Promenades (Magnard)
Promenades est une suite de sept pièces pour piano seul d'Albéric Magnard, composée en 1893 et créée par Blanche Selva le .
Promenades op. 7 | |
Couverture de la partitionoriginale pour piano | |
Genre | Suite pour piano |
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Nb. de mouvements | 7 |
Musique | Albéric Magnard |
Dates de composition | 1893 |
Création | Concerts Durand,Paris France |
Interprètes | Blanche Selva |
Composition
Albéric Magnard compose les Promenades en 1893, « évocation de paysages, au gré des étapes d'un itinéraire sentimental. C'est en effet à sa future femme que Magnard fait l'hommage de ces pages : trois ans plus tard, il épousera Julia Creton[1] ».
Création
Selon une situation « typique de l'obscurité dans laquelle il demeurait », Albéric Magnard doit attendre dix-huit ans avant que sa partition soit créée par Blanche Selva, chaleureusement applaudie aux Concerts Durand le [1].
Présentation
La suite des Promenades est composée de sept pièces :
- Envoi — Tendre ( = 72) à quatre temps (noté ), en ut dièse mineur puis ut dièse majeur
- Bois de Boulogne — ÉlĂ©gant ( = 66) Ă
puis Pimpant, en ut majeur - Villebon — MystĂ©rieux ( = 54) Ă
, en mi majeur - Saint-Cloud — Avec franchise ( = 120) Ă
, en mi mineur - Saint-Germain — Amoureusement ( = 72) Ă
, en la bĂ©mol majeur - Trianon — Large ( = 58) Ă
puis Joliment ( = 66) Ă
, en ut dièse mineur - Rambouillet — Nuptial ( = 66) à quatre temps (noté ), en ut dièse majeur
Analyse
De ce « poétique recueil de pièces pour piano », Gustave Samazeuilh retient « l'esquisse sur Saint-Germain, pour son expression pénétrante, celle sur Trianon pour l'harmonieuse pureté de son écriture fugale et surtout celle sur Rambouillet, pour le charme intense de son pouvoir évocateur[2] ».
Harry Halbreich suggère que « ce cycle pianistique si riche et si divers donnera certainement l'envie de connaître mieux un des maîtres les plus attachants de la musique française du début du siècle, qui serait peut-être devenu un autre Roussel si une fin tragique ne l'avait fauché dans la force de l'âge[3]… »
Discographie
- Albéric Magnard, Sonate pour violoncelle et piano op. 20, Promenades op. 7 par Thomas Demenga (violoncelle) et Christoph Keller (piano) — 1986, Accord 220562.
- Albéric Magnard, Promenades op. 7 par Marie-Catherine Girod (1989, LP FY 116) — avec la Sonate en mi mineur, op. 63 de Vincent d'Indy et les Quelques danses, op. 26 d'Ernest Chausson, réédité le chez Solstice (anciennement FY).
- Albéric Magnard, Sonate pour violoncelle et piano — Intégrale de l’œuvre pour piano, par Alain Meunier (violoncelle) et Philippe Guilhon-Herbert (piano), Éditions Hortus, Hortus 085, 2011 ; réédité dans la collection « Les Musiciens et la Grande Guerre »[4], volume 1 (Hortus 701, 2014)[5].
Bibliographie
Ouvrages généraux
- Guy Sacre, La musique pour piano : dictionnaire des compositeurs et des œuvres, vol. II (J-Z), Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 2998 p. (ISBN 978-2-221-08566-0),
- Gustave Samazeuilh, Musiciens de mon temps : Chroniques et souvenirs, Paris, Marcel Daubin, (1re éd. 1915, complété en 1931), 430 p., in-16 (BNF 43254580), p. 161-172,
- Harry Halbreich et François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique de piano et de clavecin, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 867 p. (ISBN 978-2-213-01639-9, OCLC 17967083), p. 479-481.
Monographies
- Simon-Pierre Perret et Harry Halbreich, Albéric Magnard, Paris, Fayard, , 642 p. (ISBN 978-2-213-60846-4)
Références
- Halbreich 1987, p. 480.
- Samazeuilh 1931, p. 164.
- Halbreich 1987, p. 480-481.
- Jean-Christophe Le Toquin, « Collection Les Musiciens et la Grande Guerre « À Emporter « ResMusica » (consulté le )
- « Editions Hortus - Catalogue, HORTUS 701 », sur www.editionshortus.com (consulté le )
Liens externes
- Promenades, op. 7, partitions libres sur l’International Music Score Library Project.