrôle comme fourrier dans le train d'artillerie de la Garde Napolitaine en , alors qu'il n'a pas encore seize ans, puis passe maréchal des logis dans les Chevau-légers de la même garde en , et enfin sous-lieutenant dans l'infanterie de ligne napolitaine en .

Après la chute de Joachim Murat du trône de Naples, il est incorporé dans l'armée française, qui homologue ses campagnes en Italie de 1813 à 1815. Rejoignant le régiment de cavalerie des Chasseurs de la Corrèze comme maréchal des logis en , il reconquiert son épaulette dès juillet suivant. Passé dans les Grenadiers à cheval de la Garde royale en 1820, Baccuet est promu lieutenant en 1827.

Licencié lors de la dissolution de la Garde royale en à la suite des Trois Glorieuses, il est rappelé à l'activité au 10e régiment de cuirassiers en . Promu capitaine en , il participe à la campagne de Belgique en 1832, reçoit la Légion d'honneur en 1833 et est admis à la retraite en .

Biographie artistique

Parallèlement à sa carrière militaire, le lieutenant puis capitaine Baccuet cultive son talent pour la peinture. Paysagiste formé dans l'atelier de Louis Étienne Watelet, il expose régulièrement au Salon à partir de 1827.

En , ses talents artistiques lui valent d'être adjoint en qualité de dessinateur-paysagiste à la Commission scientifique organisée dans le cadre de l'Expédition de Morée. Il assiste ainsi tout au long de l'année 1829 le naturaliste et directeur de la commission Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent dans ses explorations scientifiques de la Grèce, d'où il rapporte de nombreux paysages et des vues de sites[2].

De 1841 à 1845, il sert en Afrique du nord comme peintre-dessinateur au sein de la Commission d'exploration scientifique d'Algérie, et participe à l'expédition de Kabylie. Durant cette période, il brosse les paysages qu'il parcourt, les ruines antiques qui y subsistent, et certains épisodes militaire de la conquête de l'Algérie. Il lie connaissance en 1845 avec Théophile Gautier, dont il devient l'ami et le correspondant[3] et dont la collection personnelle incluait un tableau peint par l'officier[4]. Après son retour en métropole, Prosper Baccuet expose de 1845 à 1852 des paysages méditerranéens d'Espagne, d'Italie et d'Afrique du nord. Certaines de ses toiles de cette période sont entrées dans des collections publiques :

Prosper Baccuet a aussi été chargé de la partie « paysages » des illustrations de l’ouvrage collectif publié sur l'Exploration scientifique de l’Algérie 1844–1867.

Dans un registre beaucoup plus convenu, l'église paroissiale de Pisseloup (Haute-Marne) détient un tableau représentant La vision de saint Hubert (1836) signé par Baccuet.

Galerie

  • Le Camp français et le marabout de Lalla Marghiria (1846).
    Le Camp français et le marabout de Lalla Marghiria (1846).
  • Parc Saint-Cloud.
    Parc Saint-Cloud.
  • Paysage oriental (annĂ©es 1830).
    Paysage oriental (années 1830).
  • Bataille d'Isly (1844).
    Bataille d'Isly (1844).

Références

Notes

  1. Archives de Paris, Fichiers alphabétiques de l’état civil reconstitué.
  2. Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent : Relation de l'expédition scientifique de Morée. Section des sciences physiques (gravures de Prosper Baccuet), tome I, Ministère de l'éducation nationale, France. Commission scientifique de Morée, F.G. Levrault, Paris (1836)
  3. Correspondance générale de Théophile Gautier 1846-1848, volume 5, item N°756.
  4. Claude Book-Senninger : Théophile Gautier. Auteur dramatique (Paris, Nizet, 1972), p.259 : cette toile représentait une Vue prise du Djurdjura (1845).

Sources

  • Dossier de LĂ©gion d'honneur de Prosper Baccuet.
  • Charles Gabet : Dictionnaire des artistes de l'Ă©cole française au XIXe siècle, Peinture, sculpture, architecture, gravure, dessin, lithographie et composition musicale (Paris, 1831), p. 21.
  • Nicolas Schaub, « Un mĂ©tier de chien que de suivre l’armĂ©e ». Prosper BaccuĂ«t (1797-1864), peintre militaire au service de l’exploration scientifique de l’AlgĂ©rie Â», SOURCE(S) n° 4, 2014, p. 51-64.

Liens externes

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